tag:blogger.com,1999:blog-26335322344468320802024-03-17T07:42:36.342+00:00e-gideChose Gidesque pour les Gidards de la Giderie... et les autres !Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.comBlogger828125tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-34048504785440720692018-04-01T12:06:00.003+01:002018-04-01T12:08:06.111+01:00Quand Gide portait moustaches<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-a_J-6sqOS-I/WsC7dimJUNI/AAAAAAAAFHQ/PC4Jurzh3pcS0i62gTBcMn0GGdCJTEOxgCLcBGAs/s1600/I23622.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="972" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-a_J-6sqOS-I/WsC7dimJUNI/AAAAAAAAFHQ/PC4Jurzh3pcS0i62gTBcMn0GGdCJTEOxgCLcBGAs/s400/I23622.jpg" width="242" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
Le club des longues Moustaches<i>, Michel Bulteau</i></div>
<div style="text-align: center;">
<i>La petite vermillon, La Table Ronde, 208p., mars 2018<br /> ISBN : 9782710387169 </i></div>
<br />
<br />
Re-voici le livre érudit, décalé et rare d'un auteur qui ne l'est pas moins... <i>Le club des longues Moustaches</i>, de Michel Bulteau, reparaît en poche dans la collection "La petite vermillon" à La Table Ronde.<br />
<br />
Michel Bulteau est l'un des derniers poètes-personnages des grands mouvements littéraires, l'un des seize co-auteurs du <i>Manifeste électrique aux paupières de jupes</i> paru en 1971 aux éditions du Soleil Noir, témoignage d'une époque désarticulée dans lequel la "génération noire" jette un pont entre le surréalisme et la beat generation.<br />
<br />
En 1988, entre un volume de poèmes, un essai sur Toulet et une biographie de James Dean, Michel Bulteau publie <i>Le club des longues Moustaches</i>, empruntant son titre à une expression forgée par Paul Morand dans un article sur Venise. Ce club rassemble les écrivains qui avaient pour point commun l'amour de la Sérénissime et le port des bacchantes. <br />
<br />
Henri de Régnier, Jean-Louis Vaudoyer, Edmond Jaloux, Émile Henriot, Charles du Bos, Francis de Miomandre mais aussi André Gide et de nombreux autres promènent leurs moustaches et leurs airs dandies dans ce petit essai en forme de bijou, vivant camée d'une époque, de lieux et d'une idée de la littérature à jamais enfouis.<br />
<br />
<a href="https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F400363.js&oid=32&c=&m=&l=&r=&f=pdf" target="_blank">Lire les premières pages. </a><br />
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<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-dNMkmDQEdjo/WsC5xGR1PNI/AAAAAAAAFHE/5DrEqCWhln0YA9lRMW0nv21c7ZQQz0u-wCLcBGAs/s1600/Gide%2Bchez%2BMaurice%2BDenis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="482" data-original-width="506" height="304" src="https://1.bp.blogspot.com/-dNMkmDQEdjo/WsC5xGR1PNI/AAAAAAAAFHE/5DrEqCWhln0YA9lRMW0nv21c7ZQQz0u-wCLcBGAs/s320/Gide%2Bchez%2BMaurice%2BDenis.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i>Gide laisse pousser sa moustache autour de 1890 </i></div>
<div style="text-align: center;">
<i>pour mieux infiltrer les
milieux littéraires, </i></div>
<div style="text-align: center;">
<i>mais, précurseur d'une nouvelle littérature, </i></div>
<div style="text-align: center;">
<i>se
fera glabre vers1907. </i></div>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-87479201969158819742017-12-01T18:09:00.001+00:002017-12-01T18:26:23.723+00:00Du côté des ventes aux enchères<br />
Plusieurs belles ventes en cette fin d'année : <br />
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<span style="font-size: large;"><a href="http://auction.tajan.com/fr/auction-catalog/1742" target="_blank">Livres, Manuscrits et Autographes chez Tajan le 5 décembre à 14h30</a></span><br />
<b><br /></b>
<b>Lot 30</b><br />
Léon BLUM. 1872-1950. Homme politique. L.A.S. à Pierre Louis. Paris, 25 mars 1890. 2 pp. bi-feuillet in-8, joint son enveloppe. <br />
<br />
Lettre de jeunesse, pendant sa période littéraire, évoquant son amitié avec Gide. Ayant annoncé sa visite comme possible, il a attendu Pierre Louÿs samedi et lundi ; il s’excuse de ne l’avoir pas vu jeudi dernier, tant occupé à tenir compagnie à un de ses amis malades ; Cela me prend un temps infini et ne me laisse guère le temps de penser à mes amis bien pensant (…). Il compte aller demain mercredi chez Gide et jeudi chez lui ; A moins que je ne te vois chez Gide demain (…). Il s’excuse de son « griffonnage » étant sur une explication de Tacite.<br />
Estimation : 150 € / 200 €<br />
<br />
<b>Lot 101</b><br />
André GIDE. 1969-1951. Écrivain. C.A.S. et L.A.S. Paris, 19 novembre 1899 et Château de Cuverville, 30 octobre (1917).1 pp. petit in-12 oblong sur carte poste et 1 pp. ½ in-12, avec son enveloppe. Joint un fac-similé d’un manuscrit de Gide. <br />
<br />
A Jacques des Gaschons : il a reçu les épreuves de Candaule et les lui retournera demain, et ajoute ; Ce mot pour vous avertir que Bataille vous a envoyé hier une pièce de vers pour notre supplément poétique (…). Il s’inquiète de savoir s’il a bien reçu le manuscrit rue du Sommerard. A Emile Paul : Il s’inquiète de n’avoir pas reçu les 3 exemplaire des Ecrits nouveaux que M. Budry annonçait.<br />
Estimation : 150 € / 200 €<br />
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<br /></div>
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<b>Lot 328</b></div>
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GIDE (André), DENIS (Maurice). Le Voyage d’Urien. Paris, Librairie de l’art indépendant, 1893 ; in-8 carré, maroquin olive orné aux plats d’une bande de peau de serpent, dos plat, initiales de la dédicataire en queue, tête dorée, couvertures illustrées d’origine conservées, [Germaine Schroeder], mors légèrement frottés, quelques taches. <br />
<br />
Édition originale tirée à 300 exemplaires numérotés sur Hollande (n° 59). <br />
Ornée sur la couverture d’un bois gravé et dans le texte de 30 lithographies en deux tons par maurice denis, les seules qu’il ait jamais réalisées pour un livre. <br />
Enrichi d’un envoi autographe signé et daté de mars 1928 d’André Gide à Mercedes Doze. <br />
« Résultat d’une véritable collaboration », selon les mots d’André Gide, cet ouvrage, superbement illustré par le jeune et inventif Nabi qu’est alors Maurice Denis, constitue l’un des chefs-d’œuvre du livre symboliste. <br />
Rares rousseurs.<br />
Estimation : 2 000 € / 3 000 €</div>
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<br /></div>
<span style="font-size: large;"><a href="http://www.rossini.fr/html/index.jsp?id=88089&lng=fr&npp=150" target="_blank">Livres et Manuscrits chez Rossini le 7 décembre à 14h</a></span><br />
<div>
<br />
<b>Lot 70 </b></div>
<div>
GIDE Le Prométhée mal enchaîné<br />
Paris, Editions de la nouvelle Revue française, 1920. In-4, veau façon serpent, plaque dorée sur les plats, couverture et dos (René Kieffer). <br />
30 dessins de Pierre Bonnard. <br />
Plaisante reliure. <br />
Estimation : 200 € / 300 €</div>
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<br /></div>
<b>Lot 71</b><br />
GIDE André et DENIS Maurice Le voyage d'UrienParis, Librairie de l'Art indépendant, 1893. In-8 carré, bradel demi-maroquin vert bronze, tête dorée, couverture (Dupré). <br />
Edition originale, ornée de 30 lithographies de Maurice Denis, tirées sur fonds teintés.<br />
Tirage à 300 exemplaires.<br />
Le seul livre illustré de lithographies originales de Maurice Denis. <br />
Une page de journal placée entre les pages 46-47 a laissé des traces brunes. <br />
Estimation : 2 000 € / 3 000 €<br />
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<br /></div>
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<a href="http://www.ader-paris.fr/html/index.jsp?id=88336&lng=fr&npp=150" target="_blank"><span style="font-size: large;">Lettres et Manuscrits Autographes chez </span><span style="font-size: large;">Ader </span><span style="font-size: large;">le 7 décembre à 14h15 (lots 1 à 353)</span></a><br />
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<br /></div>
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<b><br /></b>
<b>Lot 124</b><br />
André GIDE (1869-1951). L.A.S., [vers 1900 ?], à André Ruyters, à Milan ; 4 pages in-8 (petites fentes aux plis). <br />
Belle lettre sur Florence : « Je dis : Florence… et ma pensée aussitôt fuit avec vous vers une joie chaude et blonde, s’assied sur le seuil de palais graves et splendides, s’accroupit dans le sable aux berges de l’Arno. Je vous vois cherchant une maigre ombre entre les cyprès de Fiesole, puis accablés le soir de soif et de chaleur, suçant une glace au citron, une glace presque solide, sur la place de Santa Maria Novella – en face du portique modeste et du cloître sans grande beauté »… Il renseigne son correspondant sur la pension florentine dans laquelle il a ses habitudes… « Des chambres meublées très agréables se louent sur le long Arno […] mais peut-être y fait-il trop chaud en été. Que ne descendez-vous à Fiesole où doit être un hôtel délicieux »… Il donne l’adresse de Roberto Pio Fatteschi, « très gentil, obligeant, etc, de notre âge – ne demande qu’à être au courant »…<br />
Estimation : 300 € / 350 €<br />
<div>
<br /></div>
<b>Lot 125</b><br />
<div>
André GIDE. L.A.S., Cuverville 1er janvier 1925, à Charles Du Bos ; 1 page et demie in-4 sur papier bleu, enveloppe. <br />
« Je viens d’enterrer, avec Bossuet, la Princesse Palatine, et avant de retrouver mes Monnayeurs, j’attarde un instant ma pensée près de la vôtre ». Jacques Rivière a passé trois jours à Cuverville : « J’ai eu la joie de le sentir moins différent, que je ne le craignais, de lui-même, de ce premier Rivière dont les qualités exquises nous avaient à ce point séduits. […] le contact, avec vous, est si facile, si irrésistible […] Et où la causerie trouverait-elle enveloppement plus douillet qu’au Budé ? Il me tarde de vous y revoir »… Il le remercie pour le livre de Tchekhov, reçu hier et termine sa lettre en recopiant quelques vers de Sordello de Robert Browning…<br />
Estimation : 200 € / 300 €</div>
</div>
<div>
<br /></div>
<b>Lot 126</b></div>
<div>
André GIDE</div>
<div>
3 manuscrits autographes ; 6 pages la plupart in-4. <br />
Fragment pour Retouches à mon Retour de l’U.R.S.S. (1937, 1 p. oblong in-8) : « Je tiens pour un grand maître d’art Montesquieu lorsqu’il dit : On n’écrit pas bien, sans sauter les idées intermédiaires. C’est une habitude que j’ai prise et qui, dans mon Retour de l’U.R.S.S., pût laisser croire que tout ce que j’omettais de dire manquait, non seulement dans le livre, mais dans mon cerveau ; croire aussi que j’écoutais beaucoup moins la dictée de mon cerveau que de mon cœur »… – Deux fragments de notes pour une conférence donnée à Oxford en 1947, intitulée Lendemain de guerre, sur la mission de la France et de l’Angleterre (4 p. chiffrées 4-6 et d) : il craint que le titre de son intervention n’ait fait espérer « des considérations politiques et sociales ; l’examen de ces graves problèmes qui nous tourmentent ; qui m’intéressent, il est vrai, comme ils intéressent chacun de vous, car de leur solution dépend notre avenir ; où je me sens d’une totale incompétence. Les seules questions où je me sente autorisé à parler sont celles qui concernent la culture, parce que de tous temps elles m’ont presque exclusivement occupé. Que cette culture soit en péril de toutes parts, c’est ce que vous sentez comme moi. C’est pour la défendre que vous m’avez convié. […] Je garde cette confiance : que l’Angleterre et la France ne se laisseront pas dessaisir de certaines vertus libérales, de certains aspects de la personne humaine ; que ces vertus ne cesseront pas de leur apparaître aussi essentielles »… – Préambule de l’audition radiophonique de Philoctète en 1948 (1 p. en partie biffée, avec tapuscrit). <br />
<br />
On joint 2 L.A. (minutes) : demande de renseignements sur l’Hôtel Métropole de Bruxelles, ayant « grand désir de fuir Paris et les importuns, durant une semaine » et de dépenser à Bruxelles les royalties de ma conférence ; refus de laisser jouer sa pièce Robert ou l’Intérêt général, doutant de sa valeur « au point de craindre de la voir représentée : songez un peu ! Si l’on allait se mettre à l’applaudir ! »… Plus une L.S. (11 oct. 1936), ne pouvant se rendre à Monaco pour une matinée poétique.<br />
Estimation : 300 € / 400 €</div>
<div>
<br /></div>
<b>Lot 186</b><br />
Paul LÉAUTAUD (1872-1956)<br />
<div>
L.A.S., 23 avril 1951, à Jean Denoël ; 1 page in-8. <br />
Sur la mort d’André Gide. « Je suis toujours le même et de même. Le nouveau est peu piquant dans ma vie et je n’y tiens pas. […] La mort de Gide et les affaires de sa succession de tous ses papiers ont amené bien des allées et venues pour les papiers déposés par lui à la Bibliothèque Doucet. Il paraît bien y avoir quelque désordre pour trier l’inédit et le déjà publié. Question de temps ». Mme Burus va rentrer à Paris : « Elle se réjouit d’aller revoir la Place du Tertre »…<br />
Estimation : 200 € / 250 €</div>
<div>
<br /></div>
<span style="font-size: large;"><a href="http://www.alde.fr/vente/25872/1" target="_blank">Editions Originales des XIXe et XXe siècles chez Alde le 11 décembre à 14h</a></span><br />
<div>
<br /></div>
<b>Lot 144</b><br />
<div>
GIDE (André)<br />
<div>
L'Immoraliste. Paris, Société du Mercure de France, 1902. In-16, broché, couverture bleue.<br />
Édition originale de l’une des œuvres les plus significatives de Gide, qui « consacra son originalité et sa maîtrise aux yeux du public lettré » (En français dans le texte, n°330). <br />
Tirage unique à 300 exemplaires sur vergé d’Arches. Édition typographiquement imitée de la deuxième édition du Faust de Goethe traduit par Nerval, dite « édition bleue », parue en 1835. <br />
Envoi autographe signé, dont le nom du destinataire a été découpé. <br />
Couverture insolée avec petites déchirures sans manque. <br />
Talvart & Place, VII, 42, n°16-A.<br />
Estimation : 300 € / 400 €</div>
</div>
<div>
<br /></div>
<b>Lot 145</b><br />
<div>
GIDE (André)<br />
<div>
La Symphonie pastorale. Paris, Nouvelle Revue Française, 1919. In-16, broché, couverture bleue.<br />
Édition originale de second tirage, avec l'achevé d'imprimer du 15 décembre 1919 et le titre et la couverture millésimés 1920. <br />
Un des 143 exemplaires in-8 tellière sur vergé d'Arches, celui-ci un des 100 nominatifs, imprimé pour M. Ch. Chatelin.<br />
Estimation : 500 € / 600 €</div>
</div>
<div>
<br /></div>
<b>Lot 210</b><br />
<div>
[BETTENCOURT (Pierre)]. <br />
Abatages clandestins. Plutarque, André Gide, H. Michaux, G. Ohnet, P. Valéry, J. Cocteau. Pierre Bettencourt, 1943. Petit in-8, reliure à plats rapportés, plats de plexiglas peint, décor sur le premier plat formant le prénom de Bettencourt, dos de box bleu canard, dos titré au paladium, couverture et dos conservés, doublures et gardes de papier imprimé, étui (Daniel Mercher).<br />
Édition originale limitée à 300 exemplaires sur Arches.<br />
Estimation : 800 € / 1 000 €</div>
<div>
<br /></div>
<span style="font-size: large;"><a href="http://www.ader-paris.fr/html/index.jsp?id=86479&lng=fr&npp=150" target="_blank">Estampes Anciennes et Modernes chez Ader le 13 décembre à 14h (lots 1 à 369)</a></span><br />
<br />
<b>Lot 250</b><br />
<div>
André Dunoyer de Segonzac (1884-1974) <br />
Portraits d’écrivains et d’hommes illustres (Paul Léautaud, L.-P. Fargue, André Gide lisant, A. Gide de profil à gauche, A. Gide de face, M. Brianchon, H. Mondor, L. Süe) ; Colette écrivant, Saint-Tropez (été 1929) ; Étal de boucherie ; Rives de l’Argens ; Les Châtaigniers ; Les Étangs de Ville d’Avray ; Rivière en Provence ; Les Gerbes de blé. Eau-forte. Formats divers. <br />
Très belles épreuves sur différents papiers, justifiées ou annotées et signées à la plume ou au crayon (sauf une), la plupart épreuves d’essai ou d’artiste. Toutes marges. <br />
Ens. 17 p. <br />
Estimation : 1 200 € / 1 500 €</div>
<br />
<span style="font-size: large;"><a href="http://www.alde.fr/vente/25873/1" target="_blank">Lettres et Manuscrits Autographes chez Alde le 13 décembre à 14h</a></span><br />
<div>
<br /></div>
<div>
<b>Lot 98</b><br />
André GIDE <br />
(1869-1951). <br />
4 L.A.S., 1949-1950, à C. Dupont (comptable chez Gallimard) ; 5 pages et demie in-4 ou in-8. 21 septembre 1949. Il a demandé à la Banque Vernes le double du relevé de sa situation « aux deux dates désignées : 1er janv. 1940 – 4 juin 45. […] Puisse ma négligence ne pas me valoir trop d’ennuis »... <br />
21 septembre. Il est gêné de devoir demander si ses disponibilités de droits d’auteur permettent à la N.R.F. de couvrir des chèques importants qu’il doit tirer. <br />
« Pour éviter d’avoir à lui demander une avance, je m’étais décidé à passer les protestations de Gaston G. Une lettre de Claude G. m’a fait comprendre mon imprudence en m’adressant directement à Mme Bradley, etc. Il a dû (car j’ai compris Claude à demi-mot) rembourser aussitôt le prélèvement intempestif, d’après une lettre de moi qui l’approuvais […] mais, en plus de la couverture de ces chèques, je vais avoir grand besoin d’argent, de fortes sommes, très prochainement. Je suivrai vos conseils »... <br />
Au dos, il a noté les coordonnées d’artisans et les sommes qu’il leur doit… Taormina 3 mai 1950. Pourvu qu’on le laisse absolument tranquille, « je fais encore figure de vivant ; mais incapable d’effort et perdant souffle presque aussitôt. Alors je songe à vous avec reconnaissance, si vous voulez bien faire le nécessaire pour répondre à l’exigence du fisc »... <br />
Sorrento 17 juin 1950. Il répond à ses questions : « 1° Le long temps que j’ai passé à Alger, en 1944 et 45, j’étais l’hôte du gendre de Paul Desjardins […]. <br />
2° Non : aucun courtier ne s’occupait en ce temps de mes assurances »... <br />
On joint la copie carbone de 2 lettres de Dupont à Gide, 1949-1950. <br />
<br />
Estimation : 200 € / 250 €</div>
<div>
<br /></div>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-25306047654080406302017-11-17T13:00:00.002+00:002017-11-17T13:02:19.609+00:00Colloque André Gide et le théâtre<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-ij082kARrrc/Wg7dF9xZ6DI/AAAAAAAAFBA/BMSNJ-QK3W0A2cmNYxfYuZfuDrDNA8UtQCLcBGAs/s1600/Colloque%2B1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1129" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-ij082kARrrc/Wg7dF9xZ6DI/AAAAAAAAFBA/BMSNJ-QK3W0A2cmNYxfYuZfuDrDNA8UtQCLcBGAs/s640/Colloque%2B1.jpg" width="451" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-Wv8hgJhxzKU/Wg7c_2GWnsI/AAAAAAAAFA4/QR8IHa4lYxg4hhPbQjAl1L8fVUrA0oZHgCLcBGAs/s1600/Colloque%2B2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1132" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-Wv8hgJhxzKU/Wg7c_2GWnsI/AAAAAAAAFA4/QR8IHa4lYxg4hhPbQjAl1L8fVUrA0oZHgCLcBGAs/s640/Colloque%2B2.jpg" width="451" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-S3PkoZBIEAY/Wg7dABW3TVI/AAAAAAAAFA8/pgh_XEd9hfE-R0jcmO1tzwmtn7KPOJX9gCLcBGAs/s1600/Colloque%2B3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1132" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-S3PkoZBIEAY/Wg7dABW3TVI/AAAAAAAAFA8/pgh_XEd9hfE-R0jcmO1tzwmtn7KPOJX9gCLcBGAs/s640/Colloque%2B3.jpg" width="451" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-hwCf45MRzgM/Wg7dMa759CI/AAAAAAAAFBE/ONxHU9ILcTQwEk9oS1B5EIc0SINxKs4AgCLcBGAs/s1600/Colloque%2B4.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1140" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-hwCf45MRzgM/Wg7dMa759CI/AAAAAAAAFBE/ONxHU9ILcTQwEk9oS1B5EIc0SINxKs4AgCLcBGAs/s640/Colloque%2B4.jpg" width="452" /></a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<a href="https://etudessurletheatredotfr.wordpress.com/"><b>Plus d'infos sur le blog des Etudes Sur le Théâtre</b></a></div>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-54149956100893162642017-10-29T09:00:00.000+00:002017-11-01T16:37:50.519+00:00Gide vu par Klaus Mann<table class="Centrage" style="width: 100%px;"><tbody>
<tr><td><div align="justify">
<br></div>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
C'est Jean Cocteau qui a dit : « Le mystère ne commence qu'après tous
les aveux », sentence qui contient autant de vérité que tous ses
mensonges. Si c'était André Gide qui avait gravé cette même phrase, elle
serait vraiment vraie.</div>
<div align="justify">
<br></div>
<div align="justify">
Cocteau, en dépit de toute vanité, est un bon
camarade. Plein d'intérêt pour les autres, prêt à rendre service,
capable de sympathie et de chaleur véritables : qualités qui, justement
chez un être aux allures de kobold, apparemment si détaché, semblent
particulièrement émouvantes et séduisantes. Cet homme avide de plaire
n'est pas susceptible ; le désir de vengeance, la rancune mesquine lui
sont étrangères. Un jour, dans une affaire sérieuse, j'ai été injuste
envers lui, je l'ai accusé et condamné à tort ou du moins avec une
sévérité excessive. Tout autre m'en eût voulu amèrement ; pas Cocteau.
Lui, il pardonne, que ce soit par grandeur d'âme ou par distraction
(celle-ci n'étant peut-être elle-même, d'ailleurs, qu'une forme
particulièrement élégante de grandeur d'âme). Je lui suis reconnaissant
de cela. Je lui suis reconnaissant de beaucoup de choses ; avoir été en
contact avec lui a été, pour ma jeunesse, d'une grande importance. Sa
souple silhouette de chat, bizarre et gracieuse, est devenue pour moi un
symbole, l'incarnation de l'obsession artistique, moitié mise en garde
moitié modèle, pour des adolescents appliqués à leur art, en proie à
l'art, voués à l'art, en quête du vrai chemin.</div>
<div align="justify">
<br></div>
<div align="justify">
Mais quelle que soit la somme d'enseignements
et d'amusements que je doive à ce jongleur inspiré — c'est envers un
autre contemporain, un autre français, que je me sens le plus
d'obligations profondes : André Gide.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
J'ai essayé ailleurs, dans le cadre d'une monographie sur Gide*,
de témoigner de l'importance de cet esprit, de montrer et d'analyser le
charme de cette personnalité. Ce n'est pas le lieu, ici, de développer
encore une fois les aspects et les implications multiples de l'œuvre de
Gide, les traits et les perspectives qui se mêlent et se contredisent
dans son caractère. Mais je fausserais l'histoire de ma propre
évolution, ou elle resterait vraiment par trop fragmentaire, si je
n'évoquais pas aussi, aujourd'hui, le grand écrivain dont la figure et
le message ont agi sur moi de façon si décisive.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Dans un des premiers chapitres de ce livre, il
a été question des voix dont l'appel a éveillé, formé et forgé tout
d'abord, au temps de l'adolescence, mon sentiment de l'existence :
Socrate, Nietzsche, Whitman et Novalis, Rimbaud et Stefan George, Rilke,
Herman Bang, Wedekind, mon père et Heinrich Mann (pour n'énumérer une
fois de plus que ceux qui sont pour moi les plus proches, les plus
essentiels). D'autres influences, au cours des ans, vinrent s'ajouter à
celles-ci ; celle d'André Gide fut la plus forte. Ma rencontre avec lui —
non pas avec l'homme, mais avec l'œuvre dans laquelle se révèle cette
nature riche et complexe — m'a, plus que toute autre, aidé à trouver mon
chemin, le chemin qui me conduisait à moi-même.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Si j'insiste sur le fait que la rencontre avec
les écrits de Gide a eu pour moi une plus grande portée que ma
rencontre avec l'homme lui-même, cela ne veut pas dire ni même laisser
entendre que sa personnalité m'ait déçu : au contraire, je compte mes
relations avec lui au nombre des plus précieuses et des plus
satisfaisantes de ma vie. Mais je ne cherche pas à donner l'impression
d'avoir été un ami intime du grand homme ni même l'objet, de sa part,
d'un intérêt de maître à disciple. L'intérêt était à sens unique. Je
l'admirais. Il y consentait.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Notre relation remonte loin : c'est au
printemps 1925 que je me présentai chez lui pour la première fois, muni
d'une lettre de recommandation d'Ernst Robert Curtius. À cette époque,
je n'avais pas encore lu grand-chose de Gide, et pourtant il me
fascinait déjà : une mince pièce de poésie en prose —<em> Le Retour de l'Enfant Prodigue</em>
dans la traduction magistrale de Rainer Maria Rilke — avait suffi à me
donner une idée excitante de la plénitude de cet esprit au rayonnement
multiple et de la discrétion sublime de cet art.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Gide fut charmant avec moi. Il m'invita à partager son petit déjeuner, dans une petite<em> brasserie</em>
près du Jardin du Luxembourg : ce fut un tête à tête plein de gaieté et
de bavardages, et j'en profitai d'un cœur joyeux et reconnaissant. Gide
était alors sur le point d'entreprendre avec son ami Marc Allégret une
expédition au cœur de l'Afrique ; peu après son retour, je le revis ;
son numéro de téléphone était en général le premier que je demandais dès
mon arrivée à Paris ; parfois, il était en voyage, mais quand je le
trouvais chez lui, il me réservait toujours un accueil amical ; nous
nous rencontrions dans un café du boulevard Saint-Germain, ou dans le
petit appartement de Gide, rue Vaneau. Une fois aussi, nous mangeâmes
ensemble à la table de mes parents, à Munich ; Gide y demeura quelques
jours, nous fîmes avec lui une excursion en auto jusqu'au lac de
Starnberg, et le soir de ce même jour, il assista à une conférence de
mon père à l'Université. Il me laissa aussi lui montrer quelques
curiosités de la vie nocturne munichoise, ce dont, bien sûr, rien
n'apparaît dans son<em> Journal.</em> Par contre, y sont évoquées, de
manière assez détaillée, sa visite sous notre toit, la conférence à
l'Université et la promenade en voiture. Et il n'y est pas seulement
question de mon père (pour l'œuvre duquel, à peu près depuis<em> La Montagne magique,</em>
Gide montra un intérêt toujours croissant), mais aussi — et en des
termes fort aimables — de ma mère, d'amis dont nous lui avions fait
faire la connaissance (Bruno Frank par exemple), et de mes frère et sœur
les plus jeunes, Michael et Elisabeth, qui lui avaient plu tout
particulièrement. À moi aussi, il est fait allusion, mais d'une façon
qui me peina alors et me surprit aussi quelque peu. Mon nom est suivi de
ces mots : «<em> ...que je ne connais encore qu'à peine</em> ». Cette
note est datée du 1er juillet 1931. Il y avait alors sept ans que
j'avais des contacts personnels avec Gide. Avec naïveté, avec une sotte
vanité, j'avais cru que des rapports qui signifiaient tant pour moi
devaient être, pour mon interlocuteur aussi, autre chose qu'une relation
superficielle, peut-être même ennuyeuse.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Il se peut que son attitude envers moi se soit
un peu modifiée au cours des années : des lettres de lui que je possède
semblent bien en témoigner. Lorsque je lui envoyai, peu après le début
de la Seconde Guerre mondiale, un article à propos de son<em> Journal, 1889-1939,</em>
que j'avais fait paraître dans une revue suisse, il trouva, pour me
répondre, des paroles de gratitude et d'éloge dont la générosité me
toucha et me rendit confus. Dans la même lettre, il disait son intention
de me dédier un de ses livres. (« Vous me donnez désir d'écrire des <em>Retouches</em> à mon<em> Journal,</em> comme j'ai fait pour mon<em> Retour d'URSS,</em> et si je mène à bien ce projet, j'aurai plaisir à vous le dédier, car c'est vous qui m'en avez donné l'idée. »)</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Mais qu'il m'ignorât ou qu'il considérât les
hommages que je lui rendais dans mes critiques avec bienveillance ou
même peut-être avec quelque plaisir, ou encore qu'il en tirât quelque
profit — mon ambition n'était pas qu'il me connût ou m'estimât, mais
bien d'apprendre quelque chose de lui ; c'est- à-dire de me laisser
conduire par lui jusqu'à moi-même. Où, sinon, aurait-il dû me conduire ?
Aucun disciple ne reçoit de l'extérieur ce qu'il ne porte déjà de toute
manière en lui, fût-ce de façon latente, dans son inconscient. Tandis
qu'il croit imiter son maître, ce sont ses propres forces qu'il
reconnaît et développe. Gide, qui s'est beaucoup intéressé au problème
de l'influence, le sait mieux que personne. Voici ce qu'il écrivait :</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
« Il est bien téméraire d'affirmer que l'on
aurait pensé de même sans avoir lu tels auteurs qui paraîtront avoir été
vos initiateurs. Pourtant il me semble que, n'eussé-je connu ni
Dostoïevski, ni Nietzsche, ni Freud, ni X ou Z, j'aurais pensé tout de
même, et que j'ai trouvé chez eux plutôt une autorisation qu'un éveil.
Surtout, ils m'ont appris à ne plus douter de moi-même, à ne pas avoir
peur de ma pensée et à me laisser mener par elle, puisqu'aussi bien<em> je les y retrouvais. </em>»</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Gide fit ainsi pour moi ce que, d'après ses
propres dires, Freud, Nietzsche, Dostoïevski, X et Y avaient autrefois
fait pour lui : il me donna le courage d'être moi-même. Comme je tiens
toutefois à bien le préciser, pour prévenir tout malentendu,<em> il ne s'agit pas</em>
ici d'érotisme ; dans ce domaine, justement, je n'avais guère besoin
d'encouragements... Ce qu'il avait à m'offrir, ce qui m'attirait vers
lui, c'était une <em>autorisation</em> morale et intellectuelle : la
légitimation spirituelle de mon agitation, de mes incertitudes
subjectives et une façon de leur donner, à travers l'art, une forme
objective. Son<em> inquiétude</em> — je le sentais — était aussi la
mienne ; mais ce qui n'était chez moi que trouble et détresse obscurs
prenait corps dans ses livres et devenait à la fois transparent et
plastique : maîtrisé, façonné, ordonné par un esprit créateur souverain.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Son exemple me montrait qu'il est possible de réunir
en soi une stupéfiante diversité de traditions et d'impulsions
contradictoires sans glisser pour cela dans l'anarchie ; qu'il existe
une harmonie au sein de laquelle les dissonances s'accordent sans jamais
se résoudre ou s'annuler. Cette harmonie sans cesse en péril, sans
cesse reconquise que j'admirais chez Gide, — ne ressemblait-elle pas à
l'équilibre spirituel précaire de l'Europe, tel qu'il a évolué à travers
les siècles et s'est, toujours et encore, en dépit de toutes les
menaces, de toutes les crises, maintenu et affirmé ? Oui, le poète des <em>Nourritures Terrestres,</em> des<em> Caves du Vatican</em> et des<em> Faux-Monnayeurs</em> était à mes yeux<em> Européen par excellence,</em>
le représentant et le témoin le plus distingué du destin européen. La
tension entre l'Hellade et le christianisme, entre le sentiment
romantique et la forme classique, entre la raison et la foi,
l'individualisme et les devoirs sociaux, la liberté et la discipline :
toutes les grandes antithèses de l'Occident faisaient partie de son
drame personnel, il les avait vécues et en avait souffert très
profondément. Les valeurs sur lesquelles repose notre civilisation, les
problèmes dont elle est née, constituaient la matière même du conflit
qui dominait tout son travail de création et qui, en lui, ne s'apaisait
jamais.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Connaissait-il une réponse à mes questions ? Proposait-il un programme ? Non, il n'avait jamais que son<em> exemple</em>
à offrir, l'exemple de son intégrité et de son courage intellectuels,
de sa curiosité et de son amour pour la vérité, de sa patience, de sa
fierté, de sa passion, de sa rigueur morale. C'est par lui que j'appris
que le savoir et la foi, la connaissance et l'amour ne s'excluent pas
l'un l'autre ; car il avait fait l'expérience de tous les abîmes de
l'âme humaine (le phénomène du<em> Mal</em> a toujours excité et
captivé son intuition psychologique) mais sans jamais pour autant
renoncer à sa foi en le Bien chez l'homme, en la<em> perfectibilité</em>
de notre nature : plus cet esprit intrépide s'enfonçait profondément
dans les ténébreux mystères de l'âme humaine, et plus la lumière de sa
sympathie, de son amour lucide brillait, forte et constante.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Son exemple m'a prouvé que l'on peut être le
gérant et le représentant d'un grand héritage culturel et en même temps
un amoureux du futur, le précurseur et le camarade de générations encore
à naître. Aucun écrivain contemporain n'a, plus que Gide, fait siens
les biens du passé, transmis par la tradition et la civilisation : il se
laissait inspirer par tous les génies de l'Occident qui lui
dispensaient leurs présents ; il accueillait tout aussi volontiers le
don lumineux de la Grèce <span lang="el-GR">que </span>la
sombre dot reçue d'ancêtres puritains aux mœurs sévères ; il acceptait
avec autant d'empressement l'apport sain et nourrissant de Montaigne
que le legs problématique d'un Nietzsche, d'un Dostoïevski ; chez Dante,
Shakespeare, Goethe, il trouvait tout autant à apprendre que chez les
Maîtres de son propre pays — Racine, Stendhal, Balzac, Baudelaire...
Mais quelle serait la valeur d'un héritage qui ne porterait en lui les
germes du futur ? Le conservatisme culturel de Gide n'était jamais une
fin en soi ; lorsqu'il s'occupait<em> d'hier,</em> c'était toujours en relation avec <em>aujourd'hui</em> et<em> demain.</em> Ce qui<em> a été</em> — il l'a souvent dit — eut pour lui moins d'importance que ce qui<em> est ;</em> mais<em> ce qui est ne le fascinait pas autant que ce qui devient</em> : ce qui <em>pourrait</em> être et<em> sera</em> donc, un jour.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Ce qu'il a gravé dans mon esprit, c'est que
chaque individu a reçu en partage sa loi propre qu'il devra sans cesse
et toujours interroger et approfondir, et suivre sans cesse et toujours,
sans respect des modes et des préjugés, sans compromis.<em> Être fidèle à soi-même</em>,
c'est cela seul qui importe. Celui qui se trahit lui-même ne pourra pas
non plus servir la communauté, l'ensemble de la société. Plus la
personnalité est indépendante et cohérente, plus grande sera la
contribution qu'elle apportera au bien général !<em> Individualisme serviable</em>
: c'est en parlant de Goethe que Gide employa cette formule pour la
première fois. Ce citoyen du monde de nationalité française trouvait
chez son maître allemand cette parfaite alliance de liberté et de
sentiment du devoir, cet individualisme, qui s'adapte mais ne se soumet
pas et qui peut, grâce, précisément, à son caractère absolu et à son
refus des concessions, devenir un élément d'une formidable utilité au
service de la société.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
L'exemple de Goethe. Bien sûr, il avait
toujours été là. Mais on nous l'avait vraiment trop souvent cité : il
lui manquait le charme de la nouveauté. Goethe était à mes yeux trop
éloigné du monde, trop marmoréen, trop olympien. Gide m'était à la fois
plus étranger et plus familier — un contemporain, presque un frère aîné,
et cependant si riche de mystères chatoyants. Ne possédait-il pas les
vertus qu'il louait chez Goethe ? Sur<em> l'individualisme serviable</em> il y avait, chez ce « frère aîné », beaucoup à apprendre. Et bien d'autres sujets de fascination venaient s'ajouter à cela.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
<div align="justify">
Gide me semblait d'autant plus propre à servir
de modèle qu'il ne cherchait manifestement pas à jouer ce rôle. Il
était loin de poser au magister ; en dépit de toute grandeur, il restait
en proie à ses problèmes, toujours insatisfait, toujours en quête. Mais
c'est justement en ne s'immobilisant jamais qu'il se trouvait ; en se
transformant, qu'il obéissait à sa propre loi.</div></blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
Il a pu m'arriver, en des instants d'ambition
naïve et inconsidérée, de souhaiter ressembler un jour le plus possible à
cette personnalité authentique, inimitable — André Gide. Mais plus
j'apprenais de lui et plus la vanité d'une telle aspiration me devenait
évidente. Être semblable à un autre ? Ce n'est pas à cela qu'il nous
exhorte. Bien au contraire, le conseil qu'il donne, dans les<em> Nouvelles Nourritures</em>, à son ami et disciple imaginaire, vaut pour chacun de nous :</blockquote>
<blockquote class="tr_bq">
« Ne te fie à personne, n'écoute que la voix
de ta propre conscience ! Sois sincère, surtout envers toi-même !
Cherche à découvrir ton être propre ! Suis ta propre route ! <em>Deviens </em><em>qui tu es ! »</em></blockquote>
<div style="text-align: right;">
Klaus Mann, <em>Le Tournant</em>, chap. VII, </div>
<div style="text-align: right;">
<i>À la recherche du chemin (1928-1930)</i>, pp. 298-305</div>
<div style="text-align: right;">
traduction française de Nicole Roche, Solin, 1984 </div>
</td></tr>
</tbody></table>
<div style="text-align: right;">
<br></div>
<em>___________________</em><br>
<em>*</em><span class="factsheet-book-title"><em> </em></span><i>André Gide and the Crisis of Modern Thought</i>, 1943, <i>André Gide et la crise de la pensée moderne</i>, Grasset, 1999<br>
<em> </em>Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-55613900625521130912017-10-28T12:34:00.003+01:002017-10-28T12:34:56.384+01:00Escales africaines, voyage sonore sur les pas de Gide<br />Après les <i>Nourritures terrestres</i>, c'est le <i>Voyage au Congo </i>qui inspire deux artistes, le plasticien sonore Hughes Germain et le percussionniste burkinabé Oua-Anou Diarra. "Les notes des instruments traditionnels se mêlent à l’électronique, les sons enregistrés « là-bas » se déforment et deviennent musique, les images du début du siècle résonnent avec celles d’aujourd’hui… Dans ce concert, le duo interroge en musique l’expérience du voyage, celle qui déforme le temps, celle qui alimente le récit du voyageur, celle qui nous éloigne pour mieux nous révéler…" Et l'illustre par des extraits du <i>Voyage au Congo</i>, version journal de bord de Gide et version filmée par Marc Allégret<b>.</b><br />
<br />
<b>Plus d'informations sur le site de la <a href="https://www.cooperative109.fr/fr/hughes-germain-escales-africaines-creation-2017/">Coopérative artistique 109</a></b><br />
<h3>
</h3>
<br /><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="360" mozallowfullscreen="" src="https://player.vimeo.com/video/195950746" webkitallowfullscreen="" width="640"></iframe><br /><br /><br />Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-13031124807650978492017-10-28T12:25:00.000+01:002017-10-28T12:25:01.290+01:00Gide face aux sciences humaines et sociales<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-D52bt45lDGw/WfRoG0t9gbI/AAAAAAAAFAo/z-162rJ1k7k6EHfYZQ_fLqWGvKOuirJBgCLcBGAs/s1600/je_caserte.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1132" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-D52bt45lDGw/WfRoG0t9gbI/AAAAAAAAFAo/z-162rJ1k7k6EHfYZQ_fLqWGvKOuirJBgCLcBGAs/s640/je_caserte.jpg" width="451" /></a></div>
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<h3>
André Gide face aux sciences humaines et sociales </h3>
<h3>
Journée d’étude franco-italienne </h3>
<h3>
2 novembre 2017 </h3>
Lieu : salle Gaetano Liccardo, Vialle Ellitico 31, Caserta <br />
<br />
<b>Programme :</b><br />
<br />9h Accueil des participants : Gian-Maria Piccinelli (Directeur du Département de Sciences politiques "Jean Monnet") <br />9h30 Ouverture (Anna Soncini, Università di Bologna; Carolina Diglio, Università di Parthenope) <br /><br />9h45 – 11h Présidence de séance : Anna Soncini (Università di Bologna) <br /><br />9h45 – 10h15 Pierre Masson (Université de Nantes) Gide, Lévy-Bruhl et les noirs <br /><br />10h15 – 10h45 Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine) Gide entre Darwin et le darwinisme social <br /><br />10h45 – 11h Discussion <br /><br />11h – 11h15 : Pause <br /><br />11h15 – 12h30<br /> Présidence de séance : Rosanna Gorris Camos (Università di Verona) <br /><br />11h15 – 11h45 Paola Codazzi (Università di Bologna, Université de Haute-Alsace) Gide et le droit familial <br /><br />11h45 – 12h15 Riccardo Benedettini (Universita di Verona) Qu’est-ce que la vérité ? Gide et ses Souvenirs de la Cour d’assises <br /><br />12h15 – 12h30 Discussion <br /><br />12h30 – 14h30 : Déjeuner <br /><br />
14h30 – 16h30 Présidence de séance : Pierre Masson (Université de Nantes) <br /><br />14h30-15h Stéphanie Bertrand (Université de Lorraine) Le traité gidien, au carrefour des savoirs et des disciplines scolaires <br /><br />15h-15h30 Carmen Saggiomo (Università della Campania “Luigi Vanvitelli”) Gide face à Dostoïevski : entre le maudit et le bonheur <br /><br />15h30-16h Angelo Zotti (Università della Campania “Luigi Vanvitelli”) Lafcadio et la valeur de l’autoréalisation à tout prix <br /><br />16h-16h30 Discussion et conclusion <br /><br /><b>Comité scientifique :</b><br />Rosanna Gorris Camos, Professoressa ordinaria, Università di Verona <br />Pierre Masson, Professeur émérite, Université de Nantes <br />Peter Schnyder, Professeur émérite, Université de Haute-Alsace <br />Anna Soncini, Professoressa ordinaria, Università di Bologna <br /><br /><b> Organisateurs :</b><br />
Università della Campania “Luigi Vanvitelli”, Caserta, Dipartimento di Scienze politiche “Jean Monnet” <br />Université de Lorraine, Centre Écritures EA 3943 <br />Association des Amis d'André Gide <br />Fondation Catherine Gide <br /><br /> Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-51222058790614952872017-10-28T12:12:00.002+01:002017-10-28T12:13:57.492+01:00Le petit tourne-vices de Gide<br />
Lundi 30 octobre à l'Hôtel Ambassador passe aux enchères la correspondance Elie Faure, déjà annoncée ici. Le premier catalogue Alde ne comportait que 131 lots (voir <a href="http://www.alde.fr/admin/docs/alde-30-octobre-bd.pdf" target="_blank">ici</a>). Une deuxième version (voir <a href="http://catalogue.gazette-drouot.com/pdf/8/87410/cataloguealde-30-octobre.pdf?id=87410" target="_blank">ici</a>) en compte désormais 312, avec parmi les nouveaux lots un très intéressant manuscrit autographe de 6 pages de souvenirs de Jean Cocteau.<br />
<br />
<br />
Dans ces pages, Feu l'artifice, comme on surnomma Cocteau après sa mort, règle quelques comptes avec ses amis dadas, et avec Gide : « <i>Pour me déboulonner, le petit tourne-vices de Gide ne suffisait pas.</i> » Cocteau explique aussi comment Gide « <i>soudain choyé par des jeunes [...] se sentait si loin de nos groupes qu'il m'avait prié d'instruire son jeune neveu Marc. Ma bibliothèque, me dit-il, l'assomme. Éclairez-le sur ce qui se passe de neuf. Tâche dont je m'acquittais avec fruit, puisque Marc, à travers toutes les manœuvres de son oncle, m'est toujours resté fidèle.</i> »<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-3SvVBOgtQYQ/WfRl7VDWwwI/AAAAAAAAFAc/LR_ndKnypDgry2BdgXyKApq_yVS3F_5aACLcBGAs/s1600/Sans%2Btitre-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="886" data-original-width="1600" height="353" src="https://3.bp.blogspot.com/-3SvVBOgtQYQ/WfRl7VDWwwI/AAAAAAAAFAc/LR_ndKnypDgry2BdgXyKApq_yVS3F_5aACLcBGAs/s640/Sans%2Btitre-1.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<b>Lot 211 - COCTEAU (Jean)</b><br />
Manuscrit autographe. 6 pp. in-folio d'une fine écriture.<br />
<br />
Longs souvenirs évoquant les années 1918-1920, la publication de ses ouvrages Le Cap de Bonne-Espérance et Le Coq et l'arlequin, ses relations houleuses avec Gide (« Pour me déboulonner, le petit tourne-vices de Gide ne suffisait pas »), Breton, Aragon, Soupault, Picabia, le mouvement Dada, Cendrars, Jacob, Adrienne Monnier, Radiguet, Reverdy, Salmon, Satie, Valéry, les revues Littérature, Nrf, Les Écrits nouveaux...<br />
<br />
« ... Le lendemain, je reçus de Breton une lettre. Il demandait à réentendre Le Cap. "Rendez-moi votre amitié", finissait-il, "je saurai m'en montrer digne". Je me laissai prendre. Je rendis l'amitié. Je ne refusai pas de voir mon nom au sommaire. Je leur donnai une étude sur le Socrate de Satie. Comme récompense, ils me fâchèrent avec Satie qui fréquentait alors chez Monnier, ou du moins envenimèrent une de ces querelles fréquentes entre Satie et moi. De ce jour, ils cherchent par tous les moyens à me nuire. Un article de moi ayant paru où j'annonçais Littérature et parlais de leur don, le mot don exaspéra le jeune Aragon qui m'écrivit une lettre d'insultes. Ils firent de moi une espèce de machine infernale à brouiller le monde. Vint le dadaïsme. Habiles à sauter en croupe de ce qu'ils imaginent aller le plus vite, faire parvenir le plus vite, ils sautent en croupe de ce Dada.<br />
<br />
Les mystifications de Jarry se transposent. Ils écrivent des lettres anonymes. Accusent ceux qui les reçoivent de les avoir écrites. Inventent toute une trame ignoble qu'ils cachent sous des airs dignes et des fausses accusations. Sur une grande échelle ce serait le régime de la Terreur. Sur cette échelle, c'est le régime de la pitié, du collège, de l'Oscar Wildisme moderne. Souvent Breton a feint de se réveiller, de me tendre la main. Je le croyais. C'était simplement le préparatif d'une nouvelle farce. Sitôt en croupe de Dada, ils prétendent que leur culte de Gide n'était qu'une manière de le bafouer. Ils le disent à Picabia qui me le répète, mais ils continuent les caresses à Gide et s'introduisent à la Nouvelle revue Française où ils amènent un désordre sans fraîcheur. Mais pourquoi m'étendre. Je ne connais pas de spectacle plus triste que celui de la jeunesse sans amour et sans clairvoyance. Tous ces groupes se réunissaient pour reconnaître en Raymond Radiguet une jeune prodige. <br />
On lui enseignait à me mépriser. Il me connut, m'aima, méprisa les autres. C'est ma revanche. Elle me suffit... »<br />
<br />
<b>Estimation : 1 000 € / 1 500 € </b>Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-45715514938341154282017-10-28T11:13:00.000+01:002017-10-28T11:16:42.601+01:00BAAG 195/196<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-lYzyibgMoOc/WfRU_JTBx8I/AAAAAAAAFAM/joI_QqsPxPIce-Qqrz-lxI_OOKTQZspPgCLcBGAs/s1600/20171028_111508.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="360" src="https://3.bp.blogspot.com/-lYzyibgMoOc/WfRU_JTBx8I/AAAAAAAAFAM/joI_QqsPxPIce-Qqrz-lxI_OOKTQZspPgCLcBGAs/s640/20171028_111508.jpg" width="640" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<br />
Le <i>Bulletin des Amis d’André Gide</i>, cinquantième année n° 195/196, automne 2017, vient de paraître.<br />
<br />
<br />
Au sommaire :<br />
<br />
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<br />
<div class="MsoNormal">
- Autour des Faux-Monnayeurs - 4e Journées Catherine Gide au
Lavandou :</div>
<br />
<ul>
<li>
Pierre MASSON : Gide avant <i>Les Faux-Monnayeurs</i>
</li>
<li>Christine LIGIER : La marche vers le roman</li>
<li>David WALKER : Dimension morale et roman d’apprentissage</li>
<li>Pierre MASSON : L’univers symbolique des <i>Faux-Monnayeurs</i></li>
<li>David WALKER : <i>Les Faux-Monnayeurs</i>, critique du roman</li>
<li>Christine LIGIER : Le <i>Journal des F -M</i>, construction d’une
pratique romanesque</li>
<li>Suzanne JONCHERAY: L’image des F -M dans les manuels
scolaires</li>
<li>Klaus WEBER : Trois temps de lecture des F-M</li>
<li>Contributions d’élèves de Terminale</li>
</ul>
<br />
<div class="MsoNormal">
- Maryvonne de SAINT PULGENT : Les Treilles, Gide et la musique<br />
<br />
- Jean-Pierre PRÉVOST : livret de l’opéra <i>Les Faux-Monnayeurs</i></div>
<div class="MsoNormal">
- Alain GOULET : réflexions sur Les Faux-Monnayeurs<br />
<br />
- Jean-Michel WITTMANN: <i>Les Caves du Vatican</i> comme congrès de sociologie<br />
</div>
Il s'accompagne de <i>André Gide et la seconde guerre mondiale. L'Occupation d'un homme de lettres</i>, de Jocelyne Van Tuyl. Une traduction française (par l'auteur lui-même) de cet essai très intéressant sur les écrivains en temps de guerre, en particulier Gide et sa complexité tant en matière politique qu'éditoriale pendant et après la seconde guerre mondiale.<br />
<br />
<br />
<br />Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-46718871144746562212017-10-07T12:24:00.000+01:002017-10-07T12:25:31.291+01:00Dans des lettres de Schwob et Duhamel<br />
La vente de la Correspondance Élie Faure aura lieu chez Alde le 30 octobre prochain (<a href="http://www.alde.fr/admin/docs/alde-30-octobre-bd.pdf" target="_blank">lire et télécharger le catalogue</a>). Deux mentions de Gide méritent d'être signalées :<br />
<br />
<br />
<b>Lot 43</b><br />
DUHAMEL (Georges). - Correspondance de 20 lettres autographes signées, soit 15 lettres et 5 cartes, adressées à Élie Faure. 1920-1934 et s.d.<br />
Georges Duhamel partageait avec Élie Faure une expérience de médecin
militaire durant la Grande Guerre, mais n'était pas animé par la même
radicalité et n'avait pas subi comme lui l'influence nietzschéenne. Ces
rapprochements et divergences traversent la présente correspondance,
d'une grande richesse. <br />
<blockquote class="tr_bq">
Valmondois, 7 août 1932. « J'ai, l'un des premiers, écrit que le phénomène russe était considérable et qu'il fallait, justement, le considérer avec respect. Je me suis fait couvrir d'injures et de menaces... Aujourd'hui, des gens comme Gide viennent manger les marrons que nous avons tirés du feu. Allez-vous en manger aussi ? À voir l'empressement récent de certains écrivains à louer l'effort soviétique, on peut apprécier la gravité de notre situation sociale. »</blockquote>
<b>Estimation : 400 € / 500 € </b><br />
<br />
<br />
<b>Lot 106</b><br />
SCHWOB (René). - Ensemble de 13 lettres autographes signées (2 de son paraphe). [Vers 1926-vers 1932]. <br />
Environ 75 pp. in-folio, quelques déchirures avec petits manques atteignant le texte.<br />
Très belle correspondance, de haute tenue intellectuelle.<br />
L'écrivain et critique d'art juif médite sur le catholicisme (auquel il
s'est converti en 1926), le protestantisme et Nietzsche, l'amour et la
connaissance, le surréalisme et le communisme, le rapport entre l'art et
la religion (point polémique entre lui et Élie Faure), le rationalisme,
évoque ses livres Moi juif, Chagall et l'âme juive, et les livres
d'Élie Faure Napoléon, La Sainte Face, L'Esprit des formes, Les Trois
gouttes de sang, Histoire de l'art, Mon Périple, etc. Une lettre
renferme une pièce de 57 vers intitulée « Poème pour les pauvres ».<br />
<br />
<blockquote class="tr_bq">
S.l.n.d. « Pour vous prouver... à quel point il était loin de ma pensée
de faire contre vous un pamphlet... permettez-moi... de copier pour vous
les notes qu'à 2 h. du matin l'autre jour je me sentis obligé d'écrire à
propos de vous... En vérité, je vous confesse que je n'ai pas de plus
cher espoir que de vous convertir. Et chaque jour vous trouvez place
dans mes prières auprès de Gide et de trois autres esprits dont la
détresse m'est douloureuse. Je prie pour vous, n'en riez pas. Riez-en
d'autant moins que ces dernières réflexions que votre tragédie m'inspira
achevèrent de me convaincre de la profondeur, encore insoupçonnée de
moi, où le mal s'est enfoncé dans votre âme. Oui, vous êtes protestant –
vous êtes terriblement protestant. Et ce que vous appelez un pamphlet
était à mon sens une candide psychanalyse que je m'étais efforcé de
vouloir précise et curative. Pardonnez la... »<b></b></blockquote>
<br />
<b>Estimation : 400 € / 500 € </b><br />
<br />
Sur les échanges entre Gide et Schwob, <a href="http://e-gide.blogspot.fr/2015/12/schwob-mauriac-et-le-besoin-de-dieu.html" target="_blank">voir ce billet : Schwob, Mauriac et le besoin de dieu.</a>Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-80253304895618784602017-10-07T12:06:00.001+01:002017-10-07T12:06:22.562+01:00Des mains attribuées à Gide<div class="text">
<span style="font-family: inherit;"><br />Grâce à un fidèle lecteur du blog, nous avons appris la récente vente de moulages de mains <i>attribuées</i> à Gide, lors de la vente des anciennes collections Curnonsky et Michel de Bry par Artcurial, le 6 octobre dernier.</span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<b></b><a href="https://3.bp.blogspot.com/-RAbNixg86pM/Wdi0RooC2QI/AAAAAAAAE_8/JAiUtq5EYlMMAuLD6e7OtiKR-KtCc4wmACLcBGAs/s1600/mains%2Bpla%255Etre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="200" data-original-width="200" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-RAbNixg86pM/Wdi0RooC2QI/AAAAAAAAE_8/JAiUtq5EYlMMAuLD6e7OtiKR-KtCc4wmACLcBGAs/s320/mains%2Bpla%255Etre.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="text">
<b><span style="font-family: inherit;">Lot 84</span></b></div>
<div class="text">
<span style="font-family: inherit;">Reproductions en plâtre de 2 mains attribuées à André Gide (1869-1951), réalisées par la Chirothèque française <br />
Env. 30 x 13 cm chacune. <br />
Restaurations à 2 doigts de chaque main, salissures. <br />
Provenance : Ancienne collection Michel de Bry. </span></div>
<div class="text">
<span style="font-family: inherit;"> </span></div>
<div class="text">
<span style="font-family: inherit;"> </span></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-vkPgKqnGOaY/Wdi0RWOjH9I/AAAAAAAAE_4/77nKFVrXf3cGyDIwa1Y37sxWYMIJ4SiMACLcBGAs/s1600/Main%2Bbronze.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="200" data-original-width="200" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-vkPgKqnGOaY/Wdi0RWOjH9I/AAAAAAAAE_4/77nKFVrXf3cGyDIwa1Y37sxWYMIJ4SiMACLcBGAs/s320/Main%2Bbronze.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="text">
<b><span style="font-family: inherit;">Lot 83</span></b></div>
<div class="text">
Reproduction en bronze d'une main gauche attribuée à André Gide (1869-1951), réalisée par la Chirothèque française <br />
Env. 30 x 13 cm. <br />
La tranche porte l'inscription : " Chirothèque française / 9 ". <br />
Vis de fixation <br />
Provenance : Ancienne collection Michel de Bry. <br /><span style="font-family: inherit;"></span></div>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-75426179760682335952017-10-07T11:21:00.000+01:002017-10-07T11:21:43.840+01:00Nourritures, par Marie Perruchet et la Cie Body Double<br />
<div class="copy-paste-block">
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="360" mozallowfullscreen="" src="https://player.vimeo.com/video/220331512" webkitallowfullscreen="" width="640"></iframe> <br />
<br />
<br />
Après s'être intéressée aux figures et aux œuvres de Bret Easton Ellis, David Lynch ou Jerome Bosch, la chorégraphe Marie Perruchet et sa compagnie Body Double proposent une adaptation des <i>Nourritures terrestres</i> d'André Gide samedi 9 décembre 2017 au Tarmac puis les 26 et 27 janvier 2018 au Café de la Danse.<br />
<br />
Présentation du spectacle sur <a href="https://www.compagniebodydouble.com/creation-2017" target="_blank">le site de la compagnie :</a><br />
<br />
</div>
<span style="font-family: inherit;"></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />
</span></span> <br />
<blockquote class="tr_bq">
<div class="font_8" style="font-size: 16px; text-align: center;">
<span style="font-weight: bold;"><span style="font-size: 16px;"><span class="color_13">STRUCTURE</span></span></span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<span class="color_12">Sous la forme de chants poétiques faisant écho à la structure même de l’œuvre d’André Gide, Marie Perruchet souhaite explorer toute la symbolique des sensations. La sensualité, le rapport aux corps, la « possession amoureuse » chère à Gide s’incarne dans des corps mouvant, investit un lieu et se transforme en long plan séquence qui emporte avec lui le spectateur dans une huis clos de 45 mn.</span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<span class="color_12">Marie Perruchet organise son processus de création autour de l’improvisation. Tantôt libre, tantôt plus précisément guidée par le texte poétique de Gide, il s’agit pour les danseurs de saisir quelque chose comme une poétique des corps, à la fois poésie et invention d’une forme. Trouver sa place dans l’espace, trouver sa place par rapport à l’autre ; l’invention d’une forme de vie guidée par la ferveur, voilà comment doit s’organiser la danse qui sublime la matière de son propre corps en même temps qu’elle l’interroge et interroge son lien avec autrui.</span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<span class="color_12">Il s’agit tout à la fois de trouver son geste, le geste individuel qui prendra place dans des ensembles qui s’inspireront également de l’organicité, la rondeur et la sensualité de certaines sculptures d’Auguste Rodin.</span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<span class="color_12">Comme le héros de Gide, les danseurs sont à la recherche d’une certaine volupté . Le volume, la rondeur, une vie s’inventant dans le mouvement, toujours charnel et précis ; les différents impératifs catégoriques gidiens qui guident Nathanaël, le lecteur, les danseurs et les spectateur sur leur propre chemin initiatique guident également le processus de création de la chorégraphie de Marie Perruchet.</span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="font-size: 16px; text-align: center;">
<span style="font-size: 16px;"><span class="color_13"><span style="font-weight: bold;">LUMIÈRES</span></span></span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<span class="color_12">Propice à l’intime, à l’introspection, la lumière crée des espaces mouvant d’ombre et de lumière qui dessinent autant le chemin intérieur que celui de la découverte de l’autre. Inspiré des peintures du Caravage, maître incontesté du clair-obscur, Marie réinvente une esthétique baroque qu’elle affectionne.</span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<span class="color_12">Les danseurs profitent également de ces jeux de lumières. Présents tout au long de la pièce sur scène, on ne les voit pourtant pas toujours. Une forme d’impermanence s’installe, les corps, leurs courbes, leurs forment se découvrent et se cachent au fil de la pièce. Le spectateur se retrouve pris dans une ambiance proche de celle des Hammams, l’air y est moite et la lumière brumeuse nous donne à découvrir des corps d’une sensualité noble et nouvelle.</span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="font-size: 16px; text-align: center;">
<span class="color_13"><span style="font-size: 16px;"><span style="font-weight: bold;">LA MUSIQUE</span></span></span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<span class="color_12">La création musicale pour cette pièce vient avant tout d’une histoire d’envie. La découverte d’une pièce pour orgue de Jean-Sébastien Bach, Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ, fut un choc émotionnel pour Marie qui désirait aussi écrire du mouvement à partir de la partition musicale. L’œuvre de Bach est ainsi présente dans la pièce dans une version pour orgue et piano transformé.</span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<span class="color_12">La collaboration pour cette bande son s’est faite avec le musicien guitariste producteur français Alex Liebermann. Marie a travaillé avec lui sur les idées de sensorialité et de sensualité pour que cette création musicale puisse entrer en écho avec le texte gidien qui donne à NOURRITURES ses couleurs et nourrit la ferveur qui s’empare des corps sur scène.</span></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: justify;">
<span class="color_12">Marie a également demandé l’autorisation à Jozef Wan Wissem (compositeur et collaborateur de Jarmusch) d'utiliser trois de ses morceaux : Sola Gratia 1 et 2 ainsi que Our hearts condemn us. Leur chaleur organique semblait s’imposer pour le travail sur cette pièce.</span></div>
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"></span></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"> </span></span><br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span class="color_13"><span style="letter-spacing: 0em;">Chorégraphe : Marie Perruchet </span></span></span></div>
<span style="font-size: small;"> </span><br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span class="color_13"><span style="letter-spacing: 0em;">Assistant chorégraphique : Xavier Perez</span></span></span></div>
<span style="font-size: small;"> </span><br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span class="color_13"><span style="letter-spacing: 0em;">Assistante : Aurore Godfroy </span></span></span></div>
<span style="font-size: small;"> </span><br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span class="color_13"><span style="letter-spacing: 0em;">Pièce pour 3 danseurs</span></span></span></div>
<span style="font-size: small;"> </span><br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span class="color_13"><span style="letter-spacing: 0em;">Distribution : Aurore Godfroy Marie Perruchet Nicolas Travaille</span></span></span></div>
<span style="font-size: small;"> </span><br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span class="color_13"><span style="letter-spacing: 0em;">Musique Alex Liebermann</span></span></span></div>
<span style="font-size: small;"> </span><br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span class="color_13"><span style="letter-spacing: 0em;">Lumières : Tanguy Gauchet</span></span></span></div>
<span style="font-size: small;"> </span><br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span class="color_13"><span style="letter-spacing: 0em;">Durée : 50 minutes </span></span></span></div>
<span style="font-size: small;"> </span><br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><span class="color_13"><span style="letter-spacing: 0em;">Tout Public</span></span></span></div>
</blockquote>
<br />
Voir aussi le site du café de la Danse : http://www.cafedeladanse.com/nourritures-1/<br />
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="font_8" style="text-align: center;">
<br /></div>
<br />
<span style="font-family: inherit;"></span>Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-73598183502703624832017-09-10T13:17:00.001+01:002017-09-10T13:17:44.281+01:00Quand Gide inspirait Norman Mailer<p dir="ltr">"Please do not understand me too quickly." Norman Mailer a placé cette citation de Gide en tête de son livre <i>Le Parc aux cerfs</i> (1955). Il l'utilisera encore dans le premier article qu'il écrit pour <i>The Village Voice</i>, la revue qu'il vient de fonder avec ses amis Daniel Wolf et Edwin Fancher. Comme <a href="http://e-gide.blogspot.fr/2010/08/male-prison-de-james-baldwin-madeleine.html">James Baldwin</a> ou <a href="http://e-gide.blogspot.fr/2008/04/gide-taormina.html">Truman Capote</a>, Norman Mailer est attentif aux écrits de Gide. Il est aussi un proche de Jean Malaquais, qui l'a influencé considérablement sur le plan intellectuel comme en témoigne leur correspondance établie par Geneviève Nakach (Le Cherche-Midi, 2008). </p>
<p dir="ltr">En 1961, dans <i>The Paris Review,</i> Norman Mailer présente un fragment de texte qu'il qualifie lui-même de début de roman avorté : <i>The First Day’s Interview</i>. Une forme d'interview qu'affectionnait Gide, comme le souligne Mailer, qui aurait aussi pu citer les <i>Interviews imaginaires</i>... <br></p>
<p dir="ltr">"Sometimes I think my work may be seen eventually as some literary equivalent (obviously much reduced in scale) to Picasso. My vice, my strength, is beginnings. Usually I begin well—it is just that I seem to have little interest in finishing. It seems adequate to start a piece, go far enough to glimpse what the possibilities and limitations might be, and then move on. Which for that matter is close to the discrete temper of our time.</p>
<p dir="ltr">This interview was an experiment. Unfinished one obviously. As an attempt to breach an opening into The Psychology of the Orgy, it has a few charms. It may even be possible to write a good book this way; such a book would be a novel. I can think of nothing very much like it, except perhaps for Gide’s <i>Corydon,</i> but the difference is most particular. In <i>Corydon</i>, Gide stepped aside from his Self, and appeared nominally as André Gide-the-Interviewer speaking to some young talented homosexual artist, a man not unlike the hero of The Immoralist. He thus divided his dialogue between two Gides: a young, conventional, severe, most well-mannered and rather agitated young prig, (the ''I'' of <i>Corydon</i>) and the subject, a saturnine, scientifically articulated, rather sinister (in the proper tone of the period) man of talent.Norman Mailer, a weary, cynical, now philosophically turned hipster of middle years; the interviewer is a young man of a sort the author was never very close to.</p>
<p dir="ltr">In this fragment—<i>The First Day’s Interview</i>—the encounter is less narcissistic. The subject is <i>a </i>Norman Mailer, a weary, cynical, now philosophically turned hipster of middle years; the interviewer is a young man of a sort the author was never very close to. The vector of the dialogue is therefore opposite to <i>Corydon.</i> In that book, Gide appears in a conventional suit and tries to take a trip across the room into himself. He is hoping to seduce his readers. On the contrary, in this piece printed here, the author in full panoply is pretending to travel back to society in order to seduce the brain of the young critic he never was. One might call it a Counter-Diabolism to Gide’s method, and be not at all presumptuous—if one managed, small matter, to finish the book."</p>
<p dir="ltr">(<i>Paris Review</i> <i>26</i>, Summer-Fall 1961, p. 140-141)<br></p>
<p dir="ltr">Le texte complet de <i>The First Day's Interview</i> a été repris dans <i>Conversations with Norman Mailer</i> (University Press of Mississippi, 1988), à <a href="https://books.google.fr/books?id=4cNFg8Wghy4C&pg=PA52&dq=andré+gide+norman+mailer&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiHqYj1sJrWAhWMDxoKHUkvDAgQ6AEIHDAA#v=onepage&q=andr%C3%A9%20gide%20norman%20mailer&f=false">consulter en ligne ici.</a></p>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-89335026409614563622017-09-09T21:25:00.001+01:002017-09-09T21:25:52.646+01:00Écrire avec Chopin : appel à contributions <p dir="ltr">"Écrire avec Chopin. Frédéric Chopin dans la littérature" est le titre d'un colloque international organisé par l'Institut de Recherche en Langues et Littératures Européennes qui se tiendra les 21, 22 et 23 juin 2018 à l'Université de Haute-Alsace, Mulhouse. Un sujet qui inspirera forcément les gidiens.</p>
<p dir="ltr">Présentation :</p>
<p dir="ltr">En 1988, le Centre de civilisation française de l’Université de Varsovie organisait un colloque intitulé « Chopin et les Lettres », révélant ainsi aux chercheurs un filon qui demeure aujourd’hui en grande partie inexploité. Quelque trente ans plus tard, nous voudrions donc revenir sur cette question, et l’aborder selon des perspectives nouvelles.<br>
Notre idée est d’étudier le dialogue qu’écrivains et artistes entretiennent avec Frédéric Chopin. Il y a ceux qui furent les intimes du compositeur – à commencer par George Sand – et ceux qui fréquentèrent assidument son œuvre – à commencer par André Gide ; ceux qui, à l’instar d’André Maurois, célèbrent « le plus lunaire et le plus tendre » des compositeurs, et ceux qui, comme Dominique Jameux, exaltent un « musicien du déchirement, porté à la violence » ; ceux, innombrables, qui admirent Chopin, et ceux – bien plus rares – qui osent écrire, avec Romain Rolland : « Je n’aime pas Chopin. »<br>
Voici quelques-uns des axes (non exclusifs) qui structureront notre réflexion collective:<br>
– En quoi la littérature a-t-elle contribué à la formation de la figure (pour ne pas dire du mythe) de Chopin ?<br>
– Qu’apporte l’œuvre de Chopin à la littérature ? Peut-on écrire à la manière de Chopin ? L’œuvre de Chopin est-elle l’expression d’un ethos artistique qui serait praticable en littérature ?<br>
– Ces mêmes questions peuvent tout aussi bien s’appliquer à la peinture : car le portrait du compositeur par Delacroix a, c’est une évidence, concouru à la création de ce qu’on peut appeler un imaginaire Chopin. En outre, l’œuvre de Chopin a directement inspiré les peintres – on peut penser notamment aux vingt-quatre Préludes du musicaliste Gustave Bourgogne.<br>
– Le discours philosophique sur Chopin a-t-il influencé les écrivains et les artistes ? Chacun connaît les pages de Jankélévitch sur le musicien. On se souvient aussi que Nietzsche se réjouissait que le compositeur polonais ait « libéré la musique des influences allemandes, de la propension à la laideur, au morne, à l’esprit petit-bourgeois, à la lourdeur et à la pédanterie ». Mais dans quelle mesure ce parti-pris nietzschéen a-t-il présidé à l’organisation d’un discours contre Wagner et pour Chopin dans la littérature française de la Belle Époque, puis de l’entre-deux-guerres ? Et, par ailleurs, les réflexions d’Adorno sur Chopin ont-elles orienté les spéculations du compagnon d’exil du philosophe à Pacific Palisades, Thomas Mann, qui, précisément, commençait en 1943 à rédiger le Docteur Faustus ?<br>
Bien entendu, toutes les propositions qui nous feront découvrir d’autres aspects de la question qui nous occupe seront les bienvenues. Il semble notamment indispensable, pour qui veut comprendre le rôle de la figure de Chopin dans la littérature, de connaître les lectures du compositeur, de savoir quelles furent ses admirations littéraires, etc.<br>
Enfin, dans le cadre des liens privilégiés qui unissent l’Institut de recherche en Langues et Littératures Européennes et la Fondation Catherine Gide, nous voudrions consacrer tout spécialement une demi-journée à la présence de Chopin dans l’œuvre d’André Gide – question qui a déjà été abondamment traitée, mais qui mérite, nous semble-t-il, de l’être sous de nouveaux angles.<br>
Les langues de travail du colloque seront le français, l’anglais et l’allemand.</p>
<p dir="ltr">Plus d'infos sur : https://www.fabula.org/actualites/ecrire-avec-chopin-frederic-chopin-dans-la-litterature_80773.php</p>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-75840586131459668922017-07-02T15:02:00.004+01:002017-07-04T07:08:07.901+01:00La critique du contemporain capital par Georges Bataille<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br />Chacun sait qu'on ne découvre pas de terre nouvelle sans consentir à perdre de vue, d'abord et longtemps, tout rivage... Il en va ainsi de certaines sources dont la fraîcheur vous surprend au milieu des plus arides dépouillements d'archives. Et c'est au détour d'une page de l'édition orléanaise de la <i>République du Centre</i> qu'on retrouve l'article de Georges Bataille sur André Gide qui va suivre.<br /><br /> En 1951, année de la mort de Gide, Bataille est nommé conservateur de la bibliothèque municipale d'Orléans. L'année suivante, il publie dans le journal local du 18 mars 1952 un texte d'hommage à André Gide qui n'est pas repris dans les <i>Œuvres complètes</i> ni, semble-t-il, ailleurs. </span></span><br />
<br />
<br />
<blockquote class="tr_bq">
<span style="font-size: large;"><span style="font-family: inherit;">« Georges Bataille</span></span><br />
<span style="font-size: large;"><span style="font-family: inherit;">Il y eut un an le 19 février mourait André Gide</span></span><br />
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">L'originalité décide</span></span><br />
<br />
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Quelqu'un
parlait, à propos de Gide, du « contemporain capital ».
Je ne sais ce qu'il voulait dire, mais il serait difficile de
proposer une expression qui le trahit mieux. Ces mots ne sont pas
seulement lourds, ils sont lourdement déplacés. Gide ne s'occupa
guère, sinon contraint, de ce qui eut lieu de son vivant, et s'il le
fit, ce ne tut jamais sans quelque bévue, dont il s'apercevait
bientôt et qui, l'engageant à l'oubli, le ramenait à un naturel
éloignement de l'actuel. Ni la première, ni la seconde guerre
mondiale, ni la révolution communiste n'obtinrent de lui qu'un
intérêt improvisé, dont il avait hâte d'être délivré. Jamais
voulut-il plus que se donner à lui-même une preuve de bonne volonté
? Si sa vie fut capitale, ce ne fut donc pas pour son temps, pour
avoir répondu aux soucis auxquels ses contemporains succombèrent.
Mais encore, <i>capitale</i>, cette vie le fut-elle du moins de
quelque façon ? Aurait-il, sur le plan de la <i>morale</i>, créé
quelque valeur nouvelle ? Il me semble qu'avant tout, il fut celui
qui ne put jamais choisir. Ne s'est-il pas dérobé devant tout
problème ? Conduit comme s'il n'y avait pas de problème ? Que
signifie sa confession posthume, <i>Et nunc manet in te,</i> si ce
n'est qu'il se conduisait avec la femme qu'il aima – et qu'il
épousa – avec une légèreté peu imaginable, avec un égoïsme
prodigieux et inconscient ? Il a voulu se prononcer dans le sens de
la liberté des mœurs et il s'est dépeint sous les traits d'un
homme délibérément débauché, mais il a pharisaïquement condamné
(dans <i>La Porte étroite</i>) l'inconduite de sa belle-mère ! Il a
multiplié les preuves de son aveuglement et de sa légèreté, et si
l'on devait maintenir à son sujet la qualification de capital, c'est
dans la mesure où il fut toujours dépassé par ce qu'il subit ; si
capital concerne, comme on l'attendrait, celui qui résoud [sic], qui
affronte du moins un problème majeur, c'est trahir Gide que
l'employer à son sujet : son secret résida, en effet, dans l'art de
se dérober toujours, dans un art, consommé jusqu'à la maîtrise,
d'être avec une désinvolture inégalée un homme quelconque,
n'ayant que des vertus mineures et des vices démesurés.</span></span></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Si
l'on excepte la résolution prise, durant son voyage an Congo, de
dénoncer les hontes de l'exploitation des indigènes par le blanc,
quelles grandes tâches a-t-il accompli sinon de <i>devenir lui-même</i>
et de se dépeindre ? Ses romans et, généralement, ses œuvres
composées ? Autant d'échecs à la mesure du temps. Pas un
chef-d'œuvre ne demeure incontestable : un excès de dons et de
soins, un accomplissement formel, une beauté trop apprêtée ont
fait de ses écrits des modèles de littérature compassée. Il est
vrai que <i>Les Nourritures terrestres</i>. longtemps, contribuèrent
à la libération de la jeunesse. Ce n'est pas rassurant, car nul ne
saurait aujourd'hui relire ou lire ce livre sans malaise.</span></span></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Pour
Valéry, ce n'était pas l'auteur, mais l'œuvre, qui importait. «
Nous savons peu de choses d'Homère, disait-il : la beauté marine de
l'<i>Odyssée</i> n'en souffre pas ». Je ne sais s'il est facile de
goûter Homère indépendamment de ce que nous savons des Grecs –
et je crois qu'une figure impersonnelle est toujours liée à l'œuvre
en guise d'auteur... Quoi qu'il en soit, à l'extrême opposé de la
pensée de Valéry, l'auteur, Gide lui-même, semble à ses propres
yeux avoir représenté par rapport à son œuvre l'essentiel : on
pourrait dire qu'il écrivit pour devenir ce qu'il était, pour faire
de l'écrivain qu'il fut figure exemplaire et frappante. Chacun de
ses livres est comme un trait de cette figure en premier lieu destiné
à la former, ou à la parfaire. Elle n'a pas en elle-même de sens,
elle a pour fin d'ajouter à la légende de l'auteur. Ainsi l'échec
de Gide n'est qu'apparent. Ces <i>Nourritures</i> si décevantes
composent avec d'autres écrits le personnage insaisissable de
l'auteur. Elles nous donnent la pénible impression de l'avortement :
mais accomplies, elles trahiraient l'œuvre suprême, Gide lui-même,
tel qu'à ses lecteurs il voulut paraître. Si nous ne savions, en
effet, que les <i>Nourritures</i> ne sont qu'un moment d'une vie, un
élan bientôt brisé, nous les aurions fort mal lues : c'est que
leur paganisme renvoie à la piété de <i>Numquid et tu</i>, que
nous ne pourrions non plus lire isolément. La perfection formelle
dont j'ai parlé n'est qu'un moyen de rendre en même temps tolérable
et riche de vertus un incessant tournis de girouette, qui sans cela
semblerait l'indice de l'inattention – de l'indifférence ou de
l'impuissance. Mais si décidément nous ne donnons plus dans le
leurre de ces œuvres particulières – si parfaites, mais si
péniblement manquées – un chef d'œuvre singulier et émerveillant
se révèle : Gide lui-même, et le fidèle tracé de ce mouvement
par lequel il sortait de tout ce qui aurait pu le limiter. Rien en
cela de décisif, rien en cela de capital, mais l'aveu de ce qu'est
un homme en ce monde où il n'est rien de résolu : une incertitude,
une inconséquence – et un jeu séduisant de nombreuses lumières,
futile – admirablement – et pleinement réussi dans la mesure où
il s'accepte futile (c'est-à-dire <i>en dernier lieu</i>...).</span></span></div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;"><br /></span></span>
</div>
<div align="LEFT" style="margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: inherit;"><span style="font-size: small;">Ceci
n'a peut-être qu'un sens discret, mais sans doute est plus sage que
des résolutions, des luttes et des formules qui appauvrissent, plus
sage que tant de grands desseins qui, nous absorbant, nous empêchent
de vivre. Rien n'en est changé certainement, et nous n'y entendrions
rien si nous n'en avions d'abord, un peu brusquement, donné la
limite. Il subsiste d'ailleurs une contrepartie du fait que la ruse
ou la nonchalance de Gide surent le dérober à tous nos problèmes :
quel personnage public se déroba moins à la connaissance que nous
pouvons prendre de lui ? De tous ceux qui furent jusqu'ici connus des
autres, il n'en est pas qui se soit livré davantage, il n'y a jamais
eu d'homme plus connu. L'obsession, la rage, les scrupules que,
faisant de sa vie même une œuvre d'art, il eut de la produire à
tous sans en cacher rien, trouva même au dehors des complices. Au
moins depuis sa mort. Ses amis mêmes semblent saisis d'émulation :
ils trahissent à l'envi ses faiblesses, ils les racontent comme si
un scrupule les faisaient parler. (Ainsi Roger Martin du Gard dans
<i>Notes sur André Gide</i>, ou Pierre Herbart dans <i>A la
recherche d'André Gide</i>). Réciproquement, il semble presque qu'à
vouloir l'accabler, un homme qui en fut la victime, qui devait le
haïr, accomplisse un devoir d'amitié. (Ainsi François Derais dans
<i>L'envers du Journal de Gide</i>.) Comment à ce chef-d'œuvre qui
n'eut pas au fond de précédent ne pas être tenté de collaborer ?
Car il est assuré que si les <i>Nourritures</i>, les <i>Faux-Monnayeurs</i>
ou les <i>Caves</i> nous déçoivent décidément, il est peu de
livres plus attachants que le <i>Journal </i>; ou ces chapitres
annexes que sont finalement <i>Si le grain ne meurt</i>, <i>Et nunc
manet in te</i>, puis en dernier <i>Ainsi soit-il</i>. Si l'on y
joint les curieux écrits que j'ai dit (de Martin du Gard, d'Herbart,
de Derais), qu'il faut bien aussi attribuer au génie rusé de Gide
(n'en sont-ils pas eu quelque sorte des ricochets ?), aucun ensemble
monumental plus entier ne fut consacré à la gloire d'un homme (mais
c'est de l'homme qui se dérobe, qui ne sait rien faire, qu'il
s'agit). »</span></span></div>
</blockquote>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-71842577052769022022017-07-02T13:30:00.001+01:002017-07-02T13:30:43.414+01:00Gide au Festival de la Correspondance de Grignan<p dir="ltr">Le Festival de la Correspondance de Grignan convie très régulièrement Gide lors de ses soirées lectures. Cette année, en s'intéressant au thème de la famille, il ne pouvait faire l'impasse sur l'auteur du si mal compris "Familles, je vous hais"... Le spectacle d'ouverture du festival détourne d'ailleurs ce cri en "Familles, je vous haime", spectacle conçu par Philippe Meyer, avec Elsa Lepoivre, Florence Viala, Serge Bagdassarian, et Philippe Meyer et Pascal Sangla au piano. </p>
<p dir="ltr">Jeudi 6 juillet à 19h30 au château de Grignan, la correspondance de Gide avec sa mère fera l'objet d'une lecture-spectacle initulée : André Gide, Hors la lignée. Une adaptation libre de Virginie Berling, mise en voix de Nicolas Bigards avec Alexandre Ruby. André Gide a tout juste vingt ans lorsqu’il décide de voyager, de découvrir, de comprendre, pour se consacrer à ce qu’il sait être sa voie : l’écriture. A sa mère qui l’a élevé dans l’amour, la morale et l’honneur d’une lignée, le jeune André raconte. A son fils unique parti au loin, Juliette Gide pose des questions, approuve, condamne. Dans ce dialogue quasi quotidien, on entend l’enthousiasme et les interrogations, les rencontres et les chocs.</p>
<p dir="ltr">Plus d'infos sur le site du festival : http://grignan-festivalcorrespondance.com</p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"> <a href="https://lh3.googleusercontent.com/-hiT_szTB04g/WVjncV3D1sI/AAAAAAAAE_o/Fi3bLOkddjs4ZtxsoShxf31fgo1ynPt2gCHMYCw/s1600/Affiche_2017.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"> <img border="0" src="https://lh3.googleusercontent.com/-hiT_szTB04g/WVjncV3D1sI/AAAAAAAAE_o/Fi3bLOkddjs4ZtxsoShxf31fgo1ynPt2gCHMYCw/s640/Affiche_2017.jpg"> </a> </div>Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-25014172196966850522017-05-27T13:21:00.001+01:002017-05-27T13:32:26.482+01:00Du côté des ventes aux enchères<div dir="ltr">
A la vente de <a href="http://www.alde.fr/lot/5378372" target="_blank">Lettres & Manuscrits Autographes chez Alde, le 8 juin 2017 à 14h</a> :</div>
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<br /></div>
<div dir="ltr">
Lot 119<br />
GIDE (André). (1869-1951). <br />
9 L.S. dont 2 avec post-scriptum ou addition autographes, Cuverville-en-Caux et Paris 1927-1929 et 1948, à Marcel Thiébaut ; 9 pages in-4 ou in-8.<br />
18 juillet 1927. Sur la proposition de donner dans la Revue de Paris une partie de sa relation de voyage [Voyage au Congo]. <br />
« Mais, outre que j’aurais quelque vergogne à me présenter pour la première fois à vos lecteurs dans une tenue (de style) aussi négligée, j’aurais, de mon côté une autre proposition à vous faire »… Il s’enquiert aussi d’une étude sur lui-même dont Thibaudet lui a parlé… 7 février 1928. Thiébaut n’a pas reçu le texte de sa conférence puisqu’elle n’a pas été prononcée. « J’étais parti à Berlin avec l’espoir de pouvoir achever de la préparer. L’excessive amabilité des berlinois ne m’en a pas laissé le loisir »… 31 octobre 1928. Invitation à venir dans son nouveau domicile, 1 bis, rue Vaneau… 13 novembre 1928. Il lui confie son École des femmes, et un roman d’un ancien camarade de classe, « grand voyageur et colon australien. Nous avons publié dans le temps à la Nouvelle Revue Française une nouvelle de lui : Le Charretier, de la qualité la plus rare, – à la suite de quoi le directeur des Marges écrivit à Wenz aussitôt pour tâcher de nous le souffler. Grand ami de Jack London, Paul Wenz a traduit L’Amour de la vie. Trop nomade et aventurier lui-même pour avoir acquis beaucoup de métier ; de là tout à la fois ses qualités presque extra-littéraires et ses maladresses »… 2 janvier 1929. Il souhaite le consulter sur les épreuves de L’École des femmes, qu’il a corrigées, et sur l’édition américaine dans le Forum… 7 janvier 1929. Envoi d’une coupure d’épreuve avec une modification à communiquer à l’imprimeur… 26 janvier 1929 : « Heureux de savoir que ma photographie vous a fait plaisir ; j’aurais voulu pouvoir vous en envoyer une meilleure »… 26 avril 1929, remerciant pour le paiement des droits de L’École des femmes, et espérant le revoir à la seconde décade de Pontigny… 17 juin 1948. « Les pages que j’écrivais sur Alexis Léger (sans cesse distrait, je n’ai pu encore achever ce petit travail) étaient destinées, en principe, à un numéro d’hommages pour l’auteur d’Anabase, que se proposait de faire paraître […] la revue Fontaine », à côté d’autres articles sur l’œuvre de Léger, « ce qui me permettait, me référant à ces articles, de ne point parler de cette œuvre, mais presque exclusivement de la personne et du behavior si particulier de Léger que j’ai beaucoup connu durant les premiers temps de sa vie à Paris – au sujet de quoi j’avais plaisir à rapporter quelques anecdotes très significatives. Il me semble bien difficile de faire paraître ces pages sans marquer d’autre part mon admiration pour le poète, mais sans doute une refonte de ce que j’écrivais ces jours derniers »…</div>
<div dir="ltr">
<br /></div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-O4RYgihlB9c/WSlwL99yQjI/AAAAAAAAE-0/Y6UBdFytckU_AnGYZd3MUTFWrju-S25hgCLcB/s1600/1495444464022231.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="794" data-original-width="611" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-O4RYgihlB9c/WSlwL99yQjI/AAAAAAAAE-0/Y6UBdFytckU_AnGYZd3MUTFWrju-S25hgCLcB/s640/1495444464022231.jpg" width="491" /></a></div>
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<br /></div>
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A la vente de <a href="http://www.ader-paris.fr/html/fiche.jsp?id=7427657&np=1&lng=fr&npp=150&ordre=&aff=1&r=" target="_blank">Photographies chez Ader, le 8 juin 2017 à 14h </a>:</div>
<div dir="ltr">
<br /></div>
<div dir="ltr">
Lot 215<br />
Laure Albin Guillot (1879-1962) <br />
André Gide, 1946. <br />
Épreuve argentique d’époque. Signature de la photographe en bas à droite. <br />
18,2 x 13,4 cm avec marges</div>
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<br /></div>
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<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-kt6LpBdAEGI/WSlwdpCz07I/AAAAAAAAE-4/HwqPliarx40ebPXA2cJseF1nKqagmqzgQCLcB/s1600/1494595536786173.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1000" data-original-width="872" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-kt6LpBdAEGI/WSlwdpCz07I/AAAAAAAAE-4/HwqPliarx40ebPXA2cJseF1nKqagmqzgQCLcB/s640/1494595536786173.jpg" width="558" /></a></div>
<div dir="ltr">
<br /></div>
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</div>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-19888170948413617472017-05-27T12:06:00.001+01:002017-05-27T12:43:41.610+01:00Un Thésée pour une sorcière<p dir="ltr">Le site edition-originale.com propose <a href="https://m.edition-originale.com/fr/litterature/editions-originales/gide-thesee-1946-59286">deux exemplaires du très beau <i>Thésée</i> dans son édition originale de 1946</a>. L'une est accompagnée d'un envoi de Gide à Gaétan Picon, un proche de Malraux alors professeur de littérature et auteur de chroniques dans plusieurs revues.</p>
<p dir="ltr">L'autre est, selon le vendeur, adressée par Gide "à mes vieux amis Jeanne et Pierre Blancharay"... Ces "vieux amis", associés à un nom inconnu, ne manquent pas de piquer la curiosité. On rectifie donc assez rapidement l'orthographe en zoomant sur l'image et en déchiffrant l'écriture de Gide : le livre est adressé à Jeanne et Pierre Blanchenay. L'autre nom de Jeanne Mühlfeld, comme nous l'apprenait Claude Mauriac, dans <i>Qui peut le dire ? </i>(L'Âge d'homme, 1985), recueil de ses chroniques parues en 82-84 dans <i>La Tribune de Genève.</i> Mme Mühlfeld, aussi surnommé "la Sorcière" par Valéry et souvent ainsi désignée dans la correspondance de Gide avec ses amis qui fréquentaient son salon de la rue Georges-Ville :<br></p><p dir="ltr">"Une sorcière à Passy</p>
<p dir="ltr">Achevé d’imprimer à Neuchâtel chez Paul Attinger, le 2 février 1955, <i>Visages de mon temps</i> (Éditions Ides et Calendes ) est signé d’un nom peu connu <b>: </b>Jeanne Blanchenay. Cent exemplaires sur chine en furent tirés, dont le n° 20 pour mon père. </p>
<p dir="ltr">Ce nom, Blanchenay, était celui du second mari de Mme Mühlfeld, plus connu grâce au salon littéraire que tenait cette dame, chez elle. Elle se déplaçait avec difficulté, si bien que... </p>
<p dir="ltr">"... demeurée seule, sans grande fortune, n’ayant plus ni chevaux ni voiture, marchant assez difficilement et détestant les transports en commun, je décidai de ne plus jamais sortir qu’à de rares occasions. Quelques intimes, toujours parfaits pour moi, et qui étaient mes voisins, vinrent me voir presque tous les soirs..."</p>
<p dir="ltr">Et, parmi eux, dans sa jeune gloire d’alors, Paul Valéry, qui habitait la rue de Villejust (elle porte aujourd’hui son nom), Mme Mühlfeld ayant à côté son appartement, rue Georges-Ville. </p>
<p dir="ltr">Sûr de la trouver chez elle, Valéry allait donc en fin de journée voir Mme Mühlfeld chez qui se rendait chaque soir pour y entendre Paul Valéry quelques jeunes écrivains fervents. Dont, de la proche rue de la Pompe, François Mauriac.<br></p><p dir="ltr">- Je vais chez la Sorcière... </p><p dir="ltr">Ainsi appelait-on Mme Mühlfeld qui rappelle elle-même dans ses <i>Mémoires</i> ce vers de Paul Valéry dans un poème à elle dédié : <br></p><p dir="ltr"><i>Et la sorcière rose, au cœur de son nid jaune... </i><br></p><p dir="ltr">Cette Sorcière si souvent évoquée fascinait l’enfant que j’étais. Il me paraissait naturel que ma mère n’accompagnât pas mon père dans cet antre. La Sorcière n’aimait point la concurrence féminine et ne recevait les dames que le dimanche. Seul m’a fait rêver autant que cette créature au nom maléfique, le Bœuf que mon père, accompagné cette fois de maman, allait voir, la nuit, sur un toit. <br></p><p dir="ltr">Ces <i>Visages de mon temps</i> nous font rencontrer bien des écrivains, de Barbey d’Aurevilly à Jean Cocteau, de Jules Renard à Anna de Noailles, de Robert de Montesquiou à André Gide. Et, naturellement, mais plus courtement que je ne m’y étais attendu, François Mauriac."</p><p dir="ltr"><br></p>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"> <a href="https://lh3.googleusercontent.com/-HQdlRRbWX3A/WSlma4D9-WI/AAAAAAAAE-c/xbjJ7Qqql14B9PgcDVlGFG0PPG8eIYPoACHM/s1600/Studio_20170527_134106.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"> <img border="0" src="https://lh3.googleusercontent.com/-HQdlRRbWX3A/WSlma4D9-WI/AAAAAAAAE-c/xbjJ7Qqql14B9PgcDVlGFG0PPG8eIYPoACHM/s640/Studio_20170527_134106.png"> </a> </div>Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-77273506817526524692017-05-11T22:25:00.000+01:002017-05-11T22:25:01.314+01:00Gide inspire les lycéens de Draguignan<br />
Les lycéens ont rendez-vous <a href="http://e-gide.blogspot.fr/2017/04/les-faux-monnayeurs-au-lavandou.html" target="_blank">ce week-end</a> au Lavandou pour les 4e Journées Catherine Gide consacrées aux Faux-monnayeurs, roman et journal de Gide au programme du baccalauréat.<br />
<br />
Cette œuvre foisonnante a inspiré les élèves de terminale L1 et L/ES du lycée Jean Moulin à Draguignan, qui ont écrit plusieurs textes fort intéressants à partir des thèmes et personnages gidiens :<br />
<a class="link-secondary collapsed" data-target="#custom" data-toggle="collapse" href="https://www.blogger.com/null" style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background: 0px 0px rgb(241, 242, 243); box-sizing: border-box; color: #0089cb; font-family: verb, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 13px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: 700; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; user-select: text; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;"></a><br />
<form style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: #f1f2f3; box-sizing: border-box; color: black; font-family: verb, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 14px; font-style: normal; font-variant-caps: normal; font-variant-ligatures: normal; font-weight: normal; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: start; text-decoration-color: initial; text-decoration-style: initial; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; widows: 2; word-spacing: 0px;">
<div class="default-margin-top" style="box-sizing: border-box; margin-top: 20px !important;">
<div class="input-copy with-transition" style="box-sizing: border-box; margin: 0px 0px 16px;">
<div class="input-touch" style="background: rgb(255, 255, 255); border-radius: 3px; border: 1px solid rgb(194, 201, 204); box-shadow: rgba(0, 0, 0, 0.0980392) 0px 1px 1px inset; box-sizing: border-box; overflow: hidden; padding: 10px; user-select: all; width: 530px;">
<div style="text-align: center;">
<div style="margin: 8px 0px 4px;">
<a href="http://www.calameo.com/books/0011243062991bf276689" target="_blank">Lecteurs Courageux Gide</a></div>
<iframe allowfullscreen="" allowtransparency="" frameborder="0" height="300" scrolling="no" src="//v.calameo.com/?bkcode=0011243062991bf276689&mode=mini" style="margin: 0 auto;" width="480"></iframe><div style="margin: 4px 0px 8px;">
<a href="http://www.calameo.com/" target="_blank">Lire plus de publications sur Calaméo</a></div>
</div>
</div>
</div>
</div>
</form>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-9118630321909553522017-04-02T10:20:00.000+01:002017-04-02T10:20:01.798+01:00Les Faux-monnayeurs au Lavandou<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-c7G2W0Rz-xg/WODBEEmFYzI/AAAAAAAAE8M/LzTLXXOZ9rE2r3YTf2kAo-bV41vNqpg-QCLcB/s1600/Invit_4es_Journees%2BCG_BR-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://1.bp.blogspot.com/-c7G2W0Rz-xg/WODBEEmFYzI/AAAAAAAAE8M/LzTLXXOZ9rE2r3YTf2kAo-bV41vNqpg-QCLcB/s400/Invit_4es_Journees%2BCG_BR-1.jpg" width="281" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
Les 4e Journées Catherine Gide organisées les 13 et 14 mai prochains au Lavandou exploreront <i>Les Faux-monnayeurs</i>, en conviant tout particulièrement les lycéens qui se penchent cette année sur ce livre inscrit au programme du baccalauréat au côté du <i>Journal des Faux-monnayeurs</i>. Plusieurs interventions de spécialistes d'André Gide promettent de se mettre à leur niveau pour les aider dans la compréhension de ce foisonnement narratif, seul "roman" au sens où Gide entendait cette composition en faisceaux.<br />
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<b>Samedi 13 mai</b><br />
<b> </b><br />
9h00 Accueil des participants aux conférences-débats et présentation du programme (interventions<br />limitées à 20' pour laisser place aux questions et réflexions du public et des lycéens)<br />9h30 Pierre Masson : Gide avant le <i>Journal des Faux-monnayeurs</i> : données biographiques et problèmes induits<br />10h00 Christine Ligier : La marche vers le roman : à partir des <i>Cahiers d’André Walter</i>, pratique et réflexion de la forme narrative avec le roman comme horizon<br />11h00 David Walker : Dimension morale et roman d'apprentissage<br />11h30 Pierre Masson : <i>Les Faux-monnayeurs</i>, roman symbolique<br />14h00 Interventions d’élèves de Terminales Littéraires<br />14h30 David Walker : <i>Les Faux-monnayeurs</i> comme critique du roman<br />15h00 Christine Ligier : <i>Le Journal des Faux-monnayeurs</i>, construction d'une pratique romanesque<br />15h30 Suzanne Joncheray : L'image des <i>Faux-monnayeurs</i> dans les manuels scolaires<br />16h00 Débat - bilan de cette première journée<br />16h30 Projection du film d’Ambre Fuentes, <i>Après le livre. Une enquête sur André Gide</i> - 1h27<br /><br />
<b>Dimanche 14 mai</b><br />
<b> </b><br />9h00 Klaus Weber : Trois temps de lecture des <i>Faux-monnayeurs</i>, 1964, 1989 et 2016<br />9h30 Maryvonne de Saint Pulgent : Les Treilles, Gide et la musique<br />10h00 Jean-Pierre Prévost : Présentation du jeu de société, le "Jeu des Faux-monnayeurs"<br />10h30 Visite de la "Villa Théo" à Saint-Clair, ancienne maison du peintre Van Rysselberghe et futur centre d’art du Lavandou en phase d’achèvement.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-DdGvtum8YIE/WODBE_KS8qI/AAAAAAAAE8Q/x-IYHQg9AzUkIAbK40xuV8HlOeHpVMlKACLcB/s1600/Invit_4es_Journees%2BCG_BR-2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-DdGvtum8YIE/WODBE_KS8qI/AAAAAAAAE8Q/x-IYHQg9AzUkIAbK40xuV8HlOeHpVMlKACLcB/s400/Invit_4es_Journees%2BCG_BR-2.jpg" width="280" /></a></div>
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Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-71878744150273131542017-04-02T09:56:00.000+01:002017-04-02T09:56:03.657+01:00Réhabiliter Maria Van Rysselberghe<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-LAjHxEPrvNY/WOC8YBRrwFI/AAAAAAAAE8A/27v4NUKxvvg-itD1rhAgCyYREbl8lRn1QCLcB/s1600/20170402_104242.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://1.bp.blogspot.com/-LAjHxEPrvNY/WOC8YBRrwFI/AAAAAAAAE8A/27v4NUKxvvg-itD1rhAgCyYREbl8lRn1QCLcB/s400/20170402_104242.jpg" width="400" /></a></div>
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<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Jacques Roussillat, <i>Maria Van Rysselberghe, la petite Dame d'André Gide, </i></span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Editions Pierre-Guillaume de Roux, Paris, 2017</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">270 p., 24,50€, ISBN 978-2-36371-180-9</span></div>
<br />
<br />
Après l'édition de la <i>Correspondance</i> André Gide-Maria Van Rysselberghe <a href="http://e-gide.blogspot.fr/2016/05/la-correspondance-gide-maria-van.html" target="_blank">l'an dernier</a> (Cahiers de la NRF, Gallimard), voici un petit livre qui contribuera très probablement à rendre à "la Petite Dame" la part de lumière qu'elle mérite. C'est d'ailleurs l'objectif avoué de son auteur, Jacques Roussillat, membre fidèle de l'Association des Amis d'André Gide : réhabiliter l'écrivain et la figure de la vie littéraire parisienne.<br />
<br />
La vie de Maria Van Rysselberghe a un "avant" et un "après" Gide. Avant, on ne sait d'elle et de sa mystérieuse famille belge quasiment rien. Par exemple, sur sa mère : comment la veuve d'un cadre des chemins de fer devient-elle patronne d'une des plus grandes maisons d'édition belges, qui réalise tout à la fois l'annuaire royal et les revues de l'avant-garde artistique ? Ou sur son prénom : quel événement intime lui fait renoncer à Marie pour devenir Maria ?<br />
<br />
Monnom. Mon nom. La question du nom sera importante chez Maria. Comme sa mère, la Veuve Monnom, déjà désignée en référence à un homme, c'est en tant que "Petite Dame" d'André Gide qu'elle sera connue. Et cela va durer, se répéter. Ainsi plusieurs pseudonymes l'accompagnent : M. Saint-Clair, pour ses articles dans la NRF, Philomène, son deuxième prénom, dans ses échanges avec Schlumberger, Petite Dame avec Gide et ses proches, Mamie Tit en famille...<br />
<br />
Sur cette jeunesse et ces débuts en Belgique, Jacques Roussillat n'apporte pas d'éclaircissements, mais il réussit à décrire le bouillonnement artistique de l'époque. "L'atmosphère de serre chaude", pour reprendre une expression gidienne, dans laquelle Maria éclot à la peinture, à la littérature, aux combats sociaux et à l'amour. Le mariage avec le peintre Théo Van Rysselberghe et la passion avec Emile Verhaeren "préparent" à leur façon la rencontre avec Gide.<br />
<br />
A partir de 1918, le risque était grand de voir le livre devenir une paraphrase des <i>Notes pour l'histoire authentique d'André Gide</i>. Jacques Roussillat évite cet écueil en se concentrant sur quelques clés temporelles de compréhension du personnage réel de Maria Van Rysselberghe, longtemps réduite au "petit Eckermann". A commencer par les éditions Gallimard qui escamotent totalement des couvertures des <i>Cahiers de la Petite Dame</i> le nom de leur auteur...<br />
<br />
"Confidences à Autheuil", "Années de guerre" ou "Le Vaneau" forment des chapitres courts qui maintiennent l'intérêt du lecteur dans ces réseaux complexes, tant littéraires qu'intimes et familiaux, réseaux complexes que Gide affectionnait, et qu'il a pu entretenir, d'ailleurs, grâce à l'aide matérielle, organisationnelle, osons ce mot barbare, de la Petite Dame. Et si, sur le plan familial, Gide a pu donner libre court à sa volonté d'inventer une nouvelle forme de famille, c'est aussi grâce à la complicité de Maria.<br />
<br />
Mais ne tombons pas une nouvelle fois dans la réduction à la part gidienne de la Petite Dame. En contribuant à faire mieux connaître cette personnalité forte, libre, passionnée, le livre de Jacques Roussillat fera aussi très probablement découvrir l'écrivain. Il faut en effet (re)lire <i>Il y a quarante ans</i> pour en apprécier l'atmosphère compressée, ou les portraits vifs de la <i>Galerie Privée</i>, ou bien sûr les <i>Cahiers de la Petite Dame</i> pour, derrière la chronique gidienne, mesurer tout l'art du chroniqueur qui sait écouter, voir et peindre avec ses mots. <br />
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<br />Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-35576715109681519202017-03-19T11:12:00.001+00:002017-03-19T11:12:21.627+00:00BAAG 193/194<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-3Aj6uYVPSAg/WM5nMvUFm4I/AAAAAAAAE7w/W4FHBqdnnWMTyx0bf9uoczgiOl-R6yNTACLcB/s1600/BAAG%2B193%2B194.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="300" src="https://3.bp.blogspot.com/-3Aj6uYVPSAg/WM5nMvUFm4I/AAAAAAAAE7w/W4FHBqdnnWMTyx0bf9uoczgiOl-R6yNTACLcB/s400/BAAG%2B193%2B194.jpg" width="400" /></a></div>
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<br />
Le Bulletin des Amis d'André Gide numéro 193/194 vient de paraître. Il s'ouvre par trois études :<br />
<br />
- <i>Et nunc manet in te</i> ou L'hommage dérouté, de Christine Ligier<br />
- Gide et Proust face à la Grande Guerre, de Pascal Ifri<br />
- <i>L'Avenir de l'Europe </i>(1923) d'André Gide ou la pensée européenne d'un moraliste moderne dans le contexte intellectuel de l'entre-deux-guerres, de Christophe Duboile<br />
<br />
Un ensemble de lettres retrouvées et contextualisées donnent le sous-titre de ce BAAG : <i>Lettres inédites</i> :<i><br /></i><br />
<br />
- Heurts et malheurs de<i> Saül</i>, de Jean Claude (lettres retrouvées de Thea Sternheim et Martin Mörike à Gide qui complètent la <i>Correspondance Gide-Sternheim</i> éditée par Claude Foucart en 1986)<br />
- Une lettre inédite de Léon Blum à André Gide, de Pierre Lachasse (qui fait justement dire à ce dernier que l'édition de correspondances est "une espèce singulière de work in progress" !)<br />
- Lettres inédites, par Alain Goulet, offre un tutti-frutti de sujets : lettres de Gide au peintre Henry Lerolle et à sa femme ; tentative d'explication d'une rencontre manquée entre Gide et Nathalie Sarraute (à rapprocher <a href="http://e-gide.blogspot.fr/2009/11/dun-anniversaire-4.html" target="_blank">des propos de Sarraute en 1969</a>) ; lettre inédite d'Henri Ghéon à Maurice Denis ; lettre de Gide à Nicolas Beauduin.<br />
<br />
On retrouvera enfin le carnet critique, la chronique bibliographique et les informations diverses de Gidiana.<br />
<br />
A noter que le BAAG est désormais disponible en version numérique. <a href="http://e-gide.blogspot.fr/p/aaag.html" target="_blank">Plus d'informations sur la page consacrée à l'Association des Amis d'André Gide.</a><br />
<br />Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-77050928710134673352017-03-03T06:45:00.001+00:002017-03-03T06:45:15.221+00:00André Gide et le théâtre, un parcours à re-tracer<p dir="ltr"><br>
COLLOQUE INTERDISCIPLINAIRE</p>
<p dir="ltr">André Gide et le théâtre<br>
Un parcours à re-tracer</p>
<p dir="ltr">7-9 décembre 2017</p>
<p dir="ltr">Maison d’Espagne, Cité universitaire, Paris<br>
(7 et 8 décembre)</p>
<p dir="ltr">BnF, site Richelieu (9 décembre)</p>
<p dir="ltr"><b>Appel à communication</b></p>
<p dir="ltr"><i>Quand Copeau a monté Saül, j’avais des idées de théâtre. Je voulais écrire plusieurs pièces. Mais l’insuccès fut si net, si complet, si effarant, que je n’insistai pas. Si Saül avait réussi, qui sait ! je ne me serais peut-être plus occupé que de théâtre.</i> (André Gide)</p>
<p dir="ltr"><b>Situation</b></p>
<p dir="ltr">Alors que le théâtre accompagne la totalité du parcours d’écrivain d’André Gide et que ses tentatives et ses réussites emplissent copieusement sa correspondance, ses notes personnelles et de nombreuses pages de sa biographe d’exception – Maria Van Rysselberghe –, la plus grande part de sa production dramatique reste méconnue et peu étudiée. Depuis presque trois quarts de siècle, deux moments demeurent fondamentaux pour la compréhension de son apport au théâtre. Tout d’abord, les huit tomes du Théâtre complet publiés entre 1947 et 1949, qui constituent un objet précieux pour les chercheurs. Le projet – voulu par Richard Heyd et accepté avec enthousiasme par Gide – a obligé l’auteur à réunir sa production dramatique et à la considérer comme un ensemble autonome. Cette édition définitive et testamentaire du théâtre de Gide permet, entre autres, de révéler l’écart significatif avec les premières éditions de ses pièces qui correspondent forcément aux différentes époques auxquelles elles ont été produites. La deuxième opération éditoriale, qui touche l’exégèse du travail de Gide au théâtre, est l’étude de Jean Claude, parue en 1992. Cette réflexion a occupé une place restée vacante depuis trop longtemps. De plus, elle a montré la voie à de nouvelles études.</p>
<p dir="ltr"><b>Vous avez dit théâtre ?</b></p>
<p dir="ltr">Les nombreuses initiatives scientifiques organisées par les Universités de Nantes, de Lorraine et de Haute-Alsace, la Fondation des Treilles, etc., promues par l’Association des Amis d’André Gide et la Fondation Catherine Gide, répondent à l’exigence constante d’interroger l’œuvre de Gide. Le colloque interdisciplinaire André Gide et le théâtre. Un parcours à re-tracer se veut une tentative de répondre à quelques-unes des questions soulevées par Jean Claude, et indique clairement au moins deux domaines d’investigation : « De fait, si l’on veut étudier les rapports de Gide avec le théâtre, c’est toute la question de la double existence de l’œuvre dramatique qui intervient : son existence littéraire et son existence scénique. Il importe de savoir comment l’écrivain a envisagé cette double existence, d’analyser les contradictions que cet aspect a pu entraîner dans ses jugements, comment elles ont été vécues et éventuellement résolues. »</p>
<p dir="ltr">Les idées de Gide sur le théâtre ne se retrouvent pas seulement dans son écriture dramatique, mais également dans ses échanges avec des hommes de théâtre comme Jacques Copeau, Jean-Louis Barrault, Charles Dullin, Aurélien Lugné-Poe, Jean Mercure, Jean Vilar etc. En filtrant sa correspondance et son Journal à l’occasion de ses plongées dans l’art dramatique, on distingue autant le désir d’arriver à avoir une place dans la dramaturgie de son temps que celui de faire entendre et voir son monde théâtral. Et si l’on relit le Journal à propos de son Œdipe : « Ce n’est pas l’émotion qui m’importe et que je cherche à obtenir : c’est à votre intelligence que je m’adresse. Je me propose, non de vous faire frémir ou pleurer, mais de vous faire réfléchir », ne peut-on pas affirmer, a posteriori, qu’il s’agit, plus que d’un théâtre littéraire, d’un théâtre qui évoque et qui anticipe en France celui de Brecht ?</p>
<p dir="ltr">On reproche à Gide l’absence de succès de Saül, nonobstant l’apport de Copeau et, comme il dira lui-même à Barrault d’avoir « jeté [son] filet trop bas » concernant sa pièce sociale Robert ou l’intérêt général. À cela, on peut répondre qu’il a même obtenu des résultats aux guichets avec les mises en scène de George s Pitoëff et Vilar pour Œdipe respectivement en 1932 et 1951 et avec Barrault qui a monté sa traduction d’Hamlet en 1946, et leur adaptation du Procès de Kafka au Théâtre Marigny en 1947.</p>
<p dir="ltr"><b>Enjeux</b></p>
<p dir="ltr">L’ambition de cette rencontre, rendue possible grâce au soutien de la Fondation Catherine Gide et de son président, Peter Schnyder, mais également de la Maison d’Espagne, du Département des arts du spectacle de la Bibliothèque nationale de France, du groupe de recherche E.S.T. – Études sur le théâtre et de l’Institut de recherche en langues et littératures européennes (ILLE EA 4363), est celle d’inviter les chercheurs à centrer leur attention sur le travail de Gide au théâtre, pour susciter une nouvelle vague de réflexions. On pourra envisager de traiter le sujet sous les angles suivants :</p>
<p dir="ltr">- Écrire pour la scène : Les rapports de Gide avec les metteurs en scène de son temps ; les spectacles non réalisés.</p>
<p dir="ltr">- Gide exécuteur et non créateur : Selon Gide, constamment à la recherche du bon sujet, pour écrire un drame, le sujet devrait être proposé par autrui.</p>
<p dir="ltr">- L’ambition moderniste : Recherches de Gide pour une « pièce moderne », une « pièce sans toges » comme le reporte la Petite Dame (cf. Cahier A. Gide 5, 28 février 1932).</p>
<p dir="ltr">- Les projets inachevés : Les projets inachevées de pièces (Arden of Feversham, Faust, Prométhée).</p>
<p dir="ltr">- Traduction et adaptation : Gide traducteur (Amal, La Lettre du roi, Antoine et Cléopâtre, Hamlet) et adaptateur (Les Caves du Vatican, Le Procès).</p>
<p dir="ltr">- Les mise en scène des pièces de Gide en France et à l’étranger.</p>
<p dir="ltr">- Gide et les comédiens de son temps.</p>
<p dir="ltr">- Le monde théâtral de Gide à travers sa correspondance et son Journal.</p>
<p dir="ltr">Les propositions (1500 signes, espaces compris) comporteront un titre et un résumé ainsi que des mots-clés. Elles seront accompagnées d'une brève biobibliographie de l'auteur et devront parvenir en format Word et PDF par courrier électronique à Vincenzo Mazza (vincenzo.mazza@etudes-sur-le-theatre.fr) et à gide.theatre@gmail.com avant le 15 avril 2017. Une réponse aux auteurs sera donnée courant mai.</p>
<p dir="ltr"><b>Comité scientifique</b> : Jean Claude (Université de Lorraine) ; Pierre Masson (Université de Nantes) ; Vincenzo Mazza (Université Paris Ouest-Nanterre) ; Pierre-Louis Rey (Université Sorbonne Nouvelle) ; Peter Schnyder (Université de Université de Haute-Alsace) ; Jean-Michel Wittmann (Université de Lorraine) ; David H. Walker (Université de Sheffield).</p>
<p dir="ltr"><b>Organisation</b> : Fondation Catherine Gide et E.S.T. – Études sur le théâtre.</p>
<p dir="ltr"><b>Coordination</b> : Vincenzo Mazza (Université Paris Ouest-Nanterre), Martina Della Casa (Université de Haute-Alsace)<br>
<br>
Les frais de participation s’élèvent à 30 euros. Les organisateurs prennent en charge les pauses-café et la publication des actes.</p>
<p dir="ltr">Renseignements : gide.theatre@gmail.com</p>
<p dir="ltr">Le colloque André Gide et le théâtre. Un parcours à re-tracer est soutenu par : <br>
                                  <br>
www.fondation-catherine-gide.org <br>
www.etudes-sur-le-theatre.fr                       <br>
www.bnf.fr                                                        <br>
http://www.colesp.org                                                 <br>
http://www.ille.uha.fr</p>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-66162458954103669722017-01-07T11:39:00.000+00:002017-01-07T11:39:31.981+00:00Tombes Gide à Uzès : du nouveau<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-rqA8Co-vSE8/WFVbLeOCLSI/AAAAAAAAE48/LmIyxbEW76Ih6JyU7M_RGKJaRj0upKb1QCPcB/s1600/2016-11-Uz%25C3%25A8s%2BCimeti%25C3%25A8re%2Bprotestant%2Btombes%2Bde%2Bla%2Bfamille%2BGide%2B%25C3%25A0%2Bl%2527abandon-1102.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://1.bp.blogspot.com/-rqA8Co-vSE8/WFVbLeOCLSI/AAAAAAAAE48/LmIyxbEW76Ih6JyU7M_RGKJaRj0upKb1QCPcB/s640/2016-11-Uz%25C3%25A8s%2BCimeti%25C3%25A8re%2Bprotestant%2Btombes%2Bde%2Bla%2Bfamille%2BGide%2B%25C3%25A0%2Bl%2527abandon-1102.JPG" width="480" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"> Tombes de la famille Gide à Uzès (<a href="http://e-gide.blogspot.fr/2010/12/les-tombes-gide-uzes-menacees.html" target="_blank">voir leur état en 2011 dans cet ancien billet</a>)</span></div>
<br />
<a href="http://e-gide.blogspot.fr/2016/12/les-tombes-gide-uzes-definitivement.html" target="_blank">Le précédent billet sur le triste état des tombes Gide à Uzès</a> a reçu près de 13 000 visites en quelques jours, preuve que ces pauvres pierres martyrisées intéressent encore à Uzès et dans le monde entier.<br />
<br />
Merci à toutes celles et à tous ceux qui ont partagé notre indignation, mêlée d'incompréhension et de découragement puisque tout le monde pensait que ces enfants d'Uzès trouveraient enfin à nouveau le repos qu'on dit éternel, suite aux engagements pris en 2011 (voir par exemple <a href="http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20110713.OBS6981/faut-il-sauver-la-tombe-des-grands-parents-de-gide.html" target="_blank">cet article du Nouvel Obs</a>).<br />
<br />
Des nouvelles récentes nous sont parvenues d'Uzès : un descendant de Charles Gide s'est manifesté pour engager les travaux nécessaires. Il devrait avoir pour cela le soutien financier des très actifs <a href="http://uzesmusee.blogspot.fr/" target="_blank">Amis du Musée d'Uzès</a> où le souvenir des Gide reste bien présent.<br />
<br />
On pourra bien évidemment compter sur notre vigilance pour que, cette fois, les promesses ne soient pas enterrées...<br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-rwhslm8fPHA/WFVcFzWsB0I/AAAAAAAAE5I/PSus0knrB7klmFUb2YO3Z7HZYsCy0gT5wCPcB/s1600/2016-10-Uz%25C3%25A8s%2BCimeti%25C3%25A8re%2Bprotestant%2Btombes%2Bd%25C3%25A9grad%25C3%25A9es%2Bde%2Bla%2Bfamille%2BGide-0834.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="400" src="https://3.bp.blogspot.com/-rwhslm8fPHA/WFVcFzWsB0I/AAAAAAAAE5I/PSus0knrB7klmFUb2YO3Z7HZYsCy0gT5wCPcB/s400/2016-10-Uz%25C3%25A8s%2BCimeti%25C3%25A8re%2Bprotestant%2Btombes%2Bd%25C3%25A9grad%25C3%25A9es%2Bde%2Bla%2Bfamille%2BGide-0834.JPG" width="300" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"> Tombes des grands-parents d'André Gide, Uzès, 2016</span></div>
<br />Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-77061553701019198302017-01-07T11:10:00.001+00:002017-01-07T11:10:13.011+00:00Du côté de chez Wilde <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://societeoscarwilde.fr/rue-des-beaux-arts-numero-58/" target="_blank"><img alt="http://societeoscarwilde.fr/rue-des-beaux-arts-numero-58/" border="0" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-o0Fz5k_i_VY/WHDL_6XI8fI/AAAAAAAAE54/fgUfjFgXp-ErOzI0Dh0RhyPxlKDJj9-2gCLcB/s320/Rue%2Bdes%2BBeaux%2BArts%2B58.jpg" width="226" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<i><span style="font-size: x-small;"> Rue des Beaux Arts n°58</span></i></div>
<br />
Le numéro 58 de Rue des Beaux Arts, le bulletin trimestriel de la Société Oscar Wilde, vient de paraître. Alors qu'il ne reste plus que quelques jours pour voir l'<a href="http://www.petitpalais.paris.fr/expositions/oscar-wilde" target="_blank">exposition, au Petit Palais, à Wilde consacrée</a>, cette publication permet d'en faire une visite virtuelle, autour des éléments emblématiques de la scénographie, ou à la suite des membres de la Société qui en font le compte-rendu.<br />
<br />
Dans ce même numéro signalons également la parution de la première partie d'une étude de David Charles-Rose intitulée <i>Quelques considérations sur les échanges entre Oscar Wilde et André Gide</i>, traduite de l'anglais par Danielle Guérin-Rose. S'appuyant sur les successives versions du témoignage de Gide, et de leur évolution lors des différentes traductions vers l'anglais, l'auteur tente de mieux comprendre ce que Wilde explique à Gide — ou ce que Gide entend, croit entendre — sur le génie de vivre et le talent d'écrire...<br />
<br />
Comme tous les numéros de Rue des Beaux Arts, celui-ci est <a href="http://societeoscarwilde.fr/rue-des-beaux-arts-numero-58/" target="_blank">à lire en intégralité et gratuitement sur le site de l'association</a>. <br />
<br />Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-2633532234446832080.post-45620209682961643082016-12-30T16:09:00.001+00:002016-12-30T16:16:29.186+00:00Souvenirs d'Adrienne Monnier<div style="margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<div style="margin-bottom: 0cm;">
« Rencontré Paul Valéry chez
Adrienne Monnier. » (<i>Journal</i>, 30 décembre 1922). Gide,
comme à peu près tous les écrivains de son temps, était un
habitué de la Maison des amis des livres, librairie et bibliothèque
de prêt ouverte le 15 novembre 1915 par Adrienne Monnier. Paul Fort,
Pascal Pia, Jules Romains, Léon-Paul Fargue, Louis Aragon et André
Breton comptent parmi les premiers abonnés, bientôt rejoints par
André Gide, Paul Valéry, Valéry Larbaud, André Salmon, Max Jacob,
Pierre Reverdy, Blaise Cendrars, Jean Paulhan, Tristan Tzara, Jean
Cassou... Fin 1920, la librairie a 580 abonnés et en 1926 elle
compte 18 400 volumes.
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Comme on le lira plus bas dans une
transcription d'extraits des entretiens données par Adrienne Monnier
à la Chaîne Parisienne en 1947, c'est en 1917 que Gide franchit
pour la première fois le seuil de « la Maison ». Mais
dès 1916, Adrienne Monnier avait écrit à Gide pour lui demander un
exemplaire des <i>Nourritures terrestres</i> pour sa bibliothèque de
prêt. Gide participera assez rapidement aux « séances »,
des soirées de conférences, lectures, mais aussi parfois concerts,
donnés dans la librairie.
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Des soirées pas toujours à son goût,
car si Adrienne Monnier loue son talent de lecteur, Gide semble avoir
plus de mal avec certaines lectures, comme le révèle les passages
des Cahiers de la Petite Dame :</div>
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<br /></div>
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« Nous allons chez Mlle Monnier,
à une conférence que Valéry [sic] Larbaud donne sur Samuel Butler.
[…] La conférence de Larbaud est charmante et ingénieuse
(comparaison avec Épicure), mais elle est suivie d'une interminable
et languissante lecture. Gide, impatienté, me fait des signes
désespérés et nous sortons avant la fin. »
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Une soirée consacrée à Jean
Schlumberger, en mai 1931, sera plus réussie... Mais la Petite Dame
ne semble pas porter la libraire dans on cœur : « Les discours
d'Adrienne Monnier sur la sincérité, qu'un instant après sa
conduite dément devant nous, sont d'une belle impudeur. »,
note-t-elle sans concession le 8 novembre 1932. On sait enfin que
Gide faisait partie des soutiens de la première heure lors de <a href="http://e-gide.blogspot.fr/2015/06/gide-sopposera-t-il-lentree-de.html" target="_blank">la souscription à l'édition de la traduction de l'<i>Ulysse</i> de Joyce</a>, lancée par Sylvia Beach et Adrienne Monnier.<br />
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<a href="https://3.bp.blogspot.com/-TDzwVAkFfs0/WGaIBJzQ0nI/AAAAAAAAE5k/7Cdetcq3wiYqh5PlDprtzjrXULTE2KwegCLcB/s1600/Maison%2Bdes%2Bamis%2Bdes%2Blivres.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="272" src="https://3.bp.blogspot.com/-TDzwVAkFfs0/WGaIBJzQ0nI/AAAAAAAAE5k/7Cdetcq3wiYqh5PlDprtzjrXULTE2KwegCLcB/s400/Maison%2Bdes%2Bamis%2Bdes%2Blivres.jpg" width="400" /></a></div>
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<i><span style="font-size: x-small;"> Adrienne Monnier devant sa librairie de la rue de l'Odéon</span></i></div>
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L'incroyable foyer littéraire de la
rue de l'Odéon revivait il y a quelques jours grâce à la
rediffusion des entretiens d'Adrienne Monnier sur France Culture.
Consignons ici les passages concernant Gide :</div>
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<blockquote class="tr_bq">
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— Vous nous avez raconté,
Mademoiselle, comment vous aviez connu Léon-Paul Fargues, Breton,
Apollinaire... Nous en étions restés je crois en 1916. Est-ce à
cette époque que vous avez connu Gide ?</div>
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<br /></div>
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— J'ai dû le connaître un peu plus
tard, au début de 1917. Je lui avais écrit en 16 déjà. Je lui
avais écrit en 16 parce que la bibliothèque de prêt que j'avais
fondée, qui fonctionnait déjà assez bien, ne possédait pas les
<i>Nourritures terrestres</i>. Ce qui me semblait une lacune
terrible. Alors je lui avais écrit pour lui demander s'il voulait
bien en donner un exemplaire à ma bibliothèque, que ce n'était pas
pour moi mais pour les jeunes qui venaient à la Maison. Il m'avait
répondu qu'il était fort surpris d'apprendre que c'était épuisé,
il n'en revenait pas, d'ailleurs il n'était pas à Paris à ce
moment-là, il était à Cuverville. Et j'ai dû le voir au début de
17, un peu avant Valéry qui est venu au printemps 17, fin avril je
crois, un peu avant la parution de la <i>Jeune Parque</i>. Et nous
avons tout de suite... Enfin Gide également a joué un très, très
grand rôle à la Maison, mais un rôle peu familier au début,
naturellement. C'était un maître, un maître très respecté, qui a
d'ailleurs toujours été pour nous d'une gentillesse étonnante et
qui nous a aidé à faire des séances, qui a fait des lectures. Il
lit d'une façon merveilleuse comme vous le savez. Il a lu des poèmes
de Valéry à la Maison, de Fargues, enfin nous parlerons de ces
séances tout à l'heure un peu plus longuement.</div>
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<br /></div>
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[…]</div>
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<br /></div>
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— Parlez-moi un peu de ces fameuses
séances, Mademoiselle.</div>
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<br /></div>
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Eh bien je vous ai déjà touché deux
mots de la grande séance Claudel organisée au Gymnase, mais les
séances que j'aimais beaucoup et que les gens aimaient beaucoup,
c'était celles qui avaient lieu à la librairie. Naturellement on
étouffait car on était empilé dans cette petite librairie que vous
connaissez bien, on était facilement 150. Enfin il y a eu des choses
historiques, on peut le dire. Par exemple Romains nous a lu en 17, ça
a été la première séance, son poème Europe.</div>
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Il y a eu en 18 une séance Fargues
avec Ricardo Viñes le grand pianiste qui jouait des morceaux de
musique choisis par lui qui étaient ravissants, du Debussy, du Ravel
et puis Jean Lionel qui lisait des poèmes, et Fargues et moi aussi
d'ailleurs.</div>
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Maintenant, qu'est-ce que nous avons eu
d'important ? Il y a eu le <i>Socrate </i>de Satie [ndr : le 21 mars 1919]
avec Suzanne Balguerie et l'auteur, et Cocteau qui avait fait une
présentation. A cette séance, comme chacun sait, étaient présents
Claudel, Gide et Jammes.
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<br /></div>
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La première séance Paul Valéry a eu
lieu en avril 19. Et là Gide lisait, c'est là qu'il a lu <i>La
Pythie</i> de cette façon absolument épatante, il l'avait
d'ailleurs dactylographiée, elle n'avait pas paru. Fargues lisait
aussi, André Breton, moi-même. Et Fargues avait fait au début un
petite causerie très intéressante où il rappelait l'élite à ses
devoirs.</div>
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<br /></div>
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Il y a eu une deuxième séance Fargues
en mai, qui était également tout à fait mémorable puisque Réjane,
la grande Réjane est venue lire les vers de Fargues. C'est là
qu'elle a lu <i>Aeternae Memoriae Patris</i> , ce magnifique poème,
qu'elle a lu d'une façon tellement simple, tellement émouvante et
certainement moins actrice que nous amateurs. La encore Gide a lu,
Francis de Miomandre, d'une façon charmante, Jacques Porel.
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(Extraits des Entretiens avec Adrienne
Monnier, premières diffusions les 28, 30 mai, 4 et 6 juin 1947 sur
la Chaîne Parisienne, <a href="https://www.franceculture.fr/emissions/les-nuits-de-france-culture/entretiens-avec-adrienne-monnier-parties-1-4-1ere-diffusion-28" target="_blank">rediffusés le 17 décembre 2016 sur France Culture</a>)</div>
</blockquote>
Fabricehttp://www.blogger.com/profile/01108207045267760137noreply@blogger.com0