mercredi 22 septembre 2010

Une collection qui n'a pas de prix

Les Ecrivains de Toujours dans la collection Microcosme
des Editions du Seuil


Une nouvelle fois je fais appel à vous, chers lecteurs, et à vos connaissances livresques déjà démontrées à plusieurs reprises, pour répondre à la question que l'un d'entre vous vient de me soumettre :

Sauriez vous par hasard à quel prix étaient vendus les premiers numéros de la collection "Ecrivains de toujours" ?

Encore une fois une question intéressante lorsqu'on sait la place de la collection Microcosme du Seuil dans l'histoire du livre de poche : celle de précurseur. Et cette question me donne l'occasion de vous renvoyer à cet ancien billet que j'avais consacré à l'excellent André Gide par lui-même de Claude Martin, et à deux textes qui retracent l'histoire de cette collection et du livre de poche plus généralement.

3 commentaires:

Emmanuel F. a dit…

Je viens de passer un très bon moment à parcourir votre blog qui est vraiment très intéressant. Malheureusement, je ne connais pas la réponse à la question concernant le prix des volumes de cette excellente collection (j'en possède plusieurs exemplaires, mais le prix ne figure sur aucun). Je profite de cette occasion pour vous poser à mon tour une petite question : pensez-vous qu'il y ait une chance de pouvoir lire un jour le second tome de la magnifique biographie de Gide par Claude Martin dont Fayard a édité le premier tome en 1998 ? Connaîtriez-vous les raisons pour lesquelles la suite de ce formidable travail n'a pour le moment pas été publiée ? Avec mes cordiales salutations.

Fabrice a dit…

Merci pour ces mots qui tombent à pic dans les moments de doute bloguesque... J'ai aussi parcouru avec intérêt vos billets dépaysants et familiers.

Pour la seconde partie de la biographie de Claude Martin, déjà évoquée quelque part dans les entrailles d'e-gide, j'imagine que de sombres, triviales et ordinaires questions éditorio-financières entrent en jeu...

On ne peut pas éditer 700 "romans de la rentrée" qui ne seront pas lus et une biographie attendus par "seulement" quelques centaines d'hurluberlus !

Emmanuel F. a dit…

Merci de votre réponse et de votre passage sur mon blog (j'ai beaucoup apprécié la citation d'Horace). Ma lecture (il y a bien longtemps déjà) des "Nourritures terrestres" n'est pas étrangère à ma passion pour l'Italie, tant des passages comme celui-ci me faisaient rêver : "A Florence, on vendait des roses : certains jours la ville tout entière embaumait. Je me promenais chaque soir aux Cascines et le dimanche aux jardins Boboli sans fleurs."...
Pour en revenir à ma question sur la biographie de Gide chez Fayard, il me semble que ce que vous dites est très juste, mais qu'il s'agit d'un raisonnement à bien courte vue de la part des éditeurs : avoir dans son catalogue un travail aussi précieux et solide que celui de Claude Martin ne peut être que très gratifiant pour un éditeur (et même du point de vue commercial : je ne suis pas persuadé que tous ces petits romans de rentrée littéraire se vendent comme des petits pains, alors que la vie éditoriale d'une bonne biographie est souvent plus longue et finalement plus rentable).