lundi 14 mars 2011

Mauriac : conférence et colloque

L'exposition Mauriac à tous les étages a été prolongée




L'exposition Mauriac à tous les étages de la bibliothèque municipale de Bordeaux-Mériadeck se prolonge sur les six étages du bâtiment jusqu'au 26 mars. A noter parmi les derniers évènements à ne pas manquer, samedi 19 mars à 15h une conférence de Jean Touzot intitulée « Mauriac en dialogue avec les grands écrivains du siècle : Gide, Proust et Cocteau ».

Jean Touzot est professeur émérite de littérature française à l’Université de Paris 4-Sorbonne. Il a publié de nombreux ouvrages sur François Mauriac et Jean Cocteau, parmi lesquels : La Planète Mauriac (Klincksieck), Mauriac sous l’Occupation, Confluences, Jean Cocteau, le poète et ses doubles (Bartillat). Son édition des chroniques de Claude Mauriac : Quand le temps était mobile, (Bartillat), a été couronnée par l’Académie de Bordeaux. Jean Touzot a établi et annoté de nombreux ouvrages de François Mauriac parmi lesquels : La Paix des cimes, On n’est jamais sûr de rien avec la télévision, D’un bloc-notes à l’autre (Bartillat)...

A Malagar les 27 et 28 mai prochains, le XXVème Colloque International François Mauriac aura pour thème « On ne parle jamais que de soi. Les formes obliques du récit de soi au XXe siècle dans l'œuvre de François Mauriac et de ses contemporains ». Thème hautement gidien ! Voici la présentation de l'appel à contribution :

« Si la réalisation des velléités autobiographiques de Mauriac a toujours été aussi incomplète, c'est que l'histoire des rapports de Mauriac avec l'autobiographie est celle d'une passion malheureuse mêlée d'amour et de haine, comme les tragédies de Racine. C'est bien à l'autobiographie sous mille voiles plus ou moins transparents que Mauriac revient sans cesse, lui qui avouait : « on ne parle jamais que de soi » ; et pourtant il ne cesse pas non plus de dénigrer le genre littéraire qu'il pratique, de se défendre de le pratiquer et de se dérober à ses exigences ».

Convaincu que tout écrivain n'écrit que de lui, et lui comme les autres, Mauriac abordera pourtant de biais, avec hésitations, réticences, réserves, voire franche hostilité les genres traditionnels de l'écriture de soi : journal, mémoires, souvenirs, autobiographie. Lui qui ne lit que pour tenter de percer le secret de celui qui écrit, il exprime sa méfiance à l'égard de ceux qui prétendent tout dire, Amiel, Gide ou Rousseau. « Ni la mort, ni le soleil ne se peuvent regarder en face – ni nous-mêmes » : c'est donc de façon indirecte, comme bon nombre de ses contemporains, qu'il accepte de se livrer, à travers ses lectures, ses fictions, ses articles.

Ce colloque se propose d'examiner les différentes formes de récit de soi dans l'œuvre de F. Mauriac et dans l'œuvre de ses contemporains ou de ses successeurs.

2 commentaires:

TG a dit…

Mauriac était un génie, un esprit, qui continu et continuera de nous manquer…

Fabrice a dit…

J'ai du mal avec le mot "génie". Mais un témoin, et de première importance, assurément. C'est ce témoignage qui me semble le plus faire défaut.

Merci pour votre passage par ici et vos mots. Et merci de partager les images, et le journal, de votre travail.