vendredi 13 août 2010

Dimanche à Pontigny


Un article de l'Yonne nous apprend qu'une visite de l'abbaye de Pontigny est organisée dimanche 15 août à 4 heures de l'après-midi :

"Dimanche, dans le cadre des manifestations du centenaire des Décades - ou Entretiens de l'abbaye de Pontigny -, les Amis de Pontigny invitent à une promenade littéraire dans l'abbaye, aujourd'hui propriété du conseil régional de Bourgogne.
Du préau à la maison où mourut, en 1940, le philosophe Paul Desjardins (ouverte ce jour-là), en passant par l'exposition dans le réfectoire du XIIe siècle, le vivier des moines, les Amis de Pontigny prêteront leurs voix aux écrivains et philosophes ayant participé à cette aventure intellectuelle.
André Gide, François Mauriac, Roger Martin du Gard, Maria Van Rysselberghe, André Maurois, Charles Du Bos, Clara et André Malraux, Raymond Aron, Vladimir Jankélévitch furent des habitués des Décades.
À travers les photos prises par les « décadistes » eux-mêmes, les témoignages qu'ils ont laissés dans leurs journaux intimes, correspondances, mémoires ou œuvres, le public revivra l'atmosphère de cette époque.

Les Décades contées par
les illustres participants

Avec un regard quelquefois acerbe, toujours perspicace, teinté d'une bonne dose d'humour, ils racontent le cadre enchanteur empreint d'un reste d'austérité monastique, les rites de la vie quotidienne, le déroulement des entretiens.
Des joutes intellectuelles, des jeux littéraires et des amitiés indéfectibles naquirent là. Les participants évoquent la fatigue de « ces dix jours qui n'en faisaient qu'un tant il fallait renoncer à dormir », ainsi que leurs rapports parfois difficile au maître du lieu, homme à la personnalité complexe et intimidante.
Walter Benjamin et Gisèle Freund, qui trouvèrent un temps refuge au foyer international d'étude et de repos, disent le Pontigny des dernières années, ultime havre de paix dans une Europe déchirée par la montée des totalitarismes. Marcel Proust et Henri Bergson, fidèles compagnons de jeunesse de Paul Desjardins, brossent le portrait de leur ami (que Proust inclut dans Du côté de chez Swann).

En exclusivité, lors de cette promenade littéraire, des extraits des carnets inédits , tenus quotidiennement par Paul Desjardins de 1924 à sa mort, seront lus.
Ces carnets, qui font une large place aux relations que l'auteur entretient avec les intellectuels du temps, ainsi qu'à Pontigny où il se retire définitivement à partir de 1929, apportent un émouvant témoignage sur la vie intérieure de cet homme d'influence."

P.-F. C. pour le site lyonne.fr




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