"QUAND GIDE REFUSAIT DE SE TAIRE
Dans ses Mémoires, Gustav Regler note
qu'en Espagne Malraux lui révéla que Gide lui avait envoyé les
épreuves de « Retour » pour avoir son opinion. Malraux répondit —
tout au moins à Regler — qu'à son avis il eût
mieux valu retarder la publication du livre jusqu'à la fin de la
guerre d'Espagne. Gide déclara à Serge qu'Ehrenbourg avait
manifestement lu le texte, alors même que l'imprimeur avait été
prié de le garder secret ; à quoi Serge répliqua qu'Ehrenbourg
était un agent secret soviétique, ou un collaborateur d'agents
secrets. (Gide avait demandé à Magdeleine Paz de tenir secrète sa
rencontre avec Serge, afin que nul ne pût l'accuser de subir
l'influence de Serge. « Tâchez de ne pas être filé »,
avait recommandé Paz à Serge.)
Serge nota dans son Journal ses
impressions de la visite : « Rue Vaneau, un appartement négligé,
plein de livres dédicacés, d'objets d'art flottant dans une sorte
d'abandon. Tentures et le reste, tout a vieilli, on vit là sans bien
voir ce qu'on a, avec de l'attachement pour des souvenirs et des
idées dont les choses ne sont plus que des signes ternis... »
Serge vit en Gide « une silhouette point alourdie, brune et comme
feutrée aussi, une sorte de cape sur l'épaule. Le teint basané, me
semble-t-il, la chair vieillie mais lisse et soignée, des épaules
larges ».
Pendant tout ce temps, Gide continuait
à effectuer de petits changements dans son livre et, avant que
Schiffrin ne vienne chercher les dernières épreuves pour les porter
chez l'imprimeur, il ajouta une petite phrase à la fin du livre,
exprimant l'espoir que l'aide soviétique à l'Espagne républicaine
apporterait un changement dans le système soviétique. Lorsque la
préface de Gide parut dans « Vendredi », Aragon téléphona
pour dire : « Je suis attristé non tant de la réaction probable
de nos ennemis que de celle de nos amis. »
Même le fidèle Herbart, qui
partageait les sentiments de Gide sans être d'accord avec ses
conclusions (il était membre du Parti communiste français),
intervint alors. Gide se préparait à accompagner en Espagne une
délégation de personnalités françaises, de droite comme de
gauche, dans l'espoir de mettre un terme aux combats. Herbart suggéra
que Gide aurait davantage d'influence en Espagne si son livre ne
paraissait pas avant son voyage. Gide accepta finalement de retarder
d'une semaine la publication. Mais la délégation ne quitta jamais
Paris (3).
« Retour de l'U.R.S.S. »
parut le 5 novembre 1936, dédié à Eugène Dabit (comme « reflets
de ce que j'ai vécu et pensé près de lui, avec lui »). Dans
l'avant-propos, que Chamson publia dans « Vendredi »,
Gide expliquait qu'il avait, trois ans auparavant, proclamé son
admiration pour l'Union soviétique ; et que, en mars 1936 encore, la
« Nouvelle Revue française » avait publié des pages où il disait
de nouveau ses sympathies prosoviétiques tout en condamnant ceux qui
critiquaient l'U.R.S.S. Mais à présent il devait reconnaître son
erreur. Etait-ce lui qui avait changé, ou bien l'Union soviétique ?
Dans un cas comme dans l'autre, l'homme lui paraissait plus important
que l'Union soviétique elle-même; c'était pour le bien de cette
nation qu'il la critiquait. Il déplorait que leurs ennemis communs
dussent utiliser ses observations, mais il ne les aurait pas
formulées s'il n'avait pensé que l'U.R.S.S. finirait par surmonter
ses erreurs.
Le petit livre — soixante-treize
pages seulement, si l'on excluait la préface et les annexes —
s'ouvrait sur une brève vision des aspects idylliques de son voyage
; les maisons de repos, la chaleur de l'accueil, la beauté naturelle
du pays.
Ensuite vient le choc, à la vue des
longues files de gens attendant leur tour devant les magasins pour
acheter de la marchandise de mauvaise qualité. Même le proverbe
persan — qu'il citait en anglais — « Women for duty, boys for
pleasure, melons for delight » (Les femmes pour le devoir, les
garçons pour le plaisir, les melons pour l'extase) ne s'y justifiait
pas, car le melon était mauvais. Il évoquait l'indolence des
travailleurs et mettait en doute les statistiques officielles sur la
vie dans les fermes collectives. Partout il n'avait trouvé que
conformisme des comportements et vantardise. Mais il voyait bien les
taudis et la population sous-alimentée derrière les modèles
exhibés ; il découvrait une véritable classe sociale inférieure.
Il lui semblait qu'en Union soviétique, c'était l'esprit
révolutionnaire que l'on jugeait contrerévolutionnaire. Il ne
pensait pas que nulle part ailleurs, même en Allemagne nazie,
l'esprit fût moins libre. Il racontait comme ses propres
déclarations publiques avaient été censurées, relatait les
louanges supplémentaires à l'égard de Staline que son interprète
avait absolument tenu à insérer dans son télégramme de
salutations au dictateur soviétique. La loi personnelle de Staline,
poursuivait-il, contredisait absolument les principes communistes. Il
avait vu comment l'art était subordonné à l'Etat ; en passant,
dans une note en bas de page, il attaquait la législation réprimant
l'avortement et l'homosexualité. Il avouait qu'il n'avait pas su
comment traiter la réalité soviétique. Ce texte fort bref était
suivi du texte des discours qu'il avait prononcés en Union
soviétique et d'observations particulières.
On procéda à huit réimpressions de
l'ouvrage entre sa publication et septembre 1937, ce qui représentait
une diffusion à cent quarante-six mille trois cents exemplaires.
D'un jour à l'autre, ce fut une explosion dans la presse, la droite
exprimant une joyeuse surprise (bien que, dans « l'Action française
», Thierry Maulnier déplorât que la critique de la vie soviétique
fût faite au nom d'un « niais égalitarisme... un
individualisme anarchisant... »). Le moment venu, Gide allait
désavouer l'acclamation que lui prodiguèrent les conservateurs ; il
le fit dans une déclaration intitulée « Il va de soi » et publiée
dans « Vendredi », dont les rédacteurs, soulagés, proclamèrent
leur « grande joie » à la publier. Trotski félicita Gide
pour son honnêteté intellectuelle, le comparant à Malraux, qu'il
jugeait « organiquement incapable d'indépendance morale ».
Malraux insistait pour qu'on oubliât tout au nom de l'Espagne. «
L'intérêt pour la révolution espagnole, cependant, déclara
Trotski, n'empêche pas Staline d'exterminer des dizaines de vieux
révolutionnaires.»
Bien entendu, la « Pravda » à Moscou
et « l'Humanité » à Paris dénoncèrent vigoureusement Gide.
Romain Rolland écrivit une lettre à des étrangers qui
travaillaient aux Forges Staline, à Magnitogorsk, et que «
l'Humanité » publia : « Ce mauvais livre est, d'ailleurs, un
livre médiocre », et ainsi de suite.
Et Gide devint ainsi une non-personne.
Son nom disparut des publications contrôlées par les communistes et
des comités de leurs organisations. On engagea des polémistes pour
le vilipender dans les réunions des maisons de la culture, dans les
colonnes des organes du Parti et dans divers journaux. Un groupe des
Amis de l'Union soviétique l'attaqua et l'invita à répondre —
mais lors d'une réunion limitée à la direction de l'organisation,
afin que Gide ne pût contaminer la base ; Gide refusa. Aragon
demanda à Louis Guilloux, rédacteur littéraire de « Ce soir »,
de répondre au livre de Gide. Guilloux répondit qu'il ne le pouvait
pas, car il était allé en U.R.S.S. sur l'invitation de Gide, et que
de toute façon il avait peu de chose à raconter. En lui-même,
Guilloux faisait certaines réserves quant à l'attitude de Gide,
estimant que son ami aurait dû quitter l'Union soviétique dès
qu'il avait eu conscience de la désapprouver. « Pourquoi a-t-il
accepté les cadeaux jusqu'à la fin ?» Et puis ce télégramme
de louanges adressé à Staline... Jugeant Herbart et Last
antistaliniens, Guilloux se demandait même (dans son Journal) si le
revirement d'opinion de Gide n'avait pas été prémédité.
Mais Guilloux tint bon. Jean-Richard
Bloch, codirecteur avec Aragon de « Ce soir », tenta également de
lui faire désavouer Gide. Guilloux confia à son journal que, si
Bloch insistait encore, il lui répondrait qu'il ne le ferait pas,
précisément parce que Bloch et Aragon souhaitaient tant le lui voir
faire. Quelques jours plus tard, il fut licencié ; et Paul Nizan le
remplaça. Les conséquences pour Gide étaient prévisibles.
Guéhenno le trouva soudain seul. « Cette chaleur des foules dont
il s'était senti pendant quelques années environné, cet amour
commandé peut-être, mais enfin cet amour qui l'avait un instant
porté, il sentait que, sur un ordre encore, il se retirait de lui.
» Ce qui blessait Gide, nota Guéhenno dans son Journal, c'était «
le silence de ses amis d'hier, la consigne de silence qu'ils
observaient ». Guéhenno s'entendit dire par un communiste : «
Nous allons laisser Gide mariner un peu. »
Gide confia à Victor Serge que, dès
le Congrès international des écrivains, en juin 1935, et en
particulier quand il avait eu connaissance de l'affaire Serge, il
avait compris que les communistes le trompaient. Serge nota dans son
propre Journal que les deux grands actes de courage de Gide avaient
consisté dans sa justification de l'homosexualité dans « Corydon »
et sa rupture avec l'Union soviétique. Il savait aussi combien Gide
avait apprécié le contact avec la foule pendant sa phase
communiste. Apercevant Gide sur l'autre trottoir, un jour, Jean
Cassou traversa pour le saluer. « Vous osez me serrer la
main, quand tout le monde m'attaque ? », s'étonna Gide. Et
Cassou, qui se préoccupait uniquement de l'Espagne et voyait dans
l'Union soviétique l'unique pays qui aidait l'Espagne, répondit :
« Si j'ai le moindre reproche à vous faire, c'est que vous vous
êtes préféré », entendant par là que Gide se souciait
davantage de sa propre conscience que de leur cause. Gide sourit, ils
se serrèrent la main et se séparèrent.
Lors d'un voyage en Espagne lié au
projet d'une délégation pour la paix, Pierre Herbart avait emporté
un jeu d'épreuves de « Retour de l'U.R.S.S. ». Il les fit lire à
Malraux et à Regler, mais aussi à l'agent de propagande soviétique
Koltsov. Pendant ce temps, le livre apparaissait à la vitrine des
librairies parisiennes : le scandale avait déjà commencé. Et en
Espagne, où des déviationnistes qui en avaient bien moins dit ou
fait que Gide étaient arrêtés et sommairement exécutés par des
agents soviétiques ou des Espagnols commandés par des officiers
soviétiques, Herbart se sentit en danger. Il parvint à voir Malraux
discrètement, puis à regagner la France. Plus tard, quand Last
revint en France, il dut voir Gide en secret, car il se sentait
surveillé par ses camarades communistes, pour qui le seul fait de
fréquenter Gide constituait un crime (4).
Nulle part la controverse relative au
livre de Gide ne fut plus farouche que sur le champ de bataille de «
Vendredi », qui représentait un terrain d'entente entre les
communistes et leurs amis du Front populaire. De même que le
gouvernement de Front populaire s'était formé sans aucun ministre
communiste mais bénéficiait du vote communiste à la Chambre des
députés, « Vendredi » avait été conçu sans le Parti mais
n'aurait pas pu exister sans le soutien de la base (et de la
direction) communiste. L'avant-propos de Gide occupait les trois
colonnes du milieu de la première page du «Vendredi » du 6
novembre 1936. Le 20 novembre, « Vendredi » publia une lettre de
Pierre Herbart se dissociant de certaines déclarations de Gide. Et
puis, pendant deux mois complets au cours desquels le petit livre
reçut des louanges et des malédictions partout ailleurs, «
Vendredi » observa un silence absolu. Pourtant, la publication dans
«Vendredi » du texte de Gide avait mis les communistes en
rage. Les abonnements et les ventes en kiosques accusèrent une chute
alarmante. Si la bataille dont Gide était l'objet n'apparaissait
guère dans les pages du journal, elle provoquait des tempêtes dans
les bureaux rédactionnels (Paul Nizan et André Wurmser conduisant
l'assaut) et la consternation dans les bureaux administratifs.
Chamson commençait à se rendre compte qu'en publiant la préface de
Gide il avait signé l'arrêt de mort du journal. En publiant d'abord
le texte de Gide, ensuite des interventions de ses détracteurs, «
Vendredi » avait perdu le soutien d'un camp puis de l'autre, au lieu
de les cumuler.
La bataille faisait toujours rage. Car
Herbart et Last avaient écrit des articles définissant leur
position, qui n'était ni vraiment celle de Gide ni vraiment celle de
communistes orthodoxes. Gide en personne porta leurs manuscrits à «
Vendredi ». Le jour même, les trois directeurs de « Vendredi
», Chamson, Guéhenno et Andrée Viollis, se rendirent chez Gide ;
ils lui expliquèrent qu'ils souhaitaient voir leur journal demeurer
l'organe du Front populaire ; que les articles d'Herbart et de Last
irriteraient non seulement les communistes mais aussi la plupart des
membres de l'équipe du journal. On s'entendit sur un compromis :
dans un numéro, Gide lancerait un appel à l'aide en faveur de
l'Espagne et, en passant, dirait quelque chose de bienveillant à
l'égard de l'Union soviétique. Ce devait être le « Il va de soi »
du 22 janvier 1937. Et l'article d'Herbart — légèrement mais
significativement modifié — paraîtrait la semaine suivante. Quant
à la contribution de Jef Last, combattant hollandais de la cause
républicaine espagnole et compagnon de Gide, elle ne serait pas
publiée du tout. Le moment venu, l'article d'Herbart fut publié sur
une page bien clairement divisée en deux : d'un côté, Herbart
défendait le livre de son ami et affirmait qu'il était de l'intérêt
de la révolution de réfléchir au problème que soulevait Gide ; de
l'autre, Nizan démolissait poliment mais fermement « Retour »
; il jugeait Gide contaminé par la notion trotskiste de révolution
permanente. Herbart publia ensuite son propre compte rendu de ses
expériences soviétiques, « En U.R.S.S. 1936 », pages où
il se révélait plus proche encore de son ami (5).
Il y eut un dernier round — ou bien
deux ? Lorsque parurent dans « Vendredi » les articles
d'Herbart et Nizan, Gide préparait déjà sa propre suite à «
Retour ». Il appela ce second opuscule « Retouches à mon Retour de
l'U.R.S.S. ». A sa publication, en juillet 1937, « Vendredi »
garda de nouveau le silence, et Gide y vit un geste d'amitié,
confia-t-il à la « petite dame » car, si le journal avait réagi,
c'eût été de façon hostile. Gide présentait le nouveau livre
comme sa réponse à ceux qui avaient critiqué son premier livre en
toute bonne foi. Nizan lui avait reproché de voir l'U.R.S.S. comme
un pays qui ne changeait plus ; bien au contraire, Gide estimait
qu'il changeait d'un mois sur l'autre, et pour le pire. Il traçait
un parallèle entre les attaques lancées contre « Retour » et les
réactions exprimées à ses livres précédents concernant les
territoires coloniaux de la France ; ceux qui visitaient l'Union
soviétique avec un guide, disait-il, ressemblaient aux voyageurs «
accompagnés » de l'Afrique-Equatoriale française. Il
avouait n'avoir lu Trotski et Serge qu'après avoir terminé la
rédaction de son « Retour de l'U.R.S.S. ». Il confirmait qu'Eugène
Dabit avait partagé sa déception concernant l'Union soviétique —
ce que les partisans du régime soviétique avaient contesté. Un
appendice aux « Retouches » contenait des précisions nouvelles sur
les insuffisances économiques et sociales du régime. Il
reconnaissait en effet avoir délibérément atténué les coups dans
le premier livre.
Et Gide aggrava encore son crime. Il se
joignit à Georges Duhamel, Roger Martin du Gard, François Mauriac
et Paul Rivet pour adresser un appel télégraphique au gouvernement
républicain de l'Espagne, demandant que les prisonniers politiques
aient droit à de vrais procès. En vérité, ces prisonniers
politiques étaient des militants révolutionnaires de gauche,
d'inspiration anarchiste ou trotskiste, que les républicains
liquidaient — nous l'avons déjà dit — sur l'ordre de leurs
conseillers soviétiques, au nom de l'orthodoxie communiste. Dans les
« Izvestia », Ilya Ehrenbourg publia une violente attaque contre
ceux qui défendaient « les fascistes et les provocateurs du
P.O.U.M. » (mouvement communiste dissident). Très précisément,
sa cible était « le nouvel allié des Marocains et des Chemises noires », le «
méchant vieillard », le « pleureur
de Moscou ».
Gide demanda de pouvoir répondre dans
« Vendredi » à l'attaque personnelle d'Ehrenbourg. La direction
refusa. Gide donna son texte à la revue indépendante de gauche «
la Flèche », que dirigeait Gaston Bergery — politicien non
conformiste qui termina ensuite sa carrière comme ambassadeur du
gouvernement de Vichy. Gide écrivait dans sa réponse que, si lui et
ses camarades écrivains avaient demandé au gouvernement espagnol
d'accorder un jugement véritable et juste aux dissidents, c'était
parce qu'ils continuaient à respecter le gouvernement. Ils
n'auraient pas adressé une pareille requête à Franco. « Vendredi
» entra tout de même dans l'arène. Dans une lettre ouverte à
Gide, publiée dans le numéro du 17 décembre 1937, Jean Guéhenno
accusa Gide de ne voir la politique qu'en relation avec sa propre
personne ; à « Vendredi », poursuivait-il, la révolution
venait en premier. Ils avaient refusé de publier la réponse de Gide
au nom de la responsabilité et du Front populaire. En faisant leur journal,
expliquait-il, ils n'écrivaient pas leur biographie mais servaient
une cause.
Cette fois, Gide répondit à Guéhenno,
et « Vendredi » ne put refuser de publier son texte. « Dans sa
lettre un peu longue mais si révélatrice, commençait Gide,
Guéhenno parle beaucoup trop de sa personne et de la mienne ; et
trouve le moyen, en quatre colonnes, de ne parler pas du tout de ce
dont il s'agit. » (6).
HERBERT LOTTMAN
(3) Entretien avec M. et Mme André
Chamson. André Gide, « Journal (1889-1939) », Paris, 1948 ; Jean
Guéhenno, « Journal d'une "révolution" (1937-1938) »,
Paris, 1939 Louis Guilloux, « Carnets (1921-1944) », Paris, 1978 ;
Lucie Mazauric, « Vive le Front populaire ! », Paris, 1976 ; Gustav
Regler, « le Glaive et le Fourreau », Paris, 1960 ; Maria van
Rysselberghe, « les Cahiers de la petite dame » (1929-1937), «
Cahiers André Gide 5 », Paris, 1974 ; Victor Serge, « Mémoires
d'un révolutionnaire (1901-1941) », Paris, 1978, et « Pages de
Journal », « les Temps modernes », Paris, juin 1949.
(4) Entretien avec Jean Cassou. André
Gide, « Retour de l'U.R.S.S. », Paris, 1936 ; Jean Guéhenno, «
Journal d'une "révolution" (1937-1938) », Paris, 1939 ;
Louis Guilloux, « Carnets (1921-1944) », Paris, 1978 ; Fred
Kupferman, « Au pays des soviets : le voyage français en Union
soviétique (1917-1939) », Paris, 1979 ; Maria van Rysselberghe, «
les Cahiers de la petite dame » (1929-1937), « Cahiers André Gide
5 », Paris, 1974 ; « les Cahiers de la petite dame » (1937-1945),
« Cahiers André Gide 6 », Paris, 1975 ; André Wurmser, «
Fidèlement vôtre », Paris 1979 ; Victor Serge,
« Pages de Journal », « les Temps
modernes », Paris, juin 1949. Dossiers Gide (coupures de presse),
bibliothèque Jacques Doucet, Paris.
(5) Entretien avec M. et Mme André
Chamson. Maria van Rysselberghe, « les Cahiers de la petite dame »
(1929-1937), « Cahiers André Gide 5 », Paris, 1974. « Vendredi »,
Paris, 1936-1937. Dossiers Gide (coupures de presse), bibliothèque
Jacques Doucet, Paris.
(6) André Gide, « Littérature
engagée », Paris, 1950; André Gide, « Retouches à mon Retour de
l'U.R.S.S. », Paris, 1937; Jean Guéhenno, « Journal d'une
"révolution" (1937-1938) », Paris, 1939 ; Maria van
Rysselberghe, « les Cahiers de la petite dame » (1937-1945), «
Cahiers André Gide 6 », Paris, 1975."
1 commentaire:
ANDRÉ WURMSER (1899-1984)
« Quant à la loi dont André Gide ne sait "que penser au point de vue marxiste", qui condamne les homosexuels (car "le conformisme est poursuivi jusque dans les questions sexuelles") je me garderai bien de la juger. Je n’oublie pas que, dans les dures premières années de l’édification socialiste, il s’agit de nourrir, vêtir, loger, instruire "une immense majorité". Au surplus, j’aurais peur, si j’en discutais, d’être amené à confondre le non-conformisme et l’opposition à quelque pouvoir que ce soit, le conformisme et le soutien sans relâche à la Révolution vivante, – et, finalement, la Révolution et la pédérastie. »
« L’URSS jugée par André Gide », Commune, janvier 1937.
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