Intelligentsia, entre France et Russie,
archives inédites du XXe siècle
Exposition du 28 novembre 2012 au 11 janvier 2013
École nationale supérieure des Beaux-Arts
Galerie des expositions, rez-de-chaussée, 13 Quai Malaquais – 75006 Paris
Entrée libre du mardi au dimanche de 13h à 19h (fermeture 25 décembre et 1er janvier)
Voir aussi sur le site France-Russie 2012
Présentation :
Pour la première fois depuis l’effondrement du Bloc soviétique, une exposition offre le bilan des échanges intellectuels franco-russes. Malgré les bouleversements de l’histoire, les contacts n’ont jamais cessé de 1917 à 1991. Fruit de la collaboration entre les deux pays dans la cadre de « L’année France-Russie 2012, langues et littératures », l’exposition réunit plus de trois cents pièces bénéficiant de l’ouverture exceptionnelle des archives de la Fédération de Russie et de l’accès à des fonds méconnus en France. Ces regards croisés viennent éclairer d’un jour nouveau un siècle mouvementé marqué par des idéologies antagonistes. Correspondances et manuscrits, photographies, dessins et bien d’autres documents encore racontent une histoire à la fois intime et publique, officielle et non-officielle. Ces archives évoquent des destins singuliers : émigrés ayant fui la révolution bolchévique, compagnons de route séduits par l’utopie révolutionnaire, dissidents de l’ère brejnévienne, intellectuels français revenus de leurs illusions. Ils permettent de retrouver les œuvres et personnalités de nombreux écrivains et artistes, acteurs de cette histoire partagée.
Parcours de l’exposition :
Premiers témoignages français sur les révolutions de 1917
Le diplomate Noulens, le journaliste Londres ou le révolutionnaire Pascal sont témoins de la prise du pouvoir par les Bolcheviks : ils décrivent les événements et les principaux acteurs.
L’accueil des exilés russes en France
La Russie « hors frontières » constituée par les exilés russes compte de nombreux écrivains dont Bounine, Remizov ou Tsvetaeva mais aussi Kessel ou Sarraute qui choisissent la langue de leur pays d’adoption.
Le voyage en URSS
Après leur séjour en URSS, les écrivains livrent leurs impressions : Henri Barbusse et Céline, confortés dans leur vision positive ou négative, André Gide, bouleversé, Jean-Richard Bloch, converti.
La politique d’influence de l’Union soviétique vis-à-vis de la France
Dissimulée sous des masques variés (la foi révolutionnaire, l’idéal d’une société sans classes, la lutte contre le fascisme, le combat pour la paix), cette politique d’influence s’appuie sur des personnalités telles qu’Henri Barbusse ou Pablo Picasso.
Être écrivain et communiste
Si certains furent des militants fidèles (Aragon, Éluard), d’autres ont rompu avec le communisme (Breton, Malraux, Nizan) en réaction aux Procès de Moscou, à la signature du Pacte germano-soviétique et à la révélation de l’existence du Goulag.
Désaccords et procès
Après la Seconde Guerre mondiale, la dénonciation des crimes soviétiques divise les intellectuels français. Au point de mobiliser les tribunaux, comme en témoignent les procès de Kravtchenko et de Rousset.
La France et les dissidents
Des intellectuels français soutiennent leurs confrères persécutés en URSS. Certains, comme Galitch et Kozovoï, trouvent asile en France.
Intelligentsia, un siècle de relations
intellectuelles franco-russes
à travers les archives (1917-1991)
Colloque franco-russe vendredi 30 novembre
Organisé par l’Institut français, l’Université Paris-Sorbonne et la Fondation Singer-Polignac.
Inscription obligatoire www.singer-polignac.org
Fondation Singer-Polignac - 43 avenue Georges Mandel - 75116 Paris
Présentation et programme sur le site de la Fondation Singer-Polignac
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