mardi 28 février 2012

Les débuts d'André Gide

Le très intéressant Alamblog retrouvait le 12 février dernier les Débuts coïncidents de Marc Stéphane et André Gide, faisant l'objet du Bulletin bibliographique de La Grande Revue du 25 octobre 1891 :

C'est un fort gracieux volume que A toute volée, signé d'un nom nouveau dans les lettres, MARC STÉPHANE*. Ça et là certaines notes provençales rappellent les Lettres de mon Moulin, mais des lettres où passerait un souffle de corruption parisienne. M. MARC STÉPHANE n'écrit pas, eu effet, pour les petites filles dont on découpe le pain en tartines. Certains de ses récits sont pimentés à la Mendès. Nous citerons notamment Augusta et l’Ecrevisse ; mais ce n'est pas de là que lui viendront ses succès, et combien on goûtera mieux En passant ou Minette !

Un cahier blanc et un cahier noir, « œuvre posthume », dit la première page du livre, viennent de paraître sous le titre des Cahiers d'André Walter, à la librairie de l'Art indépendant, 11, Chaussée d'Antin. C'est une œuvre étrange, décousue, peut-être les éléments d'un livre qui devait les réunir sous une forme déterminée ; en tous cas, c'est un livre tout plein de spéculations philosophiques, d'observations du moi qui sont loin d'être banales, livre moderne s'il en fut et par ses qualités et ses défauts. Il y a là-dedans une force réelle, naturelle comme la vapeur.

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* Le même Alamblog avait déjà consacré ici un billet à Marc Stéphane.

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