lundi 6 octobre 2008

Sur le front éditorial

Gallimard réédite "En URSS 1936" de Pierre Herbart. Un journal du séjour que le gendre de Gide fit en URSS pour la revue Littérature Internationale. Il y est longuement question du voyage que Gide fit lui-même en URSS, averti avant même de partir par un Pierre Herbart plein de désillusions. Lire ici une critique parue dans l'Humanité.

Hamid Grine évoquait lors de récents entretiens ce projet : Le Café de Gide vient de paraître en Algérie aux Editions Alpha. Je n'ai pas encore pris connaissance de ce roman mais l'article qu'on peut lire ici à son sujet est assez alléchant.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le café de GIDE, c'est ce café mauresque qui se situe à l’entrée Nord/Est du M'cid, ancien quartier de l'ancienne ville de BISKRA.
Ce café ainsi appelé à la mémoire d'ANDRE GIDE a vu passer tant d'autres habitués de renom, a été dénommé : "Le café des âmes perdues " par le poète et nouvelliste: M.L.ATHMANI, dans l'une de ses nouvelles intitulée: " LA SECONDE VISION ", parue dans le journal « Horizons »*
Ce que les anciens de Biskra appellent : « Le café de GIDE » est situé à quelques centaines de mètres du bord de l’oued « SIDI-ZARZOUR » : Oued de BISKRA.
Le café en question, à travers l’histoire, a accueilli tant et tant d’événements qui ont marqué la ville par le passage de personnalités de l’art, de la chanson et du spectacle. Un court métrage y a été même réalisé par la télévision algérienne.
Ce prestigieux café a une terrasse qui donne sur l'oued et qui vous offre une vue où la vue ne se brise point.
Dans le temps, ANDRE GIDE venait y siroter un thé à la menthe.
C’est un très bon coin en retrait de la ville et de tous ses bruits. Il est entouré de palmiers centenaires, c‘est un véritable endroit de ressourcement, d’inspiration et de méditation.
Sa terrasse est bordée d’une murette de « toubes » qui ne dépasse pas la hauteur de cinquante centimètres, son parterre, dans le temps, était toujours, fraîchement arrosé, et dégageait une odeur de terre humide qui allait droit au nez du visiteur, réveillant ainsi tout un monde enfoui qui semble, par la magie des sens, ressusciter.
Au café d’ANDRÉ GIDE, il y a des moments ou aucun passant, aucun souffle de vent ne dérange le paysage paisible que l’on peut contempler au loin : en premier plan, vous avez le lit de l’oued, blanc de pierraille et jaunâtre, par endroits, de sable. Au beau milieu, brisant toutes les crues, la Kouba du saint : Sidi ZARZOUR. En second plan, la palmeraie verte de FILIACH chevauchant le versant Est de l’oued et se perdant en direction du Sud où le village de SIDI OKBA que l’on peut deviner baignant dans ses palmiers semble vous inviter à un pèlerinage.
En arrière plan, le ciel bleu à perte de vue, jusqu’aux montagnes lointaines du barrage : « FOUM-EL-GHERZA » : barrage de la ville de BISKRA….
Imaginez, à la tombée du soir, ANDRE GIDE venant siroter son thé à la menthe sous les palmes, seul ou en bonne compagnie,
dans un air paisible où le temps semble s’être suspendu pour un moment qui vous paraît si court, et pourtant, si long. ………

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* - « LA SECONDE VISION. » HORIZONS /1. 5. 89/
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LEMILITANSANSFRONTIERES

Fabrice a dit…

Merci d'avoir retrouvé cette description du Café de Gide, ce lieu éponyme du roman de Grine.
Le paysage qui s'étend à ses pieds n'est pas sans rappeler ceux des premières pages de l'Immoraliste.