mardi 6 janvier 2009

Sur le front éditorial

Gallimard a fait paraître en octobre dernier dans sa collection Folioplus Classiques le texte de La Symphonie pastorale assorti d'un dossier et de notes de Lucien Giraudo, auteur de nombreuses lectures accompagnées pour les lycéens notamment. Il analyse influences et contexte, et les rapports entre le journal intime, l'autobiographie et l'oeuvre romanesque chez Gide, Kierkegaard, Bernanos, Sartre et Butor. En annexe, le photographe Ferrante Ferranti confronte l'image de Gertrude à celle d'Ophélie vue par Julia Margaret Cameron. L'occasion de (re)découvrir cette pionnière de la photographie.


Autrement plus conséquente, la publication en décembre dernier aux Presses Universitaires de Bordeaux de André Gide, l'Ecriture vive, par les deux gidologues Martine Sagaert (Journal 1926-1950 de la Pleïade) et Peter Schnyder (Permanence d’André Gide, L’Harmattan). Une approche génétique au travers d'un livre et surtout d'un DVD-Rom retraçant cette genèse au travers de quelques 500 documents manuscrits et iconographiques souvent inédits.


La fameuse "écriture du moi" constitue une part importante de cette somme, au travers du Journal et d'Ainsi soit-il. L'autre approche résidant dans les rapports de Gide à l'étranger, au travers de Retour de l'URSS et des Retouches, et aux langues étrangères via les lectures et les traductions. Sont ainsi confrontés les manuscrits de Gide mais aussi Montaigne, Rilke et Charles-Louis Philippe.


Gide se prête bien (trop bien ?) à la critique génétique. Il y a quelques années déjà l'André Gide Editions Project de l'Université de Sheffield sous la direction d'Alain Goulet et Pascal Mercier donnait sur CD-Rom une Edition génétique des Caves du Vatican. De même l'édition de 1997 du Journal dans la Pléiade montrait bien que, contrairement à ce qu'il affirmait, Gide ne versait pas toujours tout à son Journal mais conservait scrupuleusement la moindre trace de ses écrits...

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