En cette année du centenaire de la
publication de Du côté de chez Swann, le timing est parfait
pour la vente du brouillon de la lettre d'explication-confession de
Gide à Proust sur le refus de son manuscrit par la NRF. La presse a beaucoup relayé
l'annonce que nous avions faite ici même de cette très belle vente
Sotheby's qui aura lieu le 26 novembre à Paris. Ce n'est pas le seul
lot qui mérite d'être signalé :
Lot 111
Gide, André
ENSEMBLE DE 3 OUVRAGES AVEC ENVOIS.
Les Cahiers d'André Walter. Œuvre
posthume. Paris, Librairie de l'Art indépendant, 1891.
Edition de luxe, la première mise dans
le commerce. Petit in-12 (157 x 16 mm). Un des 125 exemplaires sur
vélin, n° 187, paraphé A.W. (pour André Walter). Envoi autographe
signé à Charles-Louis Philippe : "son ami certainement. André
Gide. Février 99". L'édition originale de cet ouvrage,
imprimée la même année, fut presque entièrement détruite sur
ordre de Gide lui-même. Un des rares exemplaires rescapés atterrit
entre les mains de Maurice Barrès qui fit faire rapidement à Gide
son entrée dans le monde littéraire, en le présentant notamment à
Mallarmé.
Charles-Louis Philippe et Gide furent
amis, de longue date, et officièrent à la NRF ensemble.
Prétextes. Réflexions critiques sur
quelques points de Littérature et de Morale. Paris, Mercure de
France, 1903. Edition en grande partie originale, du tirage courant.
In-12 (176 x 114 mm). Envoi autographe signé : "à Jean de
[sic] Schlumberger en amical souvenir".
Nouveaux prétextes. Réflexions sur
quelques points de Littérature et de Morale. Paris, Mercure de
France, 1911. Edition originale sauf pour Deux Conférences. In-12
(176 x 114 mm). Envoi autographe signé à Jean Schlumberger, "son
ami André Gide".
Reliures signées Devauchelle.
Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs avec encadrements de filets
à froid, tête dorée, couvertures et dos. Manque le dos et papier
jauni au volume Prétextes. Minimes accrocs à la reliure de Nouveaux
prétextes.
Estimation 2 500 - 3 000 EUR
Loto 112
Gide, André
ENSEMBLE DE 4 OUVRAGES, EN ÉDITION
ORIGINALE, AVEC ENVOIS À CHARLES MAURRAS.
Le Traité du Narcisse (Théorie du
Symbole). Paris, L'Art indépendant, 1892. Première édition mise
dans le commerce. In-8 (190 x 150 mm). Edition limitée à 81
exemplaires, un des 70 sur vélin teinté. Avec un envoi autographe
signé : "A Charles Maurras / en toute sympathie / André Gide".
Reliure signée Maylander.
Bradel demi-maroquin chamois à coins,
tête dorée, couverture et dos.
Les Poésies d'André Walter. Paris,
L'Art indépendant, 1892. Edition originale. In-8 (190 x 150 mm).
Edition limitée à 190 exemplaires, un des 180 sur vélin teinté.
"A Charles Maurras / bien cordialement / André Gide". Même
reliure.
L’Immoraliste. Paris, Mercure de
France, 1902. Edition originale. In-12 (165 x 105 mm). Edition
limitée à 300 exemplaires sur vergé d’Arches. "A Charles
Maurras / cordialement / André Gide". Même reliure.
La Porte étroite. Paris, Mercure de
France, 1909. Edition originale. In-12 (165 x 105 mm). Edition
limitée à 300 exemplaires sur vergé d’Arches. Envoi autographe
signé : "A Charles Maurras / bien cordialement / André Gide".
Même reliure.
Reliures à peine passées avec
d'infimes frottements aux coiffes.
Estimation 6 000 – 8 000
EUR
Loto 113
Gide, André
DEUX POÈMES AUTOGRAPHES SIGNÉS, DONT
UN SOUS FORME DE LETTRE À FRANCIS JAMMES.
3 pages 1/2 et 3 pages in-8 sur papier
fin ligné (205 x 130 mm), montées en 2 volumes in-8. Bradel
cartonnage papier dominoté, pièces de titre maroquin noir. Au verso
du dernier feuillet du poème, lettre d'envoi de Gide, datée de
Venise, 15 avril 1898, adressée au directeur de la revue La Coupe.
Sur une tombe au bord de la mer (imité
de l'anthologie). Epigramme de 64 vers dans lequel la mort s'adresse
aux humains, les exhortant à consommer les plaisirs terrestres :
"Ici coule une eau pure.
Etranger ! Bois-en ;
Hâte-toi ! La nature
Ne dure
Pour toi qu'un instant"...
Revue mensuelle d'art et d'éthique, La
Coupe, domiciliée à Montpellier, parut de 1895 à 1898. Dirigée
par un trio, Joseph Loubet à Paris, Albert Liénard [Louis Payen] à
Lyon et Richard Wémau à Montpellier, elle accueillit ce poème de
Gide dans son dernier numéro de juin 1898.
Lettre à Francis Jammes pour l'inviter
à goûter les douceurs d'une villégiature normande. [Eté 1898].
Alors que sa femme Madeleine est en cure à Lorstorf, près d'Alten
en Suisse, Gide propose à son ami Jammes de venir à La Roque et le
fait sous la forme d'un amusant poème d'une trentaine de vers,
débutant sur les mots de la célèbre comptine
"Une poule sur
un mur
Qui picore du pain dur
A midi va pondre
Un petit œuf à la coque
Dont le coq déjà se moque...
Tu peux me répondre
Que c'est ce qu'on voit à Chou
Comme à La Roque et partout,
Mais ô ami Jamme [sic]
A venir vérifier
Notre rare amitié
T'invite ma femme
On voit comme à Chou, dans l'onde
De ma douve peu profonde
L'hydrophile brun
La fine truite qui glisse
[...]
Je
t'attends dans ma maison ;
A mon invitation
Si tu veux répondre
Tu piperas à La Roque
Un
petit œuf à la coque..."
Francis Jammes répondra effectivement
à cette invitation, évoquant dans ses Mémoires ces quelques
semaines passées dans la maison familiale de Gide, qui de son côté,
en parlera également dans Feuillets d'automne.
Estimation 1 500 – 2 500
EUR
Lot 114
Gide, André
ENSEMBLE DE 9 OUVRAGES EN 11 VOLUMES.
- Réflexions sur quelques points de
Littérature et de Morale. Paris, Mercure de France, 1897.
édition originale. In-16 (134 x 105
mm). un des 100 exemplaires sur vergé, celui-ci non justifié.
reliure signée Devauchelle.
Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture
et dos. Petites piqûres à la couverture et dos conservé frotté.
- Amyntas. Paris, Mercure de France,
1906.
édition originale sauf pour Feuilles
de Route. In-12 (166 x 105 mm). un des 350 exemplaires sur vergé
d'Arches, celui-ci non justifié. envoi autographe signé "à
Maurice Barrès en amical souvenir". Broché, non coupé,
chemise et étui (P.L. Martin). Dos passé.
- Isabelle. Récit. Paris, NRF, Marcel
Rivière et Cie, 1911.
édition originale. In-12 (164 x 105
mm). un des 500 exemplaires sur vergé d'Arches, celui-ci non
justifié. envoi autographe signé "Cuverville, 3 juillet à
Edmond Jaloux Distraction !! [suivi d'une adresse biffée] son ami
André Gide". reliure signée Devauchelle. Demi-maroquin noir à
coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos.
- La Symphonie pastorale. Paris,
Nouvelle Revue Française, 1920.
édition originale. In-8 tellière (164
x 106 mm). un des 100 exemplaires réservés aux Bibliophiles de la
NRF sur vergé d'Arches, celui-ci n°XIII, imprimé pour M. Emile
Lafuma. reliure signée Alix. Demi-maroquin noir à coins, dos à
nerfs, tête dorée, couverture et dos. Dos conservé un peu passé.
- Corydon. S.l., s.n., [Bruges,
Imprimerie Sainte-Catherine], 1920.
édition augmentée. Petit in-8 (193 x
135 mm).
un des 21 exemplaires sur papier à
chandelle d'Arches, celui-ci n°8.
reliure signée Alix. Demi-maroquin
noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos. Dos un
peu passé, mouillure en pied.
- Numquid et tu..? S.l., s.n., [Bruges,
Imprimerie Sainte-Catherine], 1922.
édition originale. In-16 (148 x 105
mm)
un des 70 exemplaires sur vergé, seul
grand papier, celui-ci n°1.
reliure signée Devauchelle.
Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture
et dos. Feuillets blancs roussis.
- Dostoïevsky (Articles et Causeries).
Paris, Plon-Nourrit et Cie, s.d. [1923].
édition en grande partie originale.
In-12 (177 x 113 mm).
envoi autographe manuscrit : "à
Jean Schlumberger bien fidèlement".
reliure signée Devauchelle.
Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture
et dos. Papier légèrement roussi.
- Si le grain ne meurt. Paris, NRF,
1924.
première édition intégrale dans le
commerce. 3 volumes in-12 (173 x 106 mm).
un des 50 exemplaires hors-commerce sur
Van Gelder, celui-ci n°XLIV.
reliure signée Alix. Demi-maroquin
noir à coins, dos à nerfs, têtes dorées, couvertures et dos. Dos
conservés passés, petite déchirure sans atteinte au texte p.7 du
tome II.
- Jeunesse. Neuchatel et Paris, Ides et
Calendes, s.d. [1945].
édition de luxe. In-12 (190 x 141 mm).
un des 200 exemplaires d'auteur sur
vélin blanc, celui-ci justifié A8.
envoi autographe signé "à mon
cher Jean Schlumberger ces souvenirs de [Jeunese] et des lieux où
prit naissance notre amitié. André Gide".
reliure signée G. Gauché. Bradel
toile beige, plats recouverts de papier à motifs géométriques, fac
similé d'un manuscrit de Gide au premier plat, pièce de titre de
maroquin brun, tête dorée, couverture et dos.
on joint :
- Philippe, Charles-Louis. Le Père
Perdrix. Paris, Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle, 1903.
Edition originale. In-12 (184 x 117 mm).
Envoi autographe signé "à Andrè
Gide avec les sympathies de Charles-Louis Philippe". Broché,
chemise et étui. papier légèrement roussi.
- Giraudoux, Jean. Retour d'Alsace.
Aout 1914. Paris, Emile-Paul Frères, 1916.
édition originale. In-12 (187 x 116
mm).
Envoi autographe signé "à André
Gide avec gratitude Jean Giraudoux". Broché.
Estimation 2 000 – 3 000
Lot 117
Gide, André
SI LE GRAIN NE MEURT. PARIS, 1920.
édition originale. [Impr.
Sainte-catherine, Bruges]. 2 volumes in-8 (221 x 138 mm). Exemplaire
nominatif hors commerce sur chandelle d'Arches, numérotés à la
presse 9/12 pour le tome I et 9/13 pour le tome II. Exemplaire
justifié par Gide qui a signé et inscrit le nom du dédicataire aux
deux volumes.
Avec une mention autographe signée de
Roger Martin du Gard : "Donné par moi à Roger Froment / R
Martin du Gard 1958".
Reliure signée Paul Bonet, 1963.
Composition mosaïquée de box vison et beige avec larmes et lunes de
couleurs opposées, séparés verticalement par une composition de
box de différents verts et rouges, dos lisses, doublures et gardes
de daim beige, tranches dorées, couverture et dos. Chemises
demi-veau brun et étuis (Carnets, 1419 et 1420).
L'exemplaire est enrichi, au tome I de
la copie par Roger Martin du Gard des 11 premiers vers d'Épigraphe
pour un livre condamné de Baudelaire, sur le premier feuillet blanc,
suivie d'une annotation de la main de Roger Froment, et au tome II,
de trois notes ou lettres signées par Martin du Gard.
Note autographe signée, intitulée
"p.68 bis" et datée de 1926 (1 p.1/2 in-8, reliée entre
les pages 68 et 69). Martin du Gard commente les propos de Gide en
regard et rapporte ce qu'il lui a dit au sujet de l'écriture de cet
ouvrage, précisant qu'il était hostile à une telle publication du
vivant de son auteur : "Tout cela est coulant et d'un grand
charme, mais vous ne faites qu'effleurer les choses, et d'une façon
un peu anecdotique. L'analyse que vous faites de vous-même durant
ces années de jeunesse pourrait être plus détaillée, approfondie
davantage. Vos personnages sont finement indiqués, mais ils glissent
devant nous comme des fantômes, et vous pourriez les dessiner d'un
trait plus accusé. Ne dites pas que c'est impossible : lorsque vous
me contez votre enfance, ce que vous en dites est autrement savoureux
[mot souligné] que ce que vous en avez écrit là !".
Tapuscrit d'une lettre de Martin du
Gard à Gide, 7 octobre 1920 (2 pages in-4 repliées in fine),
l'exhortant à dévoiler davantage l'inoubliable vérité : "Il
est temps d'ouvrir carrément la porte secrète, d'y entrer, et de
nous y conduire avec vous". Avec une note autographe de l'auteur
de cette lettre, expliquant la provenance de la lettre originale.
Lettre autographe signée, 31 juillet
1958, adressée au professeur Froment à qui Martin du Gard offre cet
exemplaire de Si le grain ne meurt, lui donnant des nouvelles de la
publication de la Correspondance Gide-RMG.
provenance : Dr Roger Froment.
Estimation 15 000 - 20 000 EUR
Lot 159 - [Proust, Marcel] -- Gide,
André
BROUILLON AUTOGRAPHE SIGNÉ DE LA LETTRE À MARCEL PROUST DU 11 JANVIER 1914. [10 OU 11
JANVIER 1914.]
5 pages in-8 (214 x 138 mm), à l’encre
noire sur papier à en-tête de l’Hôtel de Flandres à Bruges.
Pages montées sur onglets. Reliée à la suite la plaquette Marcel
Proust et André Gide. Paris, NRF, 1928.
Le tout dans une reliure signée Paul
Bonet, 1958. Maroquin grenat, les plats recouverts des noms de Marcel
Proust et André Gide répétés 12 et 11 fois de façon à recouvrir
tout l'espace avec au centre le mot "Lettres" en lettres
anglaises dorées, doublure et gardes de veau rose, chemise et étui.
Le brouillon figure sur 4 pages, la
cinquième porte quelques notes : "bandes – revue des revues-
notes" puis
1. Mad[eleine]
2. Tagore
3. Saint Leger
4. Strongways [ ?]
Ainsi que Rainer Maria Rilke 17 rue
Campagne Première
Retranscription de le lettre :
[10 ou 11 janvier 1914]
Mon cher Proust
Depuis quelques jours je ne quitte plus
votre livre ; je m’en sursature avec délices je m’y vautre.
Hélas ! pourquoi faut-il qu’il me soit si douloureux de tant
l’aimer ?.. Le refus de ce [texte] biffé livre restera la plus
grave erreur de la N.R.F.- et, (car j’ai [gardé] biffé cette
honte d’en être [en grande partie] biffé beaucoup responsable)
l’un des regrets, des remords les plus cuisants de ma vie.
Sans doute je crois qu’il faut voir
là un[e] biffé factum implacable, car c’est bien insuffisamment
expliquer mon erreur que de dire que je [ne] biffé m’étais fait
de vous une image d’après quelques rencontres dans « le monde »
qui remontent à près de vingt ans. Pour moi vous étiez resté
celui qui fréquente chez Mme X et Z – celui qui écrit dans le
Figaro. [Je m’étais fait de vous une idole assez charmante mais
entre tous / assez ??able pour une Je m’étais fait de vous une
idole] biffé Je vous croyais [honte !] biffé vous l’avouerai-je
? « du côté de chez Verdurin ».
Un snob, un mondain amateur – quelque
chose d’on ne peut plus fâcheux pour notre revue. Et le geste que
je m’explique si bien aujourd’hui, de nous aider pour la
publication de ce livre, et que j’aurais trouvé charmant si je me
l’étais bien expliqué n’a fait hélas ! que [mot biffé]
m’enfoncer dans cette erreur. Je n’avais pour m’en tirer qu’un
seul des cahiers de votre livre ; que j’ouvris d’une main
distraite et la malechance voulut que, [d’un coup, mon œil] biffé
attention sans bienveillance [tombât] biffé plongeât aussitôt
dans la tasse de camomille de la p. 62 – [et] biffé puis trébuchât
p. 64 sur la phrase (la seule [encore] biffé du livre que je ne
m’explique pas bien – jusqu’à présent, car je n’attends pas
pour vous écrire, d’en avoir achever la lecture) – où il est
parlé d’un front où des vertèbres transparaissent. -
[Mais que] biffé
Et maintenant il ne me suffit pas
d’aimer ce livre, je sens que je m’éprends pour lui et pour vous
d’une sorte d’affection, d’admiration, de prédilection
[particulières] biffé singulières.
[...] Quelle exactitude dans
l’invention ! Quelle invention dans le souvenir ! Quel art. Rien
jamais] biffé
[Ah !] biffé Je ne puis continuer …
j’ai trop de regrets, trop de peines – et [surtout] biffé à
penser que peut-être il vous est revenu quelque chose de mon absurde
déni, [et qu’à présent je vais être pour vous je ne sais quel
ennemi vulgaire] biffé – qu’il vous aura peiné – [on vous
aura soufflé quelque mépris / appris à me mépriser] biffé et
que je mérite à présent d’être jugé par vous, injustement,
comme je vous avais jugé [moi-même] biffé
Je ne me le pardonnerai pas – et
c’est seulement pour alléger un peu ma peine que je me confesse à
vous ce matin – vous suppliant d’être plus indulgent pour moi
que je ne suis moi-même.
Estimation 100 000 - 150 000 EUR
Signalons encore :
Au lot 63, quatre lettres de Alain-Fournier à Jean Schlumberger dont celle datée du 8 octobre 1911 où il remercie
Schlumberger pour son appréciation d’un Portrait avant
d’évoquer les propres œuvres de son ami, puis un séjour
"délicieux" de quelques jours chez André Gide en
compagnie de Jacques Rivière (voir aussi le lot 116).
Au lot 116, les Nouveaux prétextes. Réfelexions sur quelques points de littérature et de morale (Mercure de France, 1911) avec envoi autographe signé à
Alain-Fournier, à l'encre noire sur le faux-titre : "à Alain
Fournier bien cordialement André Gide".
Au lot 115, La Porte étroite (Mercure de France, 1909), un des 300 exemplaires sur vergé
d'Arches, celui-ci non justifié, avec envoi autographe signé à l'encre
noire sur la garde : "à Monsieur Daniel Halévy en cordial
souvenir André Gide".
Au lot 72, de Louis Aragon, Une vague de rêves (H.C., 1924). Exemplaire non coupé avec envoi autographe signé : "à
André Gide, attentivement, Louis Aragon", à l'encre brune sur
le faux-titre.
Au lot 80, de Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan (Plon-Nourrit et Cie, 1926) avec envoi autographe signé : "à
André Gide / en témoignage de gratitude spirituelle pour tout ce
que vous m'avez donné malgré vous, pour tout ce que votre lucide
génie nous dispense de cette âme que vous réservez, et que Dieu
seul est capable de forcer".
Au lot 137, un ensemble de cinq volumes de lettres et autres pièces de Charles Maurras dont une lettre de Gide.
Au lot 84 des manuscrits autographes, épreuves corrigées de Robert Brasillach dont un manuscrit non daté intitulé "Directions / André Gide". 2 pages in-8, signées "Robert
Brazillac".
Au lot 90, de André Breton et Philippe Soupault, Les champs magnétiques (Au Sans Pareil, 1920), avec envoi autographe signé deux fois de la
main de breton : "A André Gide. / Qu’est-ce qu’on attend ?
/ Une femme ? / Deux arbres ? / Trois drapeaux ? / Qu’est-ce qu’on
attend ? / Rien. / André Breton / Philippe Soupault" sur la
première garde blanche à l'encre noire.
Au lot 102, de Jean Cocteau, un ensemble de quatre ouvrages dont Orphée. Tragédie en un acte et un
intervalle (Librairie Stock, Delamain et Boutelleau, 1927), avec envoi autographe signé à Gide : "à
mon / cher / André Gide. / Sans / aucune ombre / Jean".