samedi 2 novembre 2013

Vente Sotheby's du 26 novembre


En cette année du centenaire de la publication de Du côté de chez Swann, le timing est parfait pour la vente du brouillon de la lettre d'explication-confession de Gide à Proust sur le refus de son manuscrit par la NRF. La presse a beaucoup relayé l'annonce que nous avions faite ici même de cette très belle vente Sotheby's qui aura lieu le 26 novembre à Paris. Ce n'est pas le seul lot qui mérite d'être signalé :


Lot 111

Gide, André

ENSEMBLE DE 3 OUVRAGES AVEC ENVOIS.
Les Cahiers d'André Walter. Œuvre posthume. Paris, Librairie de l'Art indépendant, 1891.
Edition de luxe, la première mise dans le commerce. Petit in-12 (157 x 16 mm). Un des 125 exemplaires sur vélin, n° 187, paraphé A.W. (pour André Walter). Envoi autographe signé à Charles-Louis Philippe : "son ami certainement. André Gide. Février 99". L'édition originale de cet ouvrage, imprimée la même année, fut presque entièrement détruite sur ordre de Gide lui-même. Un des rares exemplaires rescapés atterrit entre les mains de Maurice Barrès qui fit faire rapidement à Gide son entrée dans le monde littéraire, en le présentant notamment à Mallarmé.
Charles-Louis Philippe et Gide furent amis, de longue date, et officièrent à la NRF ensemble.

Prétextes. Réflexions critiques sur quelques points de Littérature et de Morale. Paris, Mercure de France, 1903. Edition en grande partie originale, du tirage courant. In-12 (176 x 114 mm). Envoi autographe signé : "à Jean de [sic] Schlumberger en amical souvenir".

Nouveaux prétextes. Réflexions sur quelques points de Littérature et de Morale. Paris, Mercure de France, 1911. Edition originale sauf pour Deux Conférences. In-12 (176 x 114 mm). Envoi autographe signé à Jean Schlumberger, "son ami André Gide".

Reliures signées Devauchelle. Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs avec encadrements de filets à froid, tête dorée, couvertures et dos. Manque le dos et papier jauni au volume Prétextes. Minimes accrocs à la reliure de Nouveaux prétextes.

Estimation 2 500 - 3 000 EUR

Loto 112

Gide, André

ENSEMBLE DE 4 OUVRAGES, EN ÉDITION ORIGINALE, AVEC ENVOIS À CHARLES MAURRAS.
Le Traité du Narcisse (Théorie du Symbole). Paris, L'Art indépendant, 1892. Première édition mise dans le commerce. In-8 (190 x 150 mm). Edition limitée à 81 exemplaires, un des 70 sur vélin teinté. Avec un envoi autographe signé : "A Charles Maurras / en toute sympathie / André Gide". Reliure signée Maylander.
Bradel demi-maroquin chamois à coins, tête dorée, couverture et dos.

Les Poésies d'André Walter. Paris, L'Art indépendant, 1892. Edition originale. In-8 (190 x 150 mm). Edition limitée à 190 exemplaires, un des 180 sur vélin teinté. "A Charles Maurras / bien cordialement / André Gide". Même reliure.

L’Immoraliste. Paris, Mercure de France, 1902. Edition originale. In-12 (165 x 105 mm). Edition limitée à 300 exemplaires sur vergé d’Arches. "A Charles Maurras / cordialement / André Gide". Même reliure.

La Porte étroite. Paris, Mercure de France, 1909. Edition originale. In-12 (165 x 105 mm). Edition limitée à 300 exemplaires sur vergé d’Arches. Envoi autographe signé : "A Charles Maurras / bien cordialement / André Gide". Même reliure.

Reliures à peine passées avec d'infimes frottements aux coiffes.

Estimation 6 000 – 8 000 EUR

Loto 113

Gide, André

DEUX POÈMES AUTOGRAPHES SIGNÉS, DONT UN SOUS FORME DE LETTRE À FRANCIS JAMMES.
3 pages 1/2 et 3 pages in-8 sur papier fin ligné (205 x 130 mm), montées en 2 volumes in-8. Bradel cartonnage papier dominoté, pièces de titre maroquin noir. Au verso du dernier feuillet du poème, lettre d'envoi de Gide, datée de Venise, 15 avril 1898, adressée au directeur de la revue La Coupe.

Sur une tombe au bord de la mer (imité de l'anthologie). Epigramme de 64 vers dans lequel la mort s'adresse aux humains, les exhortant à consommer les plaisirs terrestres :
"Ici coule une eau pure.
Etranger ! Bois-en ;
Hâte-toi ! La nature
Ne dure
Pour toi qu'un instant"...

Revue mensuelle d'art et d'éthique, La Coupe, domiciliée à Montpellier, parut de 1895 à 1898. Dirigée par un trio, Joseph Loubet à Paris, Albert Liénard [Louis Payen] à Lyon et Richard Wémau à Montpellier, elle accueillit ce poème de Gide dans son dernier numéro de juin 1898.

Lettre à Francis Jammes pour l'inviter à goûter les douceurs d'une villégiature normande. [Eté 1898]. Alors que sa femme Madeleine est en cure à Lorstorf, près d'Alten en Suisse, Gide propose à son ami Jammes de venir à La Roque et le fait sous la forme d'un amusant poème d'une trentaine de vers, débutant sur les mots de la célèbre comptine 

"Une poule sur un mur
Qui picore du pain dur
 A midi va pondre
Un petit œuf à la coque
Dont le coq déjà se moque...
Tu peux me répondre
Que c'est ce qu'on voit à Chou
Comme à La Roque et partout,
Mais ô ami Jamme [sic]
A venir vérifier
Notre rare amitié
T'invite ma femme
On voit comme à Chou, dans l'onde
De ma douve peu profonde
L'hydrophile brun
La fine truite qui glisse
[...]
Je t'attends dans ma maison ;
A mon invitation
Si tu veux répondre
Tu piperas à La Roque
Un petit œuf à la coque..."

Francis Jammes répondra effectivement à cette invitation, évoquant dans ses Mémoires ces quelques semaines passées dans la maison familiale de Gide, qui de son côté, en parlera également dans Feuillets d'automne.

Estimation 1 500 – 2 500 EUR

Lot 114

Gide, André

ENSEMBLE DE 9 OUVRAGES EN 11 VOLUMES.
- Réflexions sur quelques points de Littérature et de Morale. Paris, Mercure de France, 1897.
édition originale. In-16 (134 x 105 mm). un des 100 exemplaires sur vergé, celui-ci non justifié.
reliure signée Devauchelle. Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos. Petites piqûres à la couverture et dos conservé frotté.
- Amyntas. Paris, Mercure de France, 1906.
édition originale sauf pour Feuilles de Route. In-12 (166 x 105 mm). un des 350 exemplaires sur vergé d'Arches, celui-ci non justifié. envoi autographe signé "à Maurice Barrès en amical souvenir". Broché, non coupé, chemise et étui (P.L. Martin). Dos passé.
- Isabelle. Récit. Paris, NRF, Marcel Rivière et Cie, 1911.
édition originale. In-12 (164 x 105 mm). un des 500 exemplaires sur vergé d'Arches, celui-ci non justifié. envoi autographe signé "Cuverville, 3 juillet à Edmond Jaloux Distraction !! [suivi d'une adresse biffée] son ami André Gide". reliure signée Devauchelle. Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos.
- La Symphonie pastorale. Paris, Nouvelle Revue Française, 1920.
édition originale. In-8 tellière (164 x 106 mm). un des 100 exemplaires réservés aux Bibliophiles de la NRF sur vergé d'Arches, celui-ci n°XIII, imprimé pour M. Emile Lafuma. reliure signée Alix. Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos. Dos conservé un peu passé.
- Corydon. S.l., s.n., [Bruges, Imprimerie Sainte-Catherine], 1920.
édition augmentée. Petit in-8 (193 x 135 mm).
un des 21 exemplaires sur papier à chandelle d'Arches, celui-ci n°8.
reliure signée Alix. Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos. Dos un peu passé, mouillure en pied.
- Numquid et tu..? S.l., s.n., [Bruges, Imprimerie Sainte-Catherine], 1922.
édition originale. In-16 (148 x 105 mm)
un des 70 exemplaires sur vergé, seul grand papier, celui-ci n°1.
reliure signée Devauchelle. Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos. Feuillets blancs roussis.
- Dostoïevsky (Articles et Causeries). Paris, Plon-Nourrit et Cie, s.d. [1923].
édition en grande partie originale. In-12 (177 x 113 mm).
envoi autographe manuscrit : "à Jean Schlumberger bien fidèlement".
reliure signée Devauchelle. Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, tête dorée, couverture et dos. Papier légèrement roussi.
- Si le grain ne meurt. Paris, NRF, 1924.
première édition intégrale dans le commerce. 3 volumes in-12 (173 x 106 mm).
un des 50 exemplaires hors-commerce sur Van Gelder, celui-ci n°XLIV.
reliure signée Alix. Demi-maroquin noir à coins, dos à nerfs, têtes dorées, couvertures et dos. Dos conservés passés, petite déchirure sans atteinte au texte p.7 du tome II.
- Jeunesse. Neuchatel et Paris, Ides et Calendes, s.d. [1945].
édition de luxe. In-12 (190 x 141 mm).
un des 200 exemplaires d'auteur sur vélin blanc, celui-ci justifié A8.
envoi autographe signé "à mon cher Jean Schlumberger ces souvenirs de [Jeunese] et des lieux où prit naissance notre amitié. André Gide".
reliure signée G. Gauché. Bradel toile beige, plats recouverts de papier à motifs géométriques, fac similé d'un manuscrit de Gide au premier plat, pièce de titre de maroquin brun, tête dorée, couverture et dos.

on joint :
- Philippe, Charles-Louis. Le Père Perdrix. Paris, Bibliothèque-Charpentier, Eugène Fasquelle, 1903. Edition originale. In-12 (184 x 117 mm).
Envoi autographe signé "à Andrè Gide avec les sympathies de Charles-Louis Philippe". Broché, chemise et étui. papier légèrement roussi.
- Giraudoux, Jean. Retour d'Alsace. Aout 1914. Paris, Emile-Paul Frères, 1916.
édition originale. In-12 (187 x 116 mm).
Envoi autographe signé "à André Gide avec gratitude Jean Giraudoux". Broché.

Estimation 2 000 – 3 000

Lot 117

Gide, André

SI LE GRAIN NE MEURT. PARIS, 1920.
édition originale. [Impr. Sainte-catherine, Bruges]. 2 volumes in-8 (221 x 138 mm). Exemplaire nominatif hors commerce sur chandelle d'Arches, numérotés à la presse 9/12 pour le tome I et 9/13 pour le tome II. Exemplaire justifié par Gide qui a signé et inscrit le nom du dédicataire aux deux volumes.
Avec une mention autographe signée de Roger Martin du Gard : "Donné par moi à Roger Froment / R Martin du Gard 1958".

Reliure signée Paul Bonet, 1963. Composition mosaïquée de box vison et beige avec larmes et lunes de couleurs opposées, séparés verticalement par une composition de box de différents verts et rouges, dos lisses, doublures et gardes de daim beige, tranches dorées, couverture et dos. Chemises demi-veau brun et étuis (Carnets, 1419 et 1420).

L'exemplaire est enrichi, au tome I de la copie par Roger Martin du Gard des 11 premiers vers d'Épigraphe pour un livre condamné de Baudelaire, sur le premier feuillet blanc, suivie d'une annotation de la main de Roger Froment, et au tome II, de trois notes ou lettres signées par Martin du Gard.
Note autographe signée, intitulée "p.68 bis" et datée de 1926 (1 p.1/2 in-8, reliée entre les pages 68 et 69). Martin du Gard commente les propos de Gide en regard et rapporte ce qu'il lui a dit au sujet de l'écriture de cet ouvrage, précisant qu'il était hostile à une telle publication du vivant de son auteur : "Tout cela est coulant et d'un grand charme, mais vous ne faites qu'effleurer les choses, et d'une façon un peu anecdotique. L'analyse que vous faites de vous-même durant ces années de jeunesse pourrait être plus détaillée, approfondie davantage. Vos personnages sont finement indiqués, mais ils glissent devant nous comme des fantômes, et vous pourriez les dessiner d'un trait plus accusé. Ne dites pas que c'est impossible : lorsque vous me contez votre enfance, ce que vous en dites est autrement savoureux [mot souligné] que ce que vous en avez écrit là !".
Tapuscrit d'une lettre de Martin du Gard à Gide, 7 octobre 1920 (2 pages in-4 repliées in fine), l'exhortant à dévoiler davantage l'inoubliable vérité : "Il est temps d'ouvrir carrément la porte secrète, d'y entrer, et de nous y conduire avec vous". Avec une note autographe de l'auteur de cette lettre, expliquant la provenance de la lettre originale.
Lettre autographe signée, 31 juillet 1958, adressée au professeur Froment à qui Martin du Gard offre cet exemplaire de Si le grain ne meurt, lui donnant des nouvelles de la publication de la Correspondance Gide-RMG.

provenance : Dr Roger Froment.

Estimation 15 000 - 20 000 EUR

Lot 159 - [Proust, Marcel] -- Gide, André
BROUILLON AUTOGRAPHE SIGNÉ DE LA LETTRE À MARCEL PROUST DU 11 JANVIER 1914. [10 OU 11 JANVIER 1914.]


5 pages in-8 (214 x 138 mm), à l’encre noire sur papier à en-tête de l’Hôtel de Flandres à Bruges. Pages montées sur onglets. Reliée à la suite la plaquette Marcel Proust et André Gide. Paris, NRF, 1928.
Le tout dans une reliure signée Paul Bonet, 1958. Maroquin grenat, les plats recouverts des noms de Marcel Proust et André Gide répétés 12 et 11 fois de façon à recouvrir tout l'espace avec au centre le mot "Lettres" en lettres anglaises dorées, doublure et gardes de veau rose, chemise et étui.

Le brouillon figure sur 4 pages, la cinquième porte quelques notes : "bandes – revue des revues- notes" puis
1. Mad[eleine]
2. Tagore
3. Saint Leger
4. Strongways [ ?]
Ainsi que Rainer Maria Rilke 17 rue Campagne Première


Retranscription de le lettre :
[10 ou 11 janvier 1914]

Mon cher Proust
Depuis quelques jours je ne quitte plus votre livre ; je m’en sursature avec délices je m’y vautre. Hélas ! pourquoi faut-il qu’il me soit si douloureux de tant l’aimer ?.. Le refus de ce [texte] biffé livre restera la plus grave erreur de la N.R.F.- et, (car j’ai [gardé] biffé cette honte d’en être [en grande partie] biffé beaucoup responsable) l’un des regrets, des remords les plus cuisants de ma vie.
Sans doute je crois qu’il faut voir là un[e] biffé factum implacable, car c’est bien insuffisamment expliquer mon erreur que de dire que je [ne] biffé m’étais fait de vous une image d’après quelques rencontres dans « le monde » qui remontent à près de vingt ans. Pour moi vous étiez resté celui qui fréquente chez Mme X et Z – celui qui écrit dans le Figaro. [Je m’étais fait de vous une idole assez charmante mais entre tous / assez ??able pour une Je m’étais fait de vous une idole] biffé Je vous croyais [honte !] biffé vous l’avouerai-je ? « du côté de chez Verdurin ».
Un snob, un mondain amateur – quelque chose d’on ne peut plus fâcheux pour notre revue. Et le geste que je m’explique si bien aujourd’hui, de nous aider pour la publication de ce livre, et que j’aurais trouvé charmant si je me l’étais bien expliqué n’a fait hélas ! que [mot biffé] m’enfoncer dans cette erreur. Je n’avais pour m’en tirer qu’un seul des cahiers de votre livre ; que j’ouvris d’une main distraite et la malechance voulut que, [d’un coup, mon œil] biffé attention sans bienveillance [tombât] biffé plongeât aussitôt dans la tasse de camomille de la p. 62 – [et] biffé puis trébuchât p. 64 sur la phrase (la seule [encore] biffé du livre que je ne m’explique pas bien – jusqu’à présent, car je n’attends pas pour vous écrire, d’en avoir achever la lecture) – où il est parlé d’un front où des vertèbres transparaissent. -
[Mais que] biffé
Et maintenant il ne me suffit pas d’aimer ce livre, je sens que je m’éprends pour lui et pour vous d’une sorte d’affection, d’admiration, de prédilection [particulières] biffé singulières.
[...] Quelle exactitude dans l’invention ! Quelle invention dans le souvenir ! Quel art. Rien jamais] biffé
[Ah !] biffé Je ne puis continuer … j’ai trop de regrets, trop de peines – et [surtout] biffé à penser que peut-être il vous est revenu quelque chose de mon absurde déni, [et qu’à présent je vais être pour vous je ne sais quel ennemi vulgaire] biffé – qu’il vous aura peiné – [on vous aura soufflé quelque mépris / appris à me mépriser] biffé et que je mérite à présent d’être jugé par vous, injustement, comme je vous avais jugé [moi-même] biffé
Je ne me le pardonnerai pas – et c’est seulement pour alléger un peu ma peine que je me confesse à vous ce matin – vous suppliant d’être plus indulgent pour moi que je ne suis moi-même.

Estimation 100 000 - 150 000 EUR

Signalons encore :

Au lot 63, quatre lettres de Alain-Fournier à Jean Schlumberger dont celle datée du 8 octobre 1911 où il remercie Schlumberger pour son appréciation d’un Portrait avant d’évoquer les propres œuvres de son ami, puis un séjour "délicieux" de quelques jours chez André Gide en compagnie de Jacques Rivière (voir aussi le lot 116).

Au lot 116, les Nouveaux prétextes. Réfelexions sur quelques points de littérature et de morale (Mercure de France, 1911) avec envoi autographe signé à Alain-Fournier, à l'encre noire sur le faux-titre : "à Alain Fournier bien cordialement André Gide".

Au lot 115, La Porte étroite (Mercure de France, 1909), un des 300 exemplaires sur vergé d'Arches, celui-ci non justifié, avec envoi autographe signé à l'encre noire sur la garde : "à Monsieur Daniel Halévy en cordial souvenir André Gide".

Au lot 72, de Louis Aragon, Une vague de rêves (H.C., 1924). Exemplaire non coupé avec envoi autographe signé : "à André Gide, attentivement, Louis Aragon", à l'encre brune sur le faux-titre.

Au lot 80, de Georges Bernanos, Sous le soleil de Satan (Plon-Nourrit et Cie, 1926) avec envoi autographe signé : "à André Gide / en témoignage de gratitude spirituelle pour tout ce que vous m'avez donné malgré vous, pour tout ce que votre lucide génie nous dispense de cette âme que vous réservez, et que Dieu seul est capable de forcer".

Au lot 137, un ensemble de cinq volumes de lettres et autres pièces de Charles Maurras dont une lettre de Gide.


Au lot 84 des manuscrits autographes, épreuves corrigées de Robert Brasillach dont un manuscrit non daté intitulé "Directions / André Gide". 2 pages in-8, signées "Robert Brazillac".

Au lot 90, de André Breton et Philippe Soupault, Les champs magnétiques (Au Sans Pareil, 1920), avec envoi autographe signé deux fois de la main de breton : "A André Gide. / Qu’est-ce qu’on attend ? / Une femme ? / Deux arbres ? / Trois drapeaux ? / Qu’est-ce qu’on attend ? / Rien. / André Breton / Philippe Soupault" sur la première garde blanche à l'encre noire.

Au lot 102, de Jean Cocteau, un ensemble de quatre ouvrages dont Orphée. Tragédie en un acte et un intervalle (Librairie Stock, Delamain et Boutelleau, 1927), avec envoi autographe signé à Gide : "à mon / cher / André Gide. / Sans / aucune ombre / Jean".



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