"Exposition Gide, chez Doucet. Outre des passionnants manuscrits, dont ceux du Journal, aux formats si divers, une collection de photographies, disposées chronologiquement. Un vrai documentaire ! D'abord l'enfant aux yeux sournois, puis le jeune homme, dont le regard est devenu pénétrant, incisif, avec un rien de romantisme. Au temps des Cahiers d'André Walter, les lèvres sont charnues, sensuelles. Ensuite, elles s'amincissent jusqu'à disparaître vers l'extrême fin de sa vie, tandis que les yeux, peu à peu réduits à des meurtrières inquiétantes, s'éclairent d'un lumignon chaque fois plus pâle, où transparaissent toujours une âme en éveil, et un petit feu, disons... oui, malsain."
(Matthieu Galey, Journal, 30 novembre 1955)
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