Le Festival des Nuits de l'Enclave des Papes qui se déroule du 8 juillet au 15 août à Valréas accueille le compositeur Pierre Thilloy pour une Nuit Musicale le lundi 11 juillet à 21h30 à l'Espace Jean-Baptiste Niel. Déjà à l'occasion du centenaire de la NRF, la Fondation Catherine Gide avait soutenu le jeune compositeur en lui commandant une partition intitulée «Ainsi soit-il ». Toujours soutenu par la Fondation Catherine Gide, il a cette fois composé un quatuor à cordes avec récitant inspiré des Notes sur Chopin, créé le 13 mai 2010 au Grand Théâtre de Bordeaux lors du Festival International « Quatuors à Bordeaux ». C'est cette pièce, entre autres, qu'il donnera lundi à Valréas.
Programme :
* Frédéric CHOPIN (1810-1849) Mélodies opus 74 posthumeExtraits (4 mélodies sur 19)(Version arrangée avec quatuor à cordes par P. Thilloy) ca. 12’00’’Nul aspect de la production de Frédéric Chopin n’est plus méconnu que ses dix-neuf mélodies pour voix et piano. Il est vrai que Chopin n’avait pas pour dessein de publier ces ouvrages, d’où l’édition posthume par Julien Fontana en 1859 de « 17 chants polonais de l’ami disparu ».Il est à noter que Chopin n’écrivit que sur des textes d’auteurs de même nationalité que lui.Ces mélodies furent composées entre 1829 et 1847.
* Pierre THILLOY (1970) « Notes sur Chopin »Quatuor à cordes n°8 opus 174Pour quatuor à cordes avec récitant. 27’00’’~ Commande de la Fondation Catherine Gide ~Créée le 13 mai 2010 au Grand Théâtre de Bordeaux lors du Festival International « Quatuors à Bordeaux ».Je ferais un pendant entre cet ouvrage de Gide et celui de Romain Rolland sur Beethoven. Aussi je ne peux que recommander avec toute mon ardeur la lecture des Notes sur Chopin qui m’ont fait découvrir un autre Gide et un autre Frédéric Chopin, bien loin de cette image clinquante que tant en donnent avec une conviction si déroutante…
* Pierre THILLOY (1970) KSIEGIPour soprano & quatuor à cordes 12’00’’~ Commande de son Excellence Monsieur l'Ambassadeur de France en Azerbaïdjan, Monsieur Roland Blatmann ~En trois mouvements, KSIEGI - Opus 152 respecte pour chacun de ses mouvements une forme en arche, procédant chacune de leur propre structure architecturale mais étant chacune partie d’une macro structure (un pont lui-même constitué de plusieurs ponts en quelques sortes).Chaque mouvement exprime un élément distinct, émanant directement des poèmes de Mickiewicz et de la volonté de ce dernier d’aborder la notion du « livre » comme la thèse d’un ouvrage universel où chacun pourrait y retrouver sa vérité propre.C’est cette démarche d’universalité qui retint mon attention, tant dans la base de l’écriture que dans son rendu. Il était nécessaire alors pour moi que cette œuvre soit à la fois un lien entre hier, aujourd’hui et demain, une œuvre où la notion de futur devait s’épanouir uniquement dans celle du respect des traditions… Une utopie en quelque sorte.Autre difficulté et non des moindres, écrire sur des poèmes en polonais… langue que je ne maîtrise pas, mais il fallait écrire de la même manière que si cette langue était ma langue, voir mieux encore, par respect de cette incursion.Aussi, le parti pris fût celui d’une certaine simplicité, aussi bien dans la construction que dans l’élocution de l’œuvre. Et si Bach m’a toujours soutenu devant une feuille blanche, Schönberg n’est pas très éloigné, pas plus que les grands modèles polonais tels Szymanowsky ou Lutoslawsky.
Concert de Pierre Thilloy
Lundi 11 juillet - 21h30
Espace Jean-Baptiste Niel à Valréas
Plein tarif : 19 €
Tarif réduit : 16 €
Tarif jeune : 10 €
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