La une de la Quinzaine Littéraire n°82 (du 1er au 15 novembre 1969) montre un portrait de Beckett sur fond bleu et ce bandeau en bas de page : "Le centenaire de Gide". Six pages sont consacrées à cet anniversaire avec pour gros morceau des souvenirs de Pierre Herbart qui n'ont pas trouvé leur place dans son A la recherche d'André Gide (Gallimard, 1952), des "Jugements et reflets" tirés du Gide de Jean-Jacques Thierry (Pour une bibliothèque idéale, Gallimard, 1962), une lettre inédite de Gide à Denoël datée du 16 décembre 1943, le fac-similé de la dernière page du Journal de Gide et des propos actuels recueillis par Gilles Lapouge.
C'est par ces propos que je commence aujourd'hui, et jusqu'au 22 novembre, la transcription de cet étrange hommage, et par le plus insignifiant d'entre eux, a priori...
Voici donc Gide vu par...
"Une étudiante en philosophie
D'une manière générale, Gide, pour moi, fait vieillot, désuet, empoussiéré, on dirait un salon de grand bourgeois dans lequel passent des jeunes gens frileux qui se proclament libérés et ferment toutes les fenêtres de peur de s'enrhumer. Quand* aux tourments de leur âme, eh bien, nous avons aujourd'hui d'autres problèmes."
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* Sic. Je ne peux pas croire que cette faute n'est qu'une coquille. Elle sonne trop juste dans les propos de notre étudiante qui a d'autres problèmes...
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