Bloomsbury Publishing, juin 2010, Londres
En attendant la parution prévue en mars 2011 de The Journals and Diaries of E.M. Forster aux éditions Pickering and Chatto (1200 pages, trois volumes couvrant les notes éparses prises entre 1895 et 1967), une nouvelle biographie de Forster vient de paraître qui puise dans ces matériaux inédits : E.M. Forster, A New Life, par Wendy Moffat (Bloomsbury Publishing, juin 2010).
La biographie s'ouvre sur l'arrivée du manuscrit de Maurice chez Christopher Isherwood en 1971, quatre mois après la mort de Forster et 57 ans après sa rédaction. Malgré l'insistance d'Isherwood, jamais Forster ne consentit à le publier de son vivant. Et quand on lui citait Gide en exemple, il répondait : « But Gide hasn't got a mother ! » Déroulant alors la vie de Forster, Wendy Moffat montre combien tout cela était bien plus complexe...
Certes, les explications par la sexualité, refoulée ou non, sont de mode. La découverte des journaux de Forster dont le « sex diary » valide toutefois ce qui n'est pas présenté comme une thèse, mais comme une explication convaincante de l'absence de tout nouveau roman après A Passage to India en 1924 liée à la découverte tardive de la sexualité. Pour discrète qu'elle fût dans ses écrits, l'homosexualité de Forster était connue de ses proches. Et c'est davantage sur le front social qu'il s'engage, à la BBC, dans ses essais ou au Congrès des Ecrivains de juin 1935, où il rencontre Gide...
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